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§ 2. Les pools

La démarche de mutualisation doit être renouvelée pour élargir le domaine assurable, notamment par la coassurance et la co-réassurance qui permet aux entreprises d’un même domaine de partager entre elles, au travers d’un pool constitué à cet effet, des risques importants. Un pool industriel d’assurance réunissant des groupes industriels au sein d’une captive est capable […]

§ 1. Les pools d’assureurs et de réassureurs

Pour remédier à l’inassurabilité des risques de grande ampleur, dont la probabilité de réalisation est faible mais le coût de prise en charge élevé, la profession de l’assurance augmente la capacité financière des compagnies en créant des pools(242). A. « PHARMA-POOL » En Allemagne, le drame de la Thalidomide a fortement contribué à la prise […]

Section 2 – LE PARTAGE DU SORT

Les évènements des dernières décennies ont montré que l’industrie de l’assurance avait besoin d’acteurs en dernier ressort. La réassurance remplit ce rôle en mutualisant, dans l’espace et dans le temps, des risques de pointe, de gravité inattendue, de fréquence très lointaine et de survenance aléatoire, risques qu’un assureur seul ne peut mutualiser lui-même : les […]

§ 1. La mutualisation

L’opération d’assurance, pour que la mutualisation s’opère efficacement, suppose de déterminer la prévisibilité du risque par son coût (potentiel) et sa fréquence (probabilité d’occurrence). Une entreprise d’assurance définit le niveau de ses primes en fonction du montant estimé des indemnisations, de la probabilité d’occurrence des sinistres et des possibilités de diversification des risques. Dans le […]

Section 1 – LE PARTAGE DU RISQUE

C’est la mutualisation qui rend le risque assurable, et ce sont les obstacles à la mutualisation qui en limitent l’assurabilité. Les obstacles traditionnels (asymétries d’information, antisélection, risque moral, fraude à la souscription) peuvent être repoussés par une analyse statistique performante des risques. Les obstacles plus émergents (défaut de diversité, intensité trop élevée, fréquence excessive, absence […]

Chapitre 1er – L’ASSURABILITE ECONOMIQUE

Un risque est dit assurable si la personne qui le porte peut le transférer vers un autre agent économique à un prix qui rend l’échange intéressant pour chacune des parties. La mutualisation par l’assurance est un des modes de transfert des risques : le partage des risques permet leur dilution dans la diversité et la […]

Titre premier : LA PRISE EN CHARGE PAR L’ASSURANCE

Il est constant que les contrats d’assurance de responsabilité civile couvrant les dommages causés par les produits ne comportaient aucune exclusion pour risque de développement avant que la notion ne fût inscrite dans les textes par la loi du 19 mai 1998 transposant la directive du 25 juillet 1985 relative à la responsabilité du fait […]

Seconde partie : LE PRINCIPE DE REPARATION

Le risque de développement ne peut pas être appréhendé par le droit de la responsabilité civile dont les règles sont incapables de répondre aux exigences du principe de réparation, mais la socialisation du risque n’impose pas nécessairement une prise en charge par les fonds publics. Lorsque le marché de l’assurance ne peut pas, ou difficilement, […]

§ 2. La responsabilité environnementale

La loi du 1er août 2008(209) relative à la responsabilité environnementale codifiée aux articles L 160-1 et suivants du Code de l’environnement a introduit en droit français des nouvelles dispositions concernant la prévention et la réparation du dommage écologique pur à l’exclusion des dommages causés aux personnes et aux biens. Transposition fidèle de la directive […]

§ 1. La responsabilité médicale

Précédée d’une importante évolution jurisprudentielle, la loi du 4 mars 2002 (article 1142-1 du Code de la santé publique)204 a affirmé le principe selon lequel la responsabilité en matière sanitaire est avant tout fondée sur la faute, tout en prévoyant de faire jouer la solidarité nationale dans les autres cas. A. La responsabilité pour faute […]

Section 2 – LES REGIMES SPECIAUX DE RESPONSABILITE

Le risque de développement se cache principalement dans des produits : éléments de construction, produits de santé, produits chimiques. Mais certaines activités peuvent receler un risque de développement, un défaut indécelable qui se révèlera ultérieurement comme le fait générateur d’un dommage. L’activité médicale, plus précisément le geste ou la technique chirurgicale que l’on croit bénéfique […]

§ 2. L’exclusivité rationae temporis

D’une loi qui paraissait optionnelle et applicable aux seuls produits mis en circulation après son entrée en vigueur, on en arrive à une loi exclusive ayant en outre un effet rétroactif au 30 juillet 1988. A. A compter du 21 mai 1998 La loi du 19 mai 1998 est applicable de manière exclusive aux produits […]

§ 1. L’exclusivité rationae materiae

Reprenant les termes de l’article 13 de la directive communautaire du 25 juillet 1985, l’article 1386-18 du Code civil issu de la loi de transposition du 19 mai 1998 dispose que « le présent titre ne porte pas atteinte aux droits dont la victime d’un dommage peut se prévaloir au titre du droit de la […]

Section 1 – L’EXCLUSIVITE DE LA LOI DU 19 MAI 1998

La loi du 19 mai 1998 transposant la directive du 25 juillet 1985 obéît à la volonté communautaire d’assurer une concurrence non faussée entre les opérateurs économiques sur le territoire de l’Union européenne et n’a pas pour objectif unique l’indemnisation des victimes, même si la protection des consommateurs a permis de « vendre » la […]

Chapitre 2 – LES AUTRES REGIMES DE RESPONSABILITE

Le régime de la responsabilité du fait des produits défectueux est un régime de responsabilité de portée générale : sauf en présence d’un dommage causé par certains éléments du corps humain, par un élément de construction pouvant entraîner la responsabilité du constructeur ou par un produit défaillant utilisé par le service public hospitalier, les victimes […]

§ 2. L’exclusion du service public hospitalier

Aux termes de l’article 1142-1 du Code de la santé publique issu de la loi du 4 mars 2002(150), la responsabilité des professionnels et des établissements de santé ne peut être encourue qu’en cas de faute, sauf le cas où leur responsabilité est encourue en raison d’un défaut d’un produit de santé. Le texte semble […]

§ 1. L’exclusion des constructeurs

En définissant le produit comme tout bien meuble même s’il est incorporé dans un immeuble, la directive du 25 juillet 1985 en matière de responsabilité du fait des produits défectueux englobait dans son champ d’application les éléments d’une construction, qu’il s’agisse de matières premières, de produits finis ou de produits manufacturés, y compris les composants […]

Section 2 – LES PRODUCTEURS

C’est sur le producteur que pèse la responsabilité du fait des produits défectueux ; elle n’est mise à la charge du fournisseur que très subsidiairement. La directive européenne du 25 juillet 1985 en matière de responsabilité du fait des produits défectueux137 impose en effet que le responsable soit au premier chef le producteur, auquel vient […]

§ 2. La question des organes greffés

Les organes transplantés sont des produits d’origine humaine et comme tels soumis au régime de responsabilité du fait des produits défectueux issu de la loi du 19 mai 1998124 et inséré aux articles 1386-1 et suivants du Code civil. Ils sont de surcroît qualifiés produits de santé par le législateur qui énumère les organes, tissus, […]

§ 1. L’exclusion de l’exonération des produits du corps humain

Les « produits » du corps humain que le législateur français a décidé d’inclure dans le champ d’application de la responsabilité du fait des produits – en contradiction avec le principe de non patrimonialité du corps humain(107) et le principe de l’anonymat du don(108) – sont exclus du bénéfice de l’exonération par le risque de […]

Section 1 – LES BIENS MEUBLES

Tout produit ayant la nature d’un bien meuble, qu’il soit le fruit du travail de l’homme ou d’origine naturelle, entre dans le champ d’application de la loi dès lors qu’il est mis en circulation. Il peut être soit une matière première, soit la partie composante d’un immeuble, soit un produit fini. Les produits de santé […]

Chapitre 1er – LA RESPONSABILITE DU FAIT DES PRODUITS DEFECTUEUX

Présentée parfois comme une loi inutile, une « loi pour rien », la loi du 19 mai 1998 transposant la directive du 25 juillet 1985 et insérée dans le Code civil. Elle institue un régime de responsabilité du fait des produits atteints d’un défaut de sécurité qui pèse sur les producteurs lesquels sont cependant autorisés […]

Titre second : LE DOMAINE DU PRINCIPE D’EXONERATION

Le concept de risque de développement a la nature d’une cause étrangère dont l’effet exonératoire n’a pas vocation à s’appliquer au seul domaine où le législateur, sous l’influence du droit communautaire, l’a expressément prévu. Il influencera nécessairement les régimes de responsabilité objective du droit commun susceptibles de s’appliquer à une chose tels que la garantie […]

§ 2. La résurgence de la faute

La responsabilité civile ne se justifie pas seulement par la réparation des dommages. Elle est l’expression d’une éthique, d’une culture, d’une philosophie et ses justifications sont théologiques, morales et économiques. Elle est un moyen de réparer certains dommages parce que la société les estime injustement causés(90). L’action jurisprudentielle a démontré l’incompatibilité du principe de réparation […]

§ 1. La crise du droit de la responsabilité

La théorie du risque, qui associe la responsabilité des dommages au profit tiré de l’activité ou de l’exploitation d’une chose, est non seulement séduisante mais pertinente. Cependant, outre qu’elle n’est pas adaptée à l’auteur d’un dommage qui n’a tiré aucun profit de son activité, ni aux choses qui ne présentent pas de dangerosité particulière(87), son […]

Section 2 – LE RECUL DE LA RESPONSABILITE OBJECTIVE

La socialisation du risque, l’extension du domaine de la responsabilité sans faute et la propension à demander réparation génère paradoxalement le besoin de trouver un responsable, ce qu’illustre la recrudescence de la recherche de la responsabilité pénale. La demande croissante de réparation des dommages individuels remet en cause l’essor de la responsabilité sans faute. Retour […]

§ 2. La responsabilité pour risque

La responsabilité pour risque s’est avérée indispensable dans la lutte contre l’irresponsabilité que doctrine et jurisprudence ont menée pour répondre aux problèmes posés par l’industrialisation. Juridictions judiciaires et administratives ont donc utilisé la large palette des techniques de la responsabilité civile, indemnisant la perte de chances, étendant la notion de faute, assouplissant la charge probatoire […]

§ 1. La responsabilité pour faute

Chaque individu affronte librement les aléas de sa propre existence. Le concept de responsabilité civile individuelle introduit par le Code civil postule que chacun doit se soucier des accidents et des imprévus qui peuvent l’affecter et adopter un comportement prévoyant. C’est le défaut de prévoyance qui entraîne la réalisation du dommage dont chacun doit assumer […]

Section 1 – L’EVOLUTION DE LA RESPONSABILITE CIVILE

La liberté consistant à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, la pensée libérale issue de la Révolution française a condamné la dépendance et prôné la responsabilité. Les règles gouvernant la réparation des dommages, qui repose historiquement sur une logique de responsabilité pour faute, ne répondent pas à tous les besoins d’indemnisation : […]

Chapitre 2 – L’ABSENCE DE FAUTE

Le débat sur le risque de développement ne se résume pas à l’affrontement des intérêts des industriels et des consommateurs car il pose la question plus globale du schéma de la responsabilité civile79. Conçu pour restreindre les conditions dans lesquelles l’homme pouvait être juridiquement tenu de supporter les dommages causés à autrui, le droit de […]