CNAM
Conservatoire National des arts et métiers
Chaire de travail social et Intervention Sociale
Master de recherche
Travail social, action sociale et société
Année : 2011
Yann COUZIGOU
Sous la direction de M. Guillaume MALOCHET
Le produit marketing s’adaptant à une demande consommateur précise, il cible un marché restreint et clairement identifiable. Par la suite, la stratégie marketing amènera à la segmenter afin d’en parfaire la portée. Pour le produit culturel, tout est plus compliqué. Le marché qu’on appellera “définitif”, le public donc, est disparate et composite ; d’autant que […]
L\’entreprise culturelle face à ses marchés
Connu pour être un inlassable travailleur, Trotski, par la lecture surtout, se cultive continuellement, le champ militaire ne faisant pas exception à son avidité de connaissances. Aussi apprenons-nous que les ouvrages classiques traitant de la guerre n’ont plus de secrets pour lui : « Ses connaissances de théorie militaire en général n’étaient toutefois pas négligeables. […]
Les dirigeants et certains délégués syndicaux, en effet, sont les premiers montrés du doigt par les trotskistes, qui les accusent de beaucoup de maux, mais dont le plus grave est certainement de contribuer à l’exploitation capitaliste qui, rappelons-le, n’est ni plus ni moins que la cause principale de la « Guerre révolutionnaire » dans la […]
Page suivante : 1) Le rôle du syndicat Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Pour les trotskistes, le Parti Communiste Français (P.C.F.) est, dès sa création, un parti politique stalinien, c’est-à-dire en contradiction flagrante avec les idées marxistes, et tourné contre la pensée de Trotski et de ceux qui s’en réclament : « A peine né, le Parti Communiste allait devenir un parfait parti stalinien, et les révolutionnaires français […]
Dans la pensée trotskiste, le syndicat joue, en effet, un rôle important. Il s’agit de « l’outil » principal des travailleurs, usité par ces derniers pour mener à bien leurs actions revendicatives, c’est-à-dire leur lutte : « Nous considérons qu’il est temps de réagir : les syndicats sont l’instrument dont disposent les travailleurs »174. Ici, […]
Comme nous venons de l’affirmer, le Parti Socialiste est un parti réformiste, c’est-à-dire considérant que la seule méthode de lutte valable est celle du débat, et que seule la démocratie a le pouvoir de mobiliser les masses en vue de la victoire finale. Par conséquent, toute forme de violence est condamnée. C’est là le point […]
Les syndicats, organisés, ou du moins sensés l’être, ont à leur tête des délégués syndicaux, élus par les militants et mandatés par ces derniers pour porter et défendre leurs revendications devant la direction patronale. En un mot, ils sont chargés de la bonne conduite de la lutte des classes au sein de l’usine. Voie Ouvrière, […]
94 Page suivante : A) L’échec de l’Armée rouge Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
La grève tournante est une grève « qui affecte successivement divers ateliers ou services d’une entreprise »187. Par sa nature même, elle est rejetée en bloc par les 74 mouvements se revendiquant de la défense du prolétariat, dont les trotskistes, convaincus de l’aspect nocif de la grève tournante, appelée également « grève partielle » : […]
Page suivante : 1) Les Oppositionnels Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
77 Introduction : Nous en arrivons à la troisième et ultime partie de notre ouvrage, sorte de conclusion avant la conclusion, dans laquelle les limites de cette Guerre révolutionnaire seront étudiées. Pour ce faire, nous baserons notre analyse sur la critique d’un marxiste autrichien, Karl Kautsky, puis nous continuerons en arrêtant notre regard sur certains […]
Cet échec de l’Armée rouge, est directement lié à ses origines. Dès la création, en effet, de l’Armée rouge, en février 1918, et durant la guerre civile russe, une contestation au sein de cette même armée se forme, contestation à laquelle prennent part pour une grande majorité de futurs staliniens (Toukhatchevski, Boukharine, etc…) : « […]
79 Page suivante : A) La critique de Karl Kautsky Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
En effet, dans les années 1920, et principalement sur le continent européen, une série de révolutions d’extrême-gauche, trotskistes, avorte. Ces révolutions, mal conduites, entraînent une perte de confiance du prolétariat européen en lui-même et en ses propres facultés. Le résultat, caractérisé par un reflux massif du mouvement révolutionnaire international, surtout européen, ne se fait pas […]
Page suivante : 1) Dictature du prolétariat ou autocratie bolchevique ? Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
A bien des égards, l’évolution qui est celle de l’Armée rouge en URSS dans les années 1930, est emblématique de la politique menée par Staline, et que Trotski n’hésite pas à qualifier de trahison. Le titre de l’ouvrage La révolution trahie, ouvrage qui analyse notamment durant un chapitre entier cette évolution de l’Armée rouge en […]
En 1920, la guerre civile fait rage depuis bientôt quatre ans en Russie, et l’ensemble du monde prolétaire a les yeux rivés vers l’est de l’Europe. 1920 s’avère une date capitale pour la classe ouvrière internationale, confrontée désormais au choix de rallier la IIIe Internationale révolutionnaire pilotée par Moscou, ou rester « fidèle à la […]
Page suivante : 1) Le F.N.L vietnamien Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Page suivante : 1) L’Armée rouge Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Effectivement, la politique des bolcheviks, sitôt le pouvoir conquis par ces derniers, est l’expropriation, aussi bien économique que politique, de toutes celles et ceux regardés comme des bourgeois, mais pas seulement : « Les bolcheviks arrivèrent au pouvoir par un coup d’État merveilleusement préparé, qui leur livra d’emblée tout l’appareil gouvernemental. Et ils utilisèrent immédiatement […]
Les limites de la « Guerre révolutionnaire » tiennent entre autres, selon les trotskistes, à une trahison de leurs idéaux et de leur combat par une bourgeoisie qui progresse sous le masque du marxisme-léninisme dans les pays en voie de développement. Déclarant soutenir les peuples et leur promettant la liberté en cas de victoire contre […]
C’est durant la guerre civile russe (1917-1921), que le terme de « guerre révolutionnaire » prend tout son sens. Elle oppose deux forces principales : d’un côté les « Blancs », c’est-à-dire les généraux tsaristes, désireux de restaurer l’autorité monarchique en Russie, de l’autre les « Rouges », c’est-à-dire les bolcheviks, partisans de l’abolition définitive […]
En dernier lieu, Kautsky voit dans la politique bolchevique un marxisme faussé et un socialisme détourné. Il vilipende ainsi le marxisme « sélectif » des bolcheviks : « Celui qui prétend se rapporter à Marx dans la question de la terreur n’a pas le droit de s’en tenir à ses opinions de 1848 en négligeant […]
Le stalinisme, qui tire son nom de Iossif Vissarionovitch Djougashvili, dit Staline (1878-1953), successeur de Lénine à la direction de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, de 1924 à 1953240, symbolise par excellence, pour les trotskistes, la trahison à la cause du prolétariat international et des opprimé(e)s en tous genres. C’est lui qui est jugé grand […]
Conformément à sa mission, l’Armée rouge est conçue dans le but d’exporter la révolution : « le décret du Conseil des commissaires du peuple du 12 janvier 1918, qui créa une armée régulière, fixait en ces termes sa destination : « Le passage du pouvoir aux classes laborieuses et exploitées rend nécessaire une armée nouvelle […]