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III.7 LA MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF ECONOMIQUE

Le dispositif économique est aussi important dans la consolidation de la souveraineté de la RDC.

Pour consolider sa souveraineté, la RDC doit se doter d’une économie forte, compétitive et productive. Elle doit être une économie à vocation régionale, c’est-à-dire, capable d’assurer l’intégration des Etats de la sous-région.

En réalité, la RDC demeure un domaine minier, énergétique, hydraulique et agricole. La transformation de ces ressources est permissive d’une constitution d’une économie intégrative. Ceci qui suppose la dotation en entreprises nationales à grandes ambitions et à vocation multinationale. C’est par exemple, les industries, les compagnies pétrolières et minières, …

Par ailleurs, le bassin du Congo se trouve être à la base de l’industrialisation. Avec ses 650 milliards de KW de réserves annuelles d’énergie hydroélectrique, (142) la RDC est appelée à devenir la première région industrielle de l’Afrique centrale. Elle doit être le centre principal de l’industrie lourde du continent, grâce aux accumulations des matières premières précieuses qu’elle pullule. Il faut aussi des raffineries pour l’exploitation des ressources pétrolières du pays.

La RDC doit ainsi devenir un grand vendeur de l’électricité sur le continent africain. Les dividentes de cette exportation énergétique doivent servir à la construction de l’Etat et à la réalisation du bien-être social au niveau interne. Ainsi, la SNL pourrait devenir une entreprise nationale plus forte et dotée des moyens nécessaires pour le maintien du courant et l’exportation de ce dernier à l’étranger. Elle doit aussi, par exemple, procéder à l’installation d’une industrie métallurgique, d’un important centre de construction aéronautique, des aciéries alimentant les centres de constructions navales, des automobiles et des machines agricoles.

Bien entendue la promotion de l’agriculture est aussi importante pour la croissance de la puissance de la RDC. Ses vastes étendues fertiles et non exploitées devraient faire l’objet de grands projets agricoles pour leur mise en valeur. Ainsi, nous le rappelons, la mécanisation de l’agriculture s’avère nécessaire pour la suffisance et l’autosuffisance alimentaire. La réponse à l’actuelle faim qui sévit dans la corne de l’Afrique et dans le reste du monde devrait trouver son apaisement grâce aux produits alimentaires de la RDC. C’est pour quoi, une politique agricole bien appropriée doit être mise en place.

Il faut adjoindre d’importantes industries de chimie minérale pour la production de divers engrais et des industries de chimie synthétique (143).

Ainsi, il faut la réhabilitation de la sidénurgie de Maluku. Cette dernière est l’une des industries éventuelles de transformation du cuivre. Il faut aussi la restauration du Barrage d’Inga. C’est ce dernier qui était qualifié, autrefois, à tort, d’éléphant blanc ; alors que c’est un facteur de puissance pour le pays. Son énergie constitue une source d’argent pour le pays.

En définitive, il revient à la RDC de s’assumer pleinement et de mobiliser tous ses atouts nécessaires pour passer d’une puissance virtuelle à une puissance réelle effective. Tel est le défi majeur que la diplomatie du pays doit relever.

142 http://mecnt cd php, option=com content&tast=view&id=88 temid=1consulté le 29/07/2011 à 15 :00, cité par NZANZU MUKESYAYIRA, op cit, p72
143 LUCIEN MANDJANDJA, « visibilité de la RDC :Alain Lumbala insiste sur le raffermissement de l’outil diplomatique », in la prospérité, 27 Aout 2008, p10

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