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1. La préoccupation collective

La jurisprudence a toujours admis que l’on devait s’attacher à l’état d’occupation collectif antérieure à l’installation de la victime du trouble pour juger de son anormalité. La notion de pré-occupation collective détermine l’usage du quartier et permet de fixer la mesure coutumière des inconvénients ordinaires du voisinage. Bien que des auteurs aient pu contester cette […]

A Cause objective d’exonération : l’antériorité d’occupation

Certains propriétaires auteurs de troubles de voisinage ont cru trouver un moyen de défense dans ce qu’on appelle la théorie de la « pré-occupation ». Ce serait une forme de faute de la victime, qui exclurait le droit à réparation, ou, si l’on préfère se référer au droit pénal, un fait justificatif. D’un point de […]

§1. Une excuse du trouble en partie recevable

Comme toutes les responsabilités, il existe des causes d’exonération de la responsabilité pour troubles de voisinage. En effet, le législateur s’est mis à la place des auteurs de troubles et a admis que ceux-ci causent un trouble qui soit dans une certaine mesure toléré. Ainsi, la sanction judiciaire des inconvénients anormaux de voisinage peut être […]

Section 2 : Les causes d’exonération et d’exclusion de cette responsabilité

Les auteurs de troubles se voient multipliés ces derniers temps. En effet, de part la conjoncture actuelle et la vie en société, les hypothèses de troubles de voisinage sont de plus en plus courantes. Les responsables de troubles se sont posés la question de savoir s’il existe des moyens d’exonérer leur responsabilité et éventuellement de […]

A Des inconvénients de voisinage excessifs

L’appréciation du caractère excessif du trouble de voisinage relève de l’exercice souverain des juges du fond. D’ailleurs l’incertitude est présente quant à l’évaluation de l’anormalité du trouble. Deux critères de l’appréciation des juges se dégagent: la fréquence (1) et l’intensité du trouble (2). 1. La fréquence du trouble On enseigne traditionnellement que le trouble de […]

§2. Les éléments d’appréciation de l’anormalité du trouble

Pour la jurisprudence, la notion de seuil, utilisée pour caractériser l’anormalité du trouble, est relative. Ressentie de manière différente par chaque personne, la gêne qu’il est susceptible d’occasionner est tributaire des circonstances de l’espèce. Comme l’a souligné le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, dans un jugement en date du 27 juin 1978, « la […]

2. Le contrôle exercé par la Cour de cassation

La Cour de cassation exerce un contrôle systématique sur le fait que les juges du fond ont bien constaté et caractérisé l’anormalité du trouble. D’ailleurs, certains arrêts pourraient faire croire à un véritable contrôle de qualification . Cependant, la rigueur du contrôle est variable comme l’a justement remarqué M. CABALLERO « tantôt elle casse en […]

1. L’appréciation in concreto des juges du fond

Jurisprudence et doctrine s’accordent pour dire que l’anormalité requise par les juges de la réparation est une notion non seulement floue sur le plan juridique, mais également très fluctuante. Question de convenance et d’usage, et donc de temps et de lieu, elle suppose une appréciation in concreto, c’est-à-dire au vue des circonstances propres à chaque […]

B L’anormalité soumis à l’appréciation des juges

L’abondante jurisprudence portant sur les troubles de voisinage ne permet pas de dégager un critère unitaire de l’anormalité. Les incertitudes sont nombreuses quant à la signification exacte du « trouble anormal » et à l’attitude du juge saisi dans une telle espèce. Statuant selon son « intime conviction », c’est par conséquent à la sagesse […]

3. Le dépassement de la limite de la normalité

Qu’il soit qualifié de « grave » ou « d’excessif » pour caractériser son anormalité, le trouble n’est juridiquement condamnable que si la gêne qu’il occasionne aux voisins franchit une limite, un seuil qui sera celui de la « normalité ». La difficulté consiste ici à distinguer ce qui est juridiquement acceptable de ce qui […]

2. Des inconvénients naturels à supporter

La coexistence pacifique entre voisins commande de ne pas accepter la production de nuisances excessives et d’apporter une limite aux désagréments introduits par les agissements des uns dans l’existence des autres. Cette limite, annoncée expressément le 27 novembre 1844 , constitue le critère d’application de la responsabilité pour troubles de voisinage. Ainsi, la Cour de […]

A Le seuil de la normalité

Les juges soulignent l’automatisme de la réparation dès lors qu’est établi le caractère anormal du trouble, indépendamment de toute faute (1). De plus, nous avons, selon M. BLAEVOET « un potentiel de nuisances qui nous est reconnu par le droit positif, sinon nous serions condamnés à l’inertie complète » ce qui inclus dans la vie […]

§1. La notion d’anormalité du trouble

L’application de la théorie des troubles de voisinage repose sur le fait que chacun doit tolérer une certaine dose d’inconvénients inévitables parce qu’inhérents à la vie en société. Dans le même temps, chacun se doit de veiller à ne pas occasionner de troubles excessifs. Si une nuisance excède la mesure de ce que l’on doit […]

Section 1 : Le critère jurisprudentiel du dommage réparable : l’anormalité du trouble

Les dictionnaires courants voient le trouble comme « un état de ce qui cesse d’être en ordre » et proposent des synonymes tels que « désordre, dérèglement, désorganisation, perturbation » . Le trouble est également un terme de jurisprudence utilisé pour décrire « l’action par laquelle on inquiète quelqu’un dans la jouissance de sa propriété […]

Chapitre 2 : Les diverses conséquences d’un trouble de voisinage discuté

L’exigence de l’anormalité est l’unique condition de mise en œuvre de ce régime spécial de responsabilité. Le particularisme de la théorie des troubles de voisinage tient en ce que le principe même de la responsabilité est fonction de l’anormalité du trouble et non de la seule existence du préjudice (section 1). On peut noter qu’en […]

Conclusion du chapitre

Tous les voisins sont aptes à répondre des nuisances causées. Qu’il s’agisse des propriétaires, locataires, ou de voisins occasionnels, voire éphémères, comme le sont les entrepreneurs ou les compagnies aériennes. Finalement sont responsables les auteurs de troubles, s’ils sont voisins, et les voisins, même s’ils ne sont pas auteurs dès lors qu’ils sont titulaires d’un […]

§3. Consécration de la responsabilité de l’auteur matériel du trouble

Il était temps d’affirmer le fait que celui qui provoque le trouble en soit déclaré seul responsable (A), mais cela soulève des difficultés déjà apparentes (B). A L’affirmation du principe Dans l’arrêt du 21 mai 2008, cité ci-dessus, la Cour de Cassation apporte une précision intéressante lorsqu’elle affirme le moyen d’identifier le responsable parmi tous […]

§2. L’admission de la qualité de voisin occasionnel

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la question du fondement de l’action dirigée contre les entreprises du bâtiment, architectes et autres constructeurs, intervenant sur le fonds voisin a donné lieu à des interrogations et prêté à controverses. Dans la conception classique de la responsabilité pour trouble anormal de voisinage, le débiteur de l’obligation était […]

§1. Une définition large des défendeurs

L’identification des auteurs du trouble tend à être assez large (A). Cependant, il existe une responsabilité du fait d’autrui en matière de troubles de voisinage par le propriétaire des lieux originaire du trouble (B). Enfin la loi est intervenue et désigne elle-même des responsables de plein droit de troubles de voisinage (C). A Les auteurs […]

Section 3 : Le voisin responsable du trouble

Le droit a toujours eu pour objectif de réparer les dommages causés à autrui. En effet, celui qui cause un préjudice à autrui lui doit automatiquement réparation. C’est un principe de droit français général admis de tous et accepté par tous qui s’applique pour la théorie de la responsabilité pour troubles anormaux de voisinage. Celui […]

§2. Les limites au caractère extensible de la notion de voisin victime

Le critère de stabilité des relations avec ses voisins (A) pose parfois problème (B) pour faire jouer la responsabilité pour troubles anormaux de voisinage. A L’exigence d’une stabilité des relations avec ses voisins Le trouble de voisinage ouvrant droit à réparation devant le juge judiciaire est subordonné à l’existence de relations particulières entre différentes personnes. […]

1. Une définition à l’origine très restreinte

Au départ, la responsabilité pour trouble anormal de voisinage fut essentiellement utilisée dans les relations entre propriétés voisines pour engager la responsabilité du propriétaire auteur d’un trouble excessif. Cette responsabilité venait concurrencer et compléter la théorie de l’abus de droit de propriété. A cette époque, les rédacteurs du Code Civil n’avaient songé qu’aux troubles de […]

A Les difficultés à cerner ce terme

Le voisinage a d’abord eu une première définition très limitée (1) puis s’est transformée au fil des années et des évolutions de la société (2). Retour au menu : Les troubles de voisinage et l’assurance

§1. La complexité de la délimitation du voisinage

Le terme de « voisinage » a connu des définitions très variées et a évolué au fil du temps. Cependant, certains problèmes ont été décelés quant à la délimitation de cette notion (A) jusqu’à ce qu’un semblant de communauté de voisinage soit formé (B). Retour au menu : Les troubles de voisinage et l’assurance

Section 1 : L’aire de voisinage encore indéfinie

Ce que l’on a souvent appelé le droit de la contiguïté ne se résume pas en celui du bornage, de la clôture, de la mitoyenneté ou des servitudes destinées à régler les relations entre propriétés voisines. Il existe en effet, entre tous voisins, quelle que soit leur qualité, des obligations personnelles de voisinage, de « […]

Chapitre 1 : Des acteurs controversés

Le 26 mai a été décrété « jour de la fête des voisins » au niveau européen. Ainsi, le voisinage semble être un phénomène social qui compte de plus en plus dans l’esprit des citoyens européens . Cependant, si on leur demande de définir le voisinage et les voisins, aucune définition ne serait semblable. Concernant […]

Titre 1 : Une responsabilité extensive pour troubles anormaux de voisinage

‘Aimez votre voisin, mais ne supprimez pas votre clôture’ . Ce proverbe chinois résume toute l’ambiguïté des relations de voisinage. A l’heure où les relations humaines sont favorisées et privilégiées, l’individualisme ne cesse d’augmenter et les litiges entre les membres de la société ne cessent également de croître. Le côtoiement des voisins est une relation […]

B La formation d’une communauté de voisinage

En France, les conflits entre propriétaires de fonds voisins ont été une importante question posée aux tribunaux quelques années seulement après la promulgation du Code Civil napoléonien . Leur apparition sur la scène judiciaire a rapidement montré le silence du Code Civil sur les solutions juridiques applicables dans le contexte d’une société française commençant à […]

2. Une évolution considérable de la définition

La jurisprudence, souveraine dans l’appréciation du trouble et de son caractère excessif, a été amenée à envisager la notion de voisinage de manière extensive, c’est-à-dire comme un rapport entre personnes . Cela était inévitable dans la mesure où les décisions se réfèrent aux principes de la responsabilité civile. Même si très souvent, c’est le propriétaire […]

A Des règles équivalentes à celles du droit à réparation classique

Le demandeur doit présenter un intérêt direct et personnel quant au recours (1), ce qui n’empêche pas qu’un intérêt collectif puisse être défendu (2). 1. Un intérêt direct et personnel S’interroger sur les qualités du demandeur en réparation d’un trouble de voisinage revient à poser la question de l’intérêt pour agir en responsabilité civile. Il […]