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1) Les Oppositionnels

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Cet échec de l’Armée rouge, est directement lié à ses origines. Dès la création, en effet, de l’Armée rouge, en février 1918, et durant la guerre civile russe, une contestation au sein de cette même armée se forme, contestation à laquelle prennent part pour une grande majorité de futurs staliniens (Toukhatchevski, Boukharine, etc…) : « L’opposition, dans les questions militaires, s’était formée dès les premiers mois de l’organisation de l’Armée rouge »230. Trotski les nomme avec mépris les « Oppositionnels », et les accuse de ne rien comprendre à la guerre, d’avoir une vision faussée des moyens d’action révolutionnaires. Trotski les accuse aussi d’être trop dogmatiques, enfermés qu’ils sont dans des schémas rigides, coupés de la réalité. En un mot, leurs paroles, vides de sens, ne sont que fantaisies et abstraction : « Dans l’essentiel, cette opposition défendait le principe de l’élection des chefs, protestait contre l’emploi de spécialistes, contre l’établissement d’une discipline de fer, contre la centralisation des pouvoirs de l’armée, etc. Les oppositionnels tentaient de trouver une formule théorique générale. Une armée centralisée, affirmaient-ils, c’est l’armée d’un État impérialiste. La révolution doit renoncer non seulement à la guerre des tranchées, mais à une armée centralisée. La révolution est toute construite sur sa propre mobilité, sur la hardiesse des coups qu’elle porte, sur les manœuvres qu’elle fait. Sa force combative consiste dans des détachements indépendants, peu nombreux, combinés avec toutes sortes d’armes, ne se rattachant pas à une base, s’appuyant sur les sympathies de la population, attaquant librement l’ennemi par ses derrières, etc. En un mot, la tactique de la révolution devait être celle de la petite guerre. Tout cela était extrêmement abstrait, et, au fond, c’était une idéalisation de notre faiblesse »231. L’échec de l’Armée rouge est également caractérisé par un avortement des révolutions internationales. 95

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