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admin has written 13895 posts for Institut numerique

1.1.2 Récupération

La publicité s’est toujours nourrie de l’art : pour mieux communiquer, elle n’invente rien mais reconfigure des codes en messages. Il est donc logique qu’elle s’empare non seulement du street art, mais également d’une de ses manifestations, le détournement publicitaire. La publicité est très habile à s’approprier l’anti-pub, se dénonçant elle-même comme usine à rêve […]

1.1.1 Détournements

Fidèles à une esthétique du « monde trouvé », les artistes de rue se servent souvent des signes et affiches publicitaires comme base de leur travail. La motivation première est de reconquérir l’espace public, de contrarier un discours trop homogène, de proposer une réponse à ce qui pourtant n’a rien d’un dialogue. Cette pratique, décrite […]

1.1 Modifier

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1. Jeux d’images

27. Ox, intervention sur le lieu d’affichage géré par l’association Le M.U.R., Paris, 2008 Page suivante : 1.1 ModifierRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

III. L’art de la ville : politiques

Ceci n’est pas une émeute. Je répète. Ceci n’est pas une émeute. C’est une forme d’expression artistique. (Message diffusé par la police de Toronto le 16 mai 1998, jour de la Global Street Party organisée dans 30 villes du monde pour coïncider avec le sommet du G-8 (1)) 1 Cité in Naomi Klein, No Logo, […]

2.2.2 Un langage universel ?

24. Ji Lee, Bubble Project, 2002 Le deuxième critère essentiel de l’art de rue est d’être un outil de communication, facilement compréhensible. L’art de rue doit accrocher et intriguer, mais doit également être reconnu comme art, pour peine d’être relégué au rang de vandalisme ou de réclame publicitaire. Même s’il s’affranchit de beaucoup de contraintes, […]

2.2.1 Un art du franchissement

L’idée de transgression traverse l’art urbain, et c’est l’angle qu’adopte Trespass, ouvrage sur l’art urbain paru en 2010, pour examiner des types et stratégies variés d’interventions urbaines, des années 1960 à nos jours. Dans son introduction, Carlo McCormick définit tout d’abord la société comme une « construction de limites », et l’artiste comme celui chargé, […]

2.2 La rue comme frontière

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2.1.2 Réinvestir la ville

Les villes modernes semblent évoluer à deux vitesses ou dans deux époques différentes : tandis que des tours de bureaux et d’appartements luxueux et des centres commerciaux s’érigent, tout de verre et d’acier, d’autres quartiers semblent s’aplatir et se fermer, faits de terrains vagues et de maisons condamnées. Autant de non-lieux, selon la définition de […]

2.1.1 Sortir du monde de l’art

La ville offre des murs plus grands et surtout plus fréquentés que n’importe quelle galerie. Gérard Zlotykamien explique ainsi son passage à la rue : J’avais remarqué que les peintres voulaient toujours être exposés dans une galerie donnant sur rue, et je me posais des questions à ce sujet. Je ne comprenais pas pourquoi ils […]

2.1 La rue comme galerie

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2. L’art monte dans la rue (30)

21. Os Gemeos, Lisbonne, 2010, réalisé pour le Cronos Project (réhabilitation d’un quartier) 30 Du titre d’un ouvrage de Daniel Buren : A force de descendre dans la rue, l’art peut-il enfin y monter ? Page suivante : 2.1 La rue comme galerieRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de […]

1.3.2 Art et promotion

La cooptation de l’art urbain par les systèmes marchands et institutionnels est-elle logique ou tragique ? L’effet de mode dont bénéficient le graffiti et le street art en général atteste de leur popularité : le public en redemande. Héritier de Dada et du Pop Art, l’art urbain n’est pas un art sacralisé ; pourtant, il […]

1.3.1 Art et vandalisme

18. Porte tagguée, New York, 2011 C’est par son contexte même que l’art de rue peut tomber dans des travers et contradictions qui risquent de diminuer sa portée, tant esthétique que politique. Si la parole est, en théorie, libre, l’expression écrite dans les lieux publics est en revanche contrôlée. Voici ce qu’en dit la loi […]

1.3 Limites

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1.2.3 Un « art du monde trouvé »

16. Neozoon, Laie et marcassins, 2009 (manteaux de fourrure recyclés) C’est sous l’angle du contexte que Paul Ardenne envisage l’art public. Dans Un art contextuel, il explique l’émergence d’un art d’intervention urbaine au début du XXème siècle par le désir des artistes de sortir de l’atelier et de s’emparer du monde réel, et par le […]

1.2.2 Art public, art critique

Wodiczko, artiste connu pour ses projections sur des bâtiments et pour ses interventions mobiles dans la ville, oppose à l’art de commande, expression d’un pouvoir, qu’il qualifie d’ « esthétique bureaucratique », un « art public critique » qu’il définit ainsi : Stratégie de remise en question des structures urbaines et des moyens qui conditionnent […]

1.2.1 Un art public ?

Le street art n’est pas le seul art dans la rue : l’art public de commande, plus imposant, plus permanent, et surtout plus officiel, fait aussi partie du paysage de la ville. Christian Ruby retrace dans L’art public l’histoire des œuvres situées dans les lieux publics, destinées à entériner un pouvoir en le représentant, glorieux, […]

1.2 Approches

Alain Bieber, dans son introduction à Urban Interventions. Personal Projects in Public Spaces, énumère trois crises qui expliquent le développement des interventions urbaines : l’échec de l’art public de commande, la saturation et l’élitisme de la scène artistique et la crise des villes. Je vais suivre ces trois parcours pour approcher l’art d’intervention : en […]

1.1.3 Post-graffiti

Le graffiti s’est rapidement exporté hors des Etats-Unis et a profondément influencé les jeunes générations des années 1980 et 1990. Encore bien vivant aujourd’hui, il s’est mélangé à des pratiques in situ plus explicitement politisées ou à vocation plus ouvertement artistique et a ouvert la voie à une nouvelle génération d’artistes « publics », d’horizons, […]

1.1.2 Tag et graffiti

11. Lee Quinones, The Lion’s Den, 1982 Toutes les histoires de l’art urbain semblent devoir commencer par un rappel des faits : le graffiti est une pratique millénaire. Du latin graphium, éraflure, le graffiti – que je qualifierai de « classique » pour le distinguer du genre du graffiti « moderne » – désigne d’abord […]

1.1.1 Pré-graffiti

10. Gérard Zlotykamien, Ephémères, Paris, 2007 (réalisé sur le lieu d’affichage géré par l’association Le M.U.R.) Dès le début du XXème siècle, les peintres d’atelier sont attentifs au graffiti : George Grosz les appelle « manifestations brutes de l’instinct artistique », Picasso est fasciné par les photographies de Brassaï, Dubuffet y voit des « diamants bruts […]

1.1 Histoires

La scène contemporaine regroupant les artistes intervenant en milieu urbain est généralement désignée sous le terme de post-graffiti ou street art, que Denys Riout définit ainsi : « Des artistes, reconnus comme tels, œuvrent indifféremment dans leurs ateliers et dans l’espace public, sans commande, à leurs risques et périls. Ils offrent alors leur travail aux […]

1. L’art du public

9. Isaac Cordal, Electoral Meeting, Berlin, 2011 Qu’est ce que l’art public ? Au sens usuel, c’est l’art de commande, placé dans un lieu public. C’est un art qui se veut universel, au service de la communauté, destiné à commémorer un événement ou une personne, à remédier à un problème perçu, comme le manque de […]

II. L’art dans la ville : esthétiques

Le graffiti doit rester un mot merdeux, une insulte aux constipés de l’esprit. Dali Page suivante : 1. L’art du publicRetour au menu : L’ART DE L’ESPACE PUBLIC : Esthétiques et politiques de l’’art urbain

3.2.3 Urbanité et droit à la ville

Après cette courte typologie de l’urbain en marche, penchons-nous sur des notions plus statiques : qu’est-ce, justement, qu’être « urbain » ? Est-ce un statut qui vient avec droits et devoirs ? L’ « urbain », c’est l’habitant de la ville, mais c’est aussi celui qui fait preuve d’urbanité ; et l’urbanité n’est autre que […]

E. Le manifestant

La manifestation est une marche revendicative : équipés de pancartes, mégaphones et mots d’ordre, les manifestants suivent un parcours établi d’avance pour montrer, par leur nombre, par le temps dévolu à l’action collective et par l’espace occupé par le cortège, qu’ils sont (généralement) contre quelque chose mais tous ensemble dans cette opposition. Manifester, en anglais […]

D. Le défilé

La ville est le lieu des marches collectives organisées : défilés militaires, religieux ou carnavalesques. Tradition séculaire ou addition récente au calendrier culturel d’une ville, ces processions sont des spectacles pour et par les habitants, qui réussissent généralement à rendre la ville aux piétons, prouvant ainsi la possibilité d’une ville sans voitures. Page suivante : […]

C. Le dériveur

La dérive élève la flânerie en manifeste. Le premier numéro de l’Internationale Situationniste paru en juin 1958 en annonce ainsi le programme : Mode de comportement expérimental lié aux conditions de la société urbaine : technique de passage hâtif à travers des ambiances variées. Se dit aussi, plus particulièrement, pour désigner la durée d’un exercice […]

B. Le voyageur des transports en commun

Debout dans l’autobus bondé et surtout à travers les longs couloirs du métro, c’est encore avec ses pieds qu’on se déplace. Raymond Queneau, dans Exercices de Style, dessine une autre figure du flâneur, celle du voyageur urbain : un narrateur aux 99 voix, qui prend inlassablement l’autobus S et voyage dans la langue. D’après Michel […]