Pour clore ce travail et pour contrebalancer mon optimisme, peut-être hâtif, au regard de l’avenir V.E….
Si l’on peut estimer que les sociétés et le monde politique international, en général, ont été sensibilisés aux enjeux environnementaux, notamment, à cause, ou grâce à la problématique du réchauffement climatique, on peut aussi en tirer un constat amer.
Cette année 2010 a été déclarée année de la biodiversité par l’ONU.
Or, la conférence de la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction (CITES) réunie à Doha du 13 au 25 mars 2010 n’a pas réussi à protéger les espèces menacées du commerce.
Après la conférence de Copenhague de décembre 2009, c’est encore l’échec d’une conférence de l’ONU, qui a marqué son impuissance à imposer une régulation du commerce international sur des espèces marines emblématiques menacées.
Mais cet échec marque aussi la grande victoire des groupements d’intérêts et des groupes de pression qui démontrent qu’il n’est pas si évident de changer de paradigme dans un monde où les enjeux économiques priment toujours.
Cette primauté de l’économie s’exprime encore mieux dans les économies des pays « émergents » ou « en voie de développement » qui ont eu comme modèle, durant des décennies, celui des pays occidentaux « développés ».
Ils aspirent à un niveau de vie équivalent en utilisant les mêmes méthodes… Alors, il n’est pas étonnant que les enjeux économiques l’aient clairement emporté sur la conservation des espèces menacées.
Mais cela prouve également que si l’on aborde une problématique que sous un seul angle, aussi pertinent et probant soit-il ; et ici ce fut cas avec « l’angle » scientifique ; on ne pourra pas « contrer » les groupes de pression et groupement divers d’intérêts.
Car, lorsque le représentant américain Thomas Strickland, dépité, jugeait : « tous les critères scientifiques étaient réunis et l’effondrement de ces espèces est évident » ; on aurait eu envie de lui répondre : certes, mais que disaient les autres critères ? Ce n’est finalement qu’en appréhendant aussi tous ces sujets par une approche holistique, que nous pourrons avoir des résultats probants.
Ce résultat obtenu à Doha n’est, finalement et tristement, que la preuve qu’une approche par discipline ne pas fait le poids, face aux groupements d’intérêts et de pression. Ils ont intégré grâce aux techniques de relations publiques et de manipulation d’opinion, d’une certaine manière et depuis longtemps, une approche holistique pour arriver à leurs fins et ceci toujours tacitement, ce qui en fait leur force !
Cependant, si on peut espérer que quelques grands hommes politiques continuent à conduire leurs actions pour un changement de paradigme, afin de protéger l’intérêt général ou le bien commun, il faudra, aussi et de plus en plus, prendre en considération les volontés des citoyens, sensibilisés aux problématiques environnementales.
En effet, grâce au poids de plus en plus prééminent d’outils d’informations divers, internationaux et véloces (internet, blog, communauté en ligne,…) ou au poids de plus en plus prépondérant d’ONG environnementales, il se pourrait bien que l’attitude citoyenne devance les institutions par cette aspiration au changement de paradigme et perturbe les stratégies de grands groupes d’intérêts économiques…
Il est grand temps de changer nos habitudes, car la vie vaut bien plus que nos habitudes…