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SECTION II. LES OBSTACLES LIES AUX PROBLEMES DE RECRUTEMENT, AUX MOYENS HUMAINS, MATIERIELS, D’ORDRE CONJONCTUREL, STRUCTUREL ET ADMINISTRATIF

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1. LES OBSTACLES LIES AUX PROBLEMES DE RECRUTEMENT

Le ministère de la fonction publique à la compétence de recruter les agents de carrière des services publics de l’Etat et se voit ainsi dans l’obligation d’élaborer des critères pouvant aider le ministère à un bon recrutement.(34)

Le recrutement est toute opération entreprise dans le but de s’assurer ou de se procurer une main d’œuvre des personnes offrant un service.

Nul ne peut être recruté comme agent de carrière des services publics de l’Etat s’il ne remplit les conditions suivantes :

– Etre de la nationalité Congolaise ;
– Jouir de la plénitude des droits civiques ; être de bonne moralité ;
– Avoir subi avec succès les épreuves d’un concours de recrutement, sauf pour le cas exceptionnel de recrutement sur titre prévu à l’article 9, paragraphe 1 ;
– Etre de bonne santé et posséder des aptitudes physiques indispensables pour les fonctions à exercer ;
– S’il s’agit d’une femme marié, avoir reçu du conjoint l’autorisation écrite d’exercer une fonction publique ;
– Avoir atteint l’âge de 16 ans au minimum et de 30 ans au maximum (35).

De ce fait, le recrutement du personnel œuvrant dans la fonction publique quelque soit l’échelon, se fait uniquement par voie d’un concours. Et cela depuis la reforme administrative de 1973.

Cette situation montre clairement de déclin de la fonction publique, laissant son ministère en mouvement au sein duquel les stratégies politiques étaient l’objectif premier.

Alors qu’officiellement, le recrutement à la fonction publique était suspendu. L’on constate que les effectifs ne cessent de gonfler, une augmentation de l’ordre de 68.000 unités. Ce qui représente 13% de l’ensemble de fonctionnaire. (36)

Dans la pratique, l’on assiste à l’inversion des valeurs au sein de l’administration publique : le militantisme était le critère de recrutement, le clientélisme, la lenteur et l’insouciante étaient des valeurs de référence.

Les cadres et membres de l’ex-parti Etat étaient incorporés dans la fonction publique. L’administration n’a pas maitrisé ses propres effectifs. Ce qui a conduit au non suivi de la carrière des agents à augmentation de l’enveloppe salaire et à la création de structure des complaisance pour donner du travail à des proches pendant cette période de transition.

Plusieurs membres de l’union des Fédéralisme et Républicains Indépendants (UFERI) furent incorporés dans l’administration publique lors du passage du président national de ce parti à la tête du gouvernement pendant la période de transition, les fonctionnaires sont révoqués sous divers prétexte et remplacés par les membres de l’UFERI.

Il suffisait d’être soupçonné d’avoir de sympathie envers tel ou tel parti politique pour être évincé.

Cette purge s’était de la nomination des agents de carrière de services publics de l’Etat en procédant à l’affection de quarante nouvelles unités alors que dix-sept étant déjà remerciés par les effectifs déjà. (37)

Dans le même ordre d’idée, le ministre de la fonction publique, en date du 4 mai 1991 écarte les anciens directeurs de leurs postes affectés depuis longues années à ce ministère. Il remplaça par certains militants venus des ex branche spécialisées du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR).(38)

2. LES OBSTACLES LIES AU MOYEN MATERIEL

L’une des causes de l’inapplicabilité des principes de la bonne gouvernance dans l’administration publique est liée au manque d’équipement beaucoup de services techniques ne fonctionnent pas faute de matériel.

Cela s’explique par le délabrement avancé de cas matériels, mes agents se trouvent parfois nombreux dans un bureau où n’y a ni table ni chaise et si on peut en trouver.

C’est en nombre insuffisant, les équipements que compte le ministère de la fonction publique sont vétustes et présentent un état dégradation quasi-totale telle que des machines à écrire, des mobiliers de bureau. (39)

Comme nous l’avons signalé, l’usage de ces différents machines pour d’autres services dépend du volume de travail de es services. Lorsque ces derniers ne dispose plus de travail à faire à ce moment, les autres services qui au reste en avaient aussi besoin les utilisent et cela entraîne une lenteur, un blocage dans le chef de ces services ^parce que de fois, le dossier le plus important traîne encore sur la table par manque des machines.

Les facteurs analysés ci-haut peuvent constituer de cas d’inconscience, ils n’épuisent pas certes la complexité du problème mais sont assez illustratifs et permettent de mieux cerner le problème.

3. LES CAUSES LIEES AUX MOYENS HUMAINS

L’absence d’une formation adéquate.

Le statut des agents de carrière de la fonction publique prend le niveau d’étude de l’agent comme critère pour accéder aux grades d’agents de collaboration. Mais hélas, les agents de collaboration du ministère de la fonction publique ne répondent pas pour la plupart à cette exigence. Par conséquent, leur niveau d’étude est une contrainte limitative.

Pour l’accomplissement de leur fonction, on engage sans leur compte de la formation de l’agent. Si bien que les agents sont incapables et cette incapacité est aussi cause e l’inapplication des principes de bonne gouvernance.

4. LE DETOURNEMENT

Les exemples sont multiples pour illustrer comment cette pratique prend de l’ampleur dans l’administration publique. Dans le ministère de la fonction publique, nous avons constaté que certains usages paient leurs agents pour avoir tel ou tel autre document administratif.

Mais hélas ! Il s’écoule beaucoup de temps sans entrer en possession des dits documents, au point que les usages se laissent et abandonnent parfois argents et documents.

Ressortir la gravité de la crise que sévit dans l’administration et entraîne une lenteur à leur niveau. De part leur nature.

En effet, les rapports sont souvent des rapports d’assujettissement, des patronages, d’allégeance ou solidarité familiale toute chose génératrice du népotisme, clientélisme, de la corruption et donc de la prolifération bureaucratique et donc démocratique, c’est-à-dire en définitive de l’énormité de l’état de la puissance administrative. (40)

L’emploi de ces facteurs a engendré le phénomène de la dilution de l’espace administratif, ce qui fait que l’administration publique est confrontée à une nouvelle crise pendant la transition dans le sens qu’elle perd, sa consistance et devient incapable d’exercer totalement sa capacité de réglementation.

5. LES EBSTACLES CONJONCTUREL

Les causes ou obstacle conjoncturels apparaissent très souvent dans une société qui sort d’une crise politique.

Or, l’administration fait de la société, est elle aussi soumise à la crise politique qui sévit dans notre pays depuis l’ouverture du processus de démocratisation marquée par une transition très longue où la liberté de personne et la sécurité de leurs biens n’ont pas été sur libéralisme sauvage. Cela s’est manifesté par la mauvaise utilisation de ressources de l’Etat au niveau central et au niveau local.

Ce qui a entraîne une dégradation de la qualité de la dépense publique et la rédaction des dépenses particulièrement touche celle consacrées au développement des ressources.

La facilité généralisée dans l’administration publique a entraîné une détérioration de la section, de l’opération et donc du processus de la bonne gouvernance parmi les obstacles conjoncturels nous pouvons aussi prendre en compte la guerre, etc. (41)

6. LES OBSTACLES D’ORDRE STRUCTUREL

Les obstacles d’ordre structurel concernent le mimétisme administratif. C’est-à-dire que pendant très longtemps les formes et les modèles des institutions publiques Congolaises suivent d’ailleurs sans tenir compte de nos particularités ce qui fait que les différentes réformes sont restées statiques par rapport à l’évolution des choses.

Et l’administration publique est victime de cette maladie. D’où, l’effondrement du système de gouvernance au ministère de fonction publique qui est dû à l’inadéquation des cadres institutionnels et règlementaires mis en place des structures mal adaptée avec parfois des missions mal définies et une règlementation souvent unique.

Le dernier facteur d’ordre structurel, c’est justement le mauvais processus de conduite des politiques qui n’est rien d’autre que le mauvais programme d’action au niveau du ministère, parfois dans le choix des priorités.

Ses actions ou programme d’actions mal exécutés se traduit par une mauvaise gouvernance des affaires publiques au ministère de la fonction publique. Ce sont là ces quelques facteurs essentiels explicatifs du mal gouvernance vus sous l’angle structurel. (42)

34 KABAMBI NTANDA, J.V, « Maladie à la fonction publique : diagnostic et perspective », in travail, (SST) UNITZA, Kinshasa, 1994, p.2
35 Journal Officiel, 15 du 1er Août 1981, p.12
36 MUKOKO S ; « l’administration publique zaïroise au cour de la transition politique », ni Zaïre Afrique, n°314, 1997, p. 233
37 KANDOLO, les fonctionnaires de l’Etat remplacé ar les combattants de l’UFERI, ni le potentiel, n° 186, du jui 1992, p.7
38 Anonyme, Madame la ministre accusée de mauvaise gestion du personnel de l’Etat, ni ELIMA, n°353 du 13-14 Août 1991, p.2
39 Enquête menée par nous au sein du ministère de la fonction publique.
40 MUKOKA, S « l’administration publique zaïroise de la crise de la transition politique » ni Zaïre Afrique n°34, avril 1997, p.231
41 Interview accordée par Monsieur PINDAMI, inspecteur à la fonction publique.
42 KAZEKELA M, La bonne gouvernance et le développement des administrations communales : « étude appliqué à la commune de LEMBA « G3 SPA, 2002-2003, Inédit.

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