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4.2.1 L’élection présidentielle et la décision du conseil constitutionnel face au droit (182)

Après plusieurs reports depuis 2005, l‘élection présidentielle, donnée comme la porte de sortie de la crise, avait pu, enfin, se tenir, le 31 octobre 2010 pour le 1er tour et le 28 novembre 2010 pour le second tour. Les résultats proclamés par la commission électorale indépendante(CEI), confirmés par le ―certificateur‖, donnaient M. Alassane Ouattara vainqueur, […]

4.2.2 Le caractère irrégulier et surréaliste de la décision du conseil constitutionnel

Tout d‘abord, l‘on s‘était choqué de la précipitation avec laquelle le conseil constitutionnel, qui disposait de sept (7) jours pour dépouiller les 22 000 procès-verbaux et examiner le recours et les moyens invoqués par le candidat Laurent Gbagbo, avait rendu sa décision le 3 décembre 2010 à 15 heures 30. On peut douter et on […]

4.2.3 La crise du constitutionnalisme

Les enseignants et apprenants de droit constitutionnel observaient, médusés et effarés, l’épilogue constitutionnel du violent feuilleton post électoral ivoirien, et en particulier la manière dont on avait fait usage des outils d’un constitutionnalisme de temps normal pour organiser à peu près normalement la sortie d’une situation problématique du point de vue du droit constitutionnel en […]

4.2.4 Les scenarios de sortie de crise postélectorale

. La possibilité d’un régime parlementaire(184):Le régime parlementaire, découvert par les anglais il y a plus de trois siècles, s‘était plus facilement exporté et a eu plus de succès dans les pays pauvres et en développement institutionnel. C‘est le modèle de gouvernement de Westminster découvert en Grande Bretagne qui avait remarquablement passé l‘épreuve du temps […]

4 .2.5 La résolution du conseil de sécurité de l’ONU et la neutralité de la Russie et de la Chine

Le 07 décembre 2010, la Russie avait fait obstacle à l’adoption d’une déclaration du conseil de sécurité de l’ONU reconnaissant la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne, avait-on appris de sources diplomatiques. Après cinq heures de discussions à huis clos, la séance avait été levée pour la journée et les représentants russes avaient demandé […]

4.2.6 La neutralité de la Banque Africaine de Développement(BAD)(191)

« La crise à trop duré (…) une solution est urgente », avait-il déclaré le Président de la BAD, le rwandais Dr Donald Kaberuka lors d’une rencontre avec des journalistes organisée à Paris par l’European American Press Club. Il avait appelé à laisser l’Union Africaine (UA) et son médiateur Thabo Mbeki « travailler » sans […]

4.2.7 La position du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine(192)

Le Conseil de paix et de sécurité de l‘Union africaine (UA), en sa 252ème réunion, tenue le 9 décembre 2010, avait adopté la décision sur la situation en Côte d‘Ivoire. Face à la situation dégradante en Côte d‘Ivoire, Le Conseil : • Avait rappelé les communiqués de presse publiés à l‘issue de ses 249ème et […]

4.2.8 Les menaces du Premier Ministre, Mr Guillaume Soro(193)

Le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, semblait asseoir son pouvoir, même si la Commission électorale indépendante avait désigné son adversaire à la tête du pays. Devant l’impasse, Guillaume Soro, le premier ministre désigné par le président élu Alassane Ouattara, avait donc tenté de s’allier à l’armée (Forces de défense et de sécurité ou FDS). Les […]

4.2.9 La position des Ambassadeurs et les chefs religieux(194) :

Mgr Ambrose Madtha, le Nonce apostolique, accompagné du patron de l`ONUCI, M. Choi, avait rencontré le jeudi 09 décembre 2010 au palais du Golf, le président déclaré par la Commission électorale indépendante (CEI), Alassane Ouattara. Il avait dit être porteur d`un message de paix. Cette démarche du chef du corps diplomatique était pleine de sens, […]

4.3 Les mécanismes et les stratégies diplomatiques et médiatiques

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4.3.1 Eviter la guerre en Côte d’Ivoire(195)

Depuis 1960, jusqu‘à la crise de septembre 2002, le bilan de toutes les crises ne pouvaient, en calcul cumulé, atteindre dix mille morts. Mais avec une intervention militaire de toutes les armées de la CEDEAO, il ne fallait pas exclure qu‘on arrive à des milliers de morts, si les assauts n‘allaient pas être professionnels comme […]

4.3.2 L’intensification de la pression sur Gbagbo(196)

La communauté internationale n‘avait pas la moindre intention de desserrer l‘étau sur le président autoproclamé de la Côte d‘Ivoire et avait commencé à mettre ses menaces à exécution. Ainsi, l‘avion officiel de Laurent Gbagbo, qui se trouvait à l‘aéroport de Bâle-Mulhouse, avait été saisi «à la demande des autorités légitimes (ndlr: du président élu Alassane […]

4.3.3 La guerre médiatique(197)

S‘exprimant dans les médias étrangers, le président sortant Laurent Gbagbo avait dénoncé un « complot des Etats-Unis et de la France. » L‘appel à la grève générale lancé par le camp Ouattara semblait, lui, ne pas avoir été suivi à Abidjan. Blé Goudé, ministre de la jeunesse du gouvernement Gbagbo, avait appelé à son tour […]

4.3.4 Le dialogue préféré à l’usage de la force(198)

Plusieurs pays membres de la CEDEAO, dont le Nigeria, puissance régionale qui présidait l’organisation, n‘étaient pas prêts à s’engager dans une opération militaire qui ne manquerait pas de se solder par de lourdes pertes. Trois chefs d’Etats mandatés par la CEDEAO s‘étaient rendus à Abidjan pour remettre à Laurent Gbagbo un ultimatum le sommant, menace […]

4.3.5 L\’équilibre au sein de la CEDEAO

Aucun des Etats de la CEDEAO ne disposait des capacités nécessaires pour obtenir en temps réel les renseignements sur les faits et gestes de Gbagbo et de ses plus proches collaborateurs et encore moins des commandos d’élites capables d’effectuer une telle opération de décapitation. Le Nigeria, qui fournit l’essentiel des moyens financiers et humains de […]

4.3.6 L\’entrée en scène du socialiste Roland Dumas et d\’avocat Jacques Vergès(199)

Les uns après les autres, tous les grands pays occidentaux faisaient savoir qu’ils ne reconnaîtraient comme ambassadeurs légitimes de la Côte d’Ivoire que ceux qui auraient été nommés par Alassane Ouattara. Mais alors que Laurent Gbagbo, qui s’accrochait au pouvoir malgré des élections perdues, voyait s’étioler ses soutiens et défiait la communauté internationale, certaines voix […]

4.3.7 La tentative d\’apaisement de la CEDEAO, l’intervention militaire écartée

Dans ce contexte intérieur très tendu, l’Afrique de l’Ouest avait cependant privilégié la négociation, même si elle se préparait à une éventuelle opération militaire pour chasser Gbagbo. « Nous discutons toujours », avait déclaré le chef de l’Etat nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, 15 […]

4.3.8 Les appels au combat par le camp de Laurent Gbagbo

La force des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) était composée de 9 105 hommes et femmes représentant 42 pays. Elle prévoyait entre autres mesures le recours à la force en cas de menace contre la paix. Le président sortant Laurent Gbagbo avait exigé son départ, l’accusant de soutenir l’ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara. Dans […]

4.3.9 L\’Union Européenne de plus en plus virulente, l`ONU monte le ton(200)

Ailleurs dans le monde, la pression internationale restait forte sur le pouvoir en place. L’Union européenne ira jusqu‘à porter à 61 le nombre de proches de Gbagbo qui seraient interdits de visas, selon une source diplomatique. « Si la population est manipulée pour se tourner contre l`ONUCI, malheureusement c`est la propagande de la RTI (contrôlée […]

4.3.10 La diplomatie ouest-africaine à l\’épreuve de l\’imbroglio ivoirien(201)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait réactivé son rouleau compresseur en vue de dénouer la crise postélectorale ivoirienne qui battait son plein depuis le second tour du scrutin présidentiel. La diplomatie ouest-africaine se trouvait ainsi à l’épreuve du véritable imbroglio dans lequel se trouvait la Côte d’Ivoire après l’élection censée […]

4.3.11 Le report de l’assaut contre le QG de Ouattara par camp Gbagbo

Anne Gnahouret, Ministre de la Solidarité de M. Gbagbo, avait de son côté fait état de plus de 10 000 Ivoiriens réfugiés au Liberia et en Guinée, et de plus de 2 500 déplacés internes. Ces derniers venaient de fuir « les zones tenues par les rebelles pour échapper aux exactions » dans le nord […]

4.3.12 La provocation et la diversion pour retarder les échéances(202)

Laurent Gbagbo, le président ivoirien déchu, semait la diversion afin de se maintenir encore pour un temps au pouvoir à Abidjan. Il voulait entreprendre des démarches au niveau de la justice pour faire valoir ses droits de « président élu ». De quoi narguer la communauté internationale, tout en gaspillant l‘argent du contribuable ivoirien. Car, […]

4.3.13 La médiation de la CEDEAO doutée(203)

Y-avait-il eu crise de confiance entre le camp Ouattara et les médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO)? C’est ce que pensaient des observateurs avertis de la vie politique ivoirienne. Ils en voulaient pour preuve, qu’alors que cette médiation était en cours, Alassane Ouattara, par la voix de son Premier […]

4.3.14 Le jeu contre la montre(204)

Une nouvelle médiation africaine allait tenter de résoudre la crise politique qui venait de faire près de 200 morts, selon les Nations unies. Abidjan avait commencé l’année dans un silence inquiétant. Dimanche est normalement un jour très animé, où les ivoiriens font leurs courses pour la semaine. Or, ce week-end-ci, les rues de la capitale […]

4.3.15 Compter ses amis, diviser ses adversaires(205)

Compter ses amis, diviser ses adversaires… L’heure était au calcul pour le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui n’envisageait pas de céder sa place. Autour du « camarade Laurent », les rangs s’éclaircissaient. Le 21 décembre 2010, dans un discours à la télévision ivoirienne, Laurent Gbagbo avait proposé un « comité d‟évaluation » international pour […]

4.3.16 Quand Alassane Ouattara declara : les discussions sont \”terminees!\” (206)

Alassane Ouattara, reconnu à l‘extérieur comme président ivoirien, avait déclaré lundi soir le 01 janvier 2011 à Abidjan que pour lui « les discussions sont terminées » et avait appelé son rival Laurent Gbagbo à « quitter le pouvoir », après un entretien avec quatre émissaires africains. « Pour nous, les discussions sont terminées », […]

4.3.17 La communauté internationale n’accepte pas de transiger

Depuis huit ans, la résolution du conflit ivoirien avait mobilisé la communauté internationale, en temps et en argent, et donné lieu à plusieurs accords. La tenue de l‘élection présidentielle était acceptée par les protagonistes. Ses modalités prévoyaient que le responsable de la mission de l‘ONU dans le pays était chargé de la certification du scrutin. […]

4.4 Les stratégies et les mécanismes militaires

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4.4.1 Qui veut la paix prépare la guerre(207)

S‘il y avait des pays où les populations avaient fêté la fin de l‘année 2010 dans l‘angoisse, la Côte d‘Ivoire y figure en bonne place. En effet, la crise postélectorale avait replongé les ivoiriens dans l‘incertitude de lendemains apaisés. Pris en tenaille entre une intervention militaire imminente et les menaces d‘exécution extrajudiciaires qui planaient sur […]

4.4.2 L\’intervention militaire et l’attitude de l’armée ivoirienne

La hiérarchie militaire avait défilé au palais présidentiel d’Abidjan, le 4 janvier 2011. Après l’échec de la médiation des quatre émissaires africains, Laurent Gbagbo voulait s’assurer de la loyauté de ses hauts gradés. Sur les 60 000 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), il pouvait compter sur 4000 fidèles, richement dotés en […]