CNAM
Conservatoire National des arts et métiers
Chaire de travail social et Intervention Sociale
Master de recherche
Travail social, action sociale et société
Année : 2011
Yann COUZIGOU
Sous la direction de M. Guillaume MALOCHET
Le produit marketing s’adaptant à une demande consommateur précise, il cible un marché restreint et clairement identifiable. Par la suite, la stratégie marketing amènera à la segmenter afin d’en parfaire la portée. Pour le produit culturel, tout est plus compliqué. Le marché qu’on appellera “définitif”, le public donc, est disparate et composite ; d’autant que […]
L\’entreprise culturelle face à ses marchés
Page suivante : 1) L’Armée rouge Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Effectivement, la politique des bolcheviks, sitôt le pouvoir conquis par ces derniers, est l’expropriation, aussi bien économique que politique, de toutes celles et ceux regardés comme des bourgeois, mais pas seulement : « Les bolcheviks arrivèrent au pouvoir par un coup d’État merveilleusement préparé, qui leur livra d’emblée tout l’appareil gouvernemental. Et ils utilisèrent immédiatement […]
Les limites de la « Guerre révolutionnaire » tiennent entre autres, selon les trotskistes, à une trahison de leurs idéaux et de leur combat par une bourgeoisie qui progresse sous le masque du marxisme-léninisme dans les pays en voie de développement. Déclarant soutenir les peuples et leur promettant la liberté en cas de victoire contre […]
C’est durant la guerre civile russe (1917-1921), que le terme de « guerre révolutionnaire » prend tout son sens. Elle oppose deux forces principales : d’un côté les « Blancs », c’est-à-dire les généraux tsaristes, désireux de restaurer l’autorité monarchique en Russie, de l’autre les « Rouges », c’est-à-dire les bolcheviks, partisans de l’abolition définitive […]
En dernier lieu, Kautsky voit dans la politique bolchevique un marxisme faussé et un socialisme détourné. Il vilipende ainsi le marxisme « sélectif » des bolcheviks : « Celui qui prétend se rapporter à Marx dans la question de la terreur n’a pas le droit de s’en tenir à ses opinions de 1848 en négligeant […]
Le stalinisme, qui tire son nom de Iossif Vissarionovitch Djougashvili, dit Staline (1878-1953), successeur de Lénine à la direction de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, de 1924 à 1953240, symbolise par excellence, pour les trotskistes, la trahison à la cause du prolétariat international et des opprimé(e)s en tous genres. C’est lui qui est jugé grand […]
Conformément à sa mission, l’Armée rouge est conçue dans le but d’exporter la révolution : « le décret du Conseil des commissaires du peuple du 12 janvier 1918, qui créa une armée régulière, fixait en ces termes sa destination : « Le passage du pouvoir aux classes laborieuses et exploitées rend nécessaire une armée nouvelle […]
Page suivante : 1) l’Ecole marxiste autrichienne Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
La « Guerre révolutionnaire » dans la pensée trotskiste constitue donc pour le chercheur ambitieux un sujet riche et, par conséquent, intéressant. Cette richesse trouve sa justification dans la diversité de ce sujet, qui oscille entre théorie et pratique. En effet, il offre à l’étude un cocktail pléthorique de concepts, à la fois politiques […]
Pour vaincre et sauver la révolution, les bolcheviks, au cours de la guerre civile russe, n’hésitent pas à avoir recours à des méthodes rigoureuses, approchant les limites extrêmes de la sévérité et du supportable. Parmi elles, le communisme de guerre, qui se traduit par l’application de réquisitions forcées dans les campagnes pour nourrir les villes […]
Dans son livre Terrorisme et communisme (l’anti-Kautsky), Trotski s’en prend effectivement à l’Ecole marxiste autrichienne, à laquelle appartient d’ailleurs Karl Kautsky209. Cette dernière est, aux yeux de Trotski, sujette à la passivité et à la capitulation : « Le marxisme autrichien est la théorie pédante et majestueuse de la passivité et des capitulations »210. La […]
Page suivante : 1) Le commissariat aux affaires militaires Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Par opposition au courant « bolchevik », qui signifie les « majoritaires », le courant menchevik signifie les « minoritaires ». Il désigne le groupe opposé aux bolcheviks, au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) fondé en 1898, sur la question, principalement, de la révolution. En 1903, un schisme politique divise le parti […]
En plus du théoricien révolutionnaire, Trotski est connu pour le haut poste qu’il occupe cinq années durant à la tête du Commissariat aux affaires militaires, organe suprême du commandement militaire des bolcheviks, duquel il prend part à la conduite de la guerre contre les armées blanches de Denikine. C’est bien Trotski qui organise et commande […]
Les derniers rivaux, dont nous souhaitons étudier le cas dans ce travail, sont les proudhoniens, baptisés ainsi en l’honneur de Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), théoricien de la « démocratie ouvrière ». Ceux-ci condamnent au même titre que Karl Kautsky les actes de violence révolutionnaire, et ont pour ambition politique une mutualisation des moyens de production, désireux […]
Pour assurer une bonne transmission des ordres et soutenir le moral des troupes durant la guerre civile russe, un train est mis à la disposition du Commissaire aux affaires militaires, c’est-à-dire Trotski, et de son Etat-major. Dans ce train, Trotski compte cinq secrétaires particuliers. Quatorze membres de l’équipe technique voyagent à bord (on compte notamment […]
Page suivante : 1) Les dirigeants syndicaux Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Connu pour être un inlassable travailleur, Trotski, par la lecture surtout, se cultive continuellement, le champ militaire ne faisant pas exception à son avidité de connaissances. Aussi apprenons-nous que les ouvrages classiques traitant de la guerre n’ont plus de secrets pour lui : « Ses connaissances de théorie militaire en général n’étaient toutefois pas négligeables. […]
Les dirigeants et certains délégués syndicaux, en effet, sont les premiers montrés du doigt par les trotskistes, qui les accusent de beaucoup de maux, mais dont le plus grave est certainement de contribuer à l’exploitation capitaliste qui, rappelons-le, n’est ni plus ni moins que la cause principale de la « Guerre révolutionnaire » dans la […]
Page suivante : 1) Le rôle du syndicat Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Pour les trotskistes, le Parti Communiste Français (P.C.F.) est, dès sa création, un parti politique stalinien, c’est-à-dire en contradiction flagrante avec les idées marxistes, et tourné contre la pensée de Trotski et de ceux qui s’en réclament : « A peine né, le Parti Communiste allait devenir un parfait parti stalinien, et les révolutionnaires français […]
Dans la pensée trotskiste, le syndicat joue, en effet, un rôle important. Il s’agit de « l’outil » principal des travailleurs, usité par ces derniers pour mener à bien leurs actions revendicatives, c’est-à-dire leur lutte : « Nous considérons qu’il est temps de réagir : les syndicats sont l’instrument dont disposent les travailleurs »174. Ici, […]
Comme nous venons de l’affirmer, le Parti Socialiste est un parti réformiste, c’est-à-dire considérant que la seule méthode de lutte valable est celle du débat, et que seule la démocratie a le pouvoir de mobiliser les masses en vue de la victoire finale. Par conséquent, toute forme de violence est condamnée. C’est là le point […]
Les syndicats, organisés, ou du moins sensés l’être, ont à leur tête des délégués syndicaux, élus par les militants et mandatés par ces derniers pour porter et défendre leurs revendications devant la direction patronale. En un mot, ils sont chargés de la bonne conduite de la lutte des classes au sein de l’usine. Voie Ouvrière, […]
94 Page suivante : A) L’échec de l’Armée rouge Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste