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I. Le punk/hardcore et le français

Voilà un titre qui peut sembler saugrenu à première vue ! Quel rapport ces deux disciplines peuventelles entretenir ? C’est tout le sujet du présent mémoire. Car, à y regarder de plus près, il s’agit en fait de mettre en avant le rapport qu’entretient un style de musique et un mouvement culturel avec une langue […]

1.1 Modifier

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1.1.1 Détournements

Fidèles à une esthétique du « monde trouvé », les artistes de rue se servent souvent des signes et affiches publicitaires comme base de leur travail. La motivation première est de reconquérir l’espace public, de contrarier un discours trop homogène, de proposer une réponse à ce qui pourtant n’a rien d’un dialogue. Cette pratique, décrite […]

1.1.2 Récupération

La publicité s’est toujours nourrie de l’art : pour mieux communiquer, elle n’invente rien mais reconfigure des codes en messages. Il est donc logique qu’elle s’empare non seulement du street art, mais également d’une de ses manifestations, le détournement publicitaire. La publicité est très habile à s’approprier l’anti-pub, se dénonçant elle-même comme usine à rêve […]

1.2 Comprendre

Page suivante : 1.2.1 RecadrerRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

1.2.1 Recadrer

Dans Les bienfaits des images, le psychanalyste Serge Tisseron propose de considérer l’image comme un pharmakon : ni bonne ni mauvaise, elle est cure et poison à la fois, selon l’utilisation qu’on en fait, la dose utilisée, la sensibilité du patient et le moment de l’administration. Toute fiction – et la fiction publicitaire, en théorie, […]

1.2.2 Fabriquer

Modifier une image, c’est donc l’apprivoiser ; Serge Tisseron ajoute que « le meilleur antidote aux pouvoirs mystificateurs des images réside dans la possibilité d’en faire soi-même (9)». Le street art se prête particulièrement aux réalisations collectives, à caractère pédagogique, récréatif ou militant, sous forme d’ateliers animés par des artistes ou de campagnes activistes. Art […]

2. Les limites de l’art

31. Banksy, 2009 Page suivante : 2.1 Art de rue et monde de l’artRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

2.1 Art de rue et monde de l’art

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2.1.1 De la rue à la galerie

Pour Jean Faucheur, « toute la problématique de l’art urbain s’articule autour du passage de la rue à la galerie (10)». Passer de l’autre côté du mur est une étape de la création artistique, signe ou cause de reconnaissance du statut d’un artiste. Pourtant, pour Blek, qui ne crée que pour et dans la rue, […]

2.1.2 L’invention d’un mouvement ?

La Tate Modern, avec Street Art en 2008, avait déjà contribué à la légitimation – et l’institutionnalisation – des street artists, en commandant des œuvres murales extérieures à des artistes reconnus, tels que Faile, Blu, JR ou Os Gêmeos [21], sans présenter d’œuvres intra muros. En 2009, la Fondation Cartier consacra une exposition au graffiti […]

2.2 Un art libre ?

Page suivante : 2.2.1 (Auto)censureRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

2.2.1 (Auto)censure

34. Blu, œuvre inachevée, Los Angeles, 2011 La transposition d’un art de la rue, libre de contraintes institutionnelles, à un cadre contrôlé s’est traduite par une controverse autour d’une œuvre commandée à l’artiste italien Blu pour un mur extérieur du MOCA avant l’ouverture de l’exposition. Blu est connu pour ses réalisations à grande échelle, utilisant […]

2.2.2 Résistances

Blu ne pensait sans doute pas que son œuvre était si provocante qu’elle serait immédiatement effacée sans débat ; après tout, le curateur était sans doute familier avec le reste de son travail et lui avait donné carte blanche pour créer une image représentative de l’art de la rue. D’autres artistes prennent les devants de […]

3. L’art comme outil

38. Brad Downey, Berlin, 2010 Page suivante : 3.1 Esthétique de la fêteRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

3.1 Esthétique de la fête

Page suivante : 3.1.1 Un art gratuitRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

3.1.1 Un art gratuit

Les derniers exemples cités sont des œuvres mises à disposition du public de manière absolument gratuite : on pourrait aussi dire gracieuse. Mettons de côté pour l’instant le soupçon d’autopromotion et les risques de récupération pour nous intéresser aux effets de cette gratuité sur le public. Jean-Louis Sagot-Duvauroux développe une réflexion sur la gratuité dans […]

3.1.2 Un art du jeu

39. Reclaim the Streets Comment contourner et dépasser cette mainmise de l’Etat sur la gratuité de l’art pour lui donner son sens plein ? Pour se libérer, l’art se joue des règles en s’érigeant comme prétexte et principe d’action. C’est la motivation du mouvement Reclaim The Streets, qui organise des « fêtes de rues » […]

3.2 Esthétique du public

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3.2.1 Un art démocratique ?

Peut-on encore définir les fêtes et autres pianos de rue comme de l’art ? Pour Paul Ardenne, l’art urbain contextuel, c’est tout simplement « le réel autrement esthétisé » : transfiguré, discrètement et temporairement, pour proposer une autre manière de vivre ensemble ; un art de vivre, « urbain » au sens où l’entend Giraudoux. […]

3.2.2 « Tout homme est un artiste »

42. Herakut, Berlin, 2010 (« Art doesn’t help people, people help people ») « La gratuité, chemin d’émancipation », propose Jean-Louis Sagot-Duvauroux ; car un art gratuit est libre des contraintes de représenter et de commémorer et libère des hiérarchies entre regarder et agir, apprendre et enseigner. C’est une division qui profite à ceux qui […]

Conclusion : Quand faire, c’est dire

L’art public, pour tous et par tous : un art de vivre la ville comme réalisation collective. Un art de l’équilibre, entre art et vandalisme, art et publicité, art et spectacle ; un art du franchissement, de l’individuel au collectif et du privé au public. Le foisonnement de l’art dans la rue n’est-il qu’une mode […]

BIBLIOGRAPHIE

Ressources sur l’art public, l’art urbain et le street art Ouvrages sur la ville, les interventions en milieu urbain et l’art public AGUILAR Yves, Un art de fonctionnaires : le 1%, Nîmes : Editions Jacqueline Chambon, 1998. ARDENNE Paul, Un art contextuel: création artistique en milieu urbain, en situation, d’intervention, de participation, Paris : Flammarion, […]

ANNEXE : Citations originales

p. 37 TAKI 183 « I work, I pay taxes too and it doesn’t harm anybody. […] Why do they go after the little guy? Why not the campaign organizations that put stickers all over the subway at election time? » « Taki 183 spawns pen pals », New York Times, 21 juillet 1971 (http://www.ni9e.com/blog_images/taki_183.pdf) […]

L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’art urbain

L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’art urbain
Auteur : Fanny GUILLAUT-MARTIN
Année de publication : 2011
Sous la direction de M. Bernard Lafargue
M1 Rhétoriques des Arts
Université de Pau et des Pays de l’Adour
Jury : Bernard Lafargue, Bordeaux III

Introduction : L’art de l’espace public

L’art public : l’art du public, pour lui et par lui. L’art qu’on rencontre, qu’on croise, sur lequel on tombe. L’art qui existe dans le même espace que le public, qui vit la même vie, la même ville ; l’art de l’espace public, de l’agora. Il y a celui qui est déjà là : monuments, […]

I.La ville, lieu commun

Il faut des monuments aux cités de l’homme, autrement où serait la différence entre la ville et la fourmilière ? Victor Hugo Page suivante : 1.La ville, lieu d’imaginaireRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

1.La ville, lieu d’imaginaire

1. JR, Women Are Heroes, portraits de femmes de la favela, Rio de Janeiro, 2008 En 2005, un être humain sur deux vit en ville, et un septième de la population habite dans une agglomération urbaine de plus d’un million d’habitants (1). La ville attire, pour le meilleur ou pour le pire, et l’exode rural […]

1.1 Espace ou lieu ?

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1.1.1 Espace et lieu

D’après Michel de Certeau, le lieu est ce qui exclut la possibilité d’autres lieux. Il est de l’ordre de la contigüité, de la juxtaposition, de l’exclusion. « S’y trouve donc exclue la possibilité, pour deux choses, d’être à la même place. […] Un lieu est […] une configuration instantanée de positions. Il implique une indication […]