Institut numerique

Paragraphe 2 : Présentation des résultats et vérification des hypothèses de l’étude

Les données recueillies à la suite de cette enquête ont été dépouillées manuellement.

Quant à leur traitement, nous avons eu recours au logiciel Excel pour déterminer les pourcentages, afin de les comparer à nos seuils de décisions et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

A. Présentation des résultats de l’enquête

Avant de présenter les résultats, il convient de signaler que les cent (100) questionnaires distribués ont été intégralement récupérés et ont pu être exploités, soit un taux de 100 % de l’échantillon.

Rappelons aussi que nos préoccupations essentielles étaient de comprendre :

– Si les bénéficiaires de résultats de recherches sont informés de l’existence desdits résultats ;
– Quels sont les modes de communication utilisés par les enseignants-chercheurs pour informer la communauté ?
– Les modes de communication des enseignants –chercheurs permettent –ils une bonne valorisation des résultats de recherche ?

Il est utile de rappeler aussi que les questionnaires étaient adressés aux cibles suivantes :

– Enseignant-Chercheurs en agronomie
– Responsables d’entreprises
– Producteurs agricoles
– Cadres de l’administration publique et privée et d’ONG

1. De la connaissance des résultats de recherches

A la question « Êtes-vous au courant des résultats de recherche en agronomie à l’Université d’Abomey-Calavi? », les résultats enregistrés sont :

Tableau V : Résultat des enquêtes par rapport à la question : « Êtes-vous au courant des résultats de recherche en agronomie à l’Université d’Abomey-Calavi? »

Le questionnaire relatif aux modes de communication des enseignants–chercheurs a révélé par ordre d’importance les cinq modes de communication suivants.

Tableau VI : Résultat des enquêtes par rapport à la question : « Quels sont les moyens de communication que vous utilisez pour la communication de vos résultats de recherche aux communautés -cibles ? »

Toutefois, il existe d’autres modes de communication qui sont utilisés par les enseignants-chercheurs selon les besoins et les moyens de chaque enseignant. C’est le cas des mémoires et thèses des étudiants et docteurs, des monographies, des émissions et reportages de télévision et de radio, des articles de presse, internet etc.

2. Des raisons de l’inaccessibilité aux résultats de recherche

En ce qui concerne la question «Quelles sont les raisons pour lesquelles vous n’êtes pas informés des résultats de recherche à l’Université ? », les résultats se présentent comme suit :

Tableau VII : Résultats des enquêtes par rapport à la question : « «Quelles sont les raisons pour lesquelles vous n’êtes pas informé des résultats de recherche à l’Université ? ».

Il importe de vérifier si les résultats obtenus confirment (ou infirment) les hypothèses de recherche émises.

B. Vérification des hypothèses de l’étude

La vérification des hypothèses consiste à confronter ou à apprécier le degré de validation des hypothèses, à partir de l’analyse des données d’enquête, pour finalement établir le diagnostic. Pour y parvenir, nous avons procédé hypothèse par hypothèse.

1. Degré de vérification de l’hypothèse n°1

Les utilisateurs des résultats de recherche en agronomie ne sont pas informés de l’existence desdits résultats à cause des modes de communication utilisés par les chercheurs.

La combinaison de deux types de questions–réponses permet d’apprécier ces résultats. Il s’agit d’une part, du questionnaire relatif aux enseignants –chercheurs sur leur mode de communication pour faire connaître leurs résultats ; et d’autre part du questionnaire relatif à la connaissance ou non par les cibles des travaux des enseignants-chercheurs.

Il se dégage un grand taux de méconnaissance des résultats de recherche avec une forte dominance d’ignorance chez toutes les cibles identifiées.

– Responsables d’entreprises : 16/20
– Producteurs agricoles : 19/20
– Cadres de l’administration publique et privée et d’ONG : 17/20

• Total des cibles non informées : 52/60
• Total du taux d’ignorance : 87%

Le tableau sur les modes de communication des enseignants-chercheurs a révélé que le moyen media le plus utilisé est la publication scientifique, suivi des ateliers et colloques scientifiques.

L’interprétation qui se dégage ici, est qu’il est reconnu que pour qu’une communication fonctionne, le langage utilisé doit être impérativement celui du récepteur. On dit souvent que le langage doit être le langage commun ou partagé entre l’émetteur et le récepteur. Tel n’est pas le cas pour la communication entre les enseignants- chercheurs et leurs diverses cibles.

Mais, on peut se demander si l’absence d’une stratégie de communication adéquate constitue aussi la cause de l’ignorance des résultats de recherche en agronomie à l’Université d’Abomey-Calavi comme évoqué dans l’hypothèse 2.

2. Degré de vérification de l’hypothèse n°2

De ces résultats, il se dégage une opinion majoritaire des cibles sur la méconnaisse des résultats ; avec trois grandes raisons qui s’équivalent dans le sens.

– Peu de visibilité sur les résultats de recherche : 26%
– Absence de communication sur les résultats de recherche : 37%
– Absence d’une stratégie de communication : 33%

Les résultats de notre étude révèlent qu’au tableau N°2, nous nous rendons compte que l’hypothèse n°2 a été confirmée.

Les cibles bénéficiaires des résultats de recherche ne sont pas informées de l’existence des résultats de recherche en agronomie à l’Université d’Abomey-Calavi, pour exploitation à cause de l’absence d’une stratégie de communication adéquate.

Il s’impose dès lors la mise en place d’une stratégie de communication pour rendre visible les résultats de recherche en agronomie.

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