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a- Les associations d\’immigrés: nouvelles dynamiques urbaines

Le centre civique “hogar San Fernando”, situé en face de la faculté de médecine,
accueille de nombreuses associations d’immigrés comme “Asi es mi Peru” qui propose des
cours de danse et musique andine ou celle des Russes à Séville” qui propose des cours de
russe. Ce centre civique est l’un des plus grands de la ville. Il a été aménagé pour répondre
aux besoins des différentes associations du district. “Le problème de ce centre est le manque
de publicité et d’informations dans les quartiers, les gens ne savent pas ce qui s’y
passe”(Gabi, équatorien, volontaire ACOGE). Les habitants des quartiers environnants ne
connaîtraient que très peu les activités qui se déroulent dans ce centre du fait d’un manque de
communication, ce qui ne permettrait pas de maximiser les différents ateliers proposés.

Malgré cela, diverses associations participent à des festivals qui se déroulent dans la ville.
Rythmée par des festivals multiculturels tout au long de l’année, la ville de Séville
montre ainsi son aspect pluriethnique. Nous allons en citer quelques uns qui nous permettent
de comprendre comment il est possible pour des immigrés de faire partager sa culture dans un
pays étranger. Ceci revient à lutter contre les discriminations voire à créer du “vivre
ensemble”.

Tout d’abord, se déroule la fête des Nations qui a lieu au début de l’automne dans le
parc du Prado de San Sebastian(13) et qui propose des stands de vente d’artisanat et de
nourriture de divers pays du monde ainsi que des spectacles de musiques ethniques. De plus,
en mars et avril 2011, la fête des Nations (gérée par une fondation du même nom) a organisé
le premier festival solidaire au niveau du pont de Triana en partenariat avec l’association Terre
des Hommes. Le festival solidaire présente, comme le précédent, différents pays des
différents continents(14) aussi bien par la gastronomie que par la musique ou encore l’artisanat.

“Moi je vais chaque année à la fête des Nations, quand je peux me rendre à des événements
j’y vais mais c’est pas évident avec mon travail. En ce moment il y a le festival solidaire au
niveau du pont de Triana et je ne peux même pas y aller à cause du travail” (Carlos,
Vénézuelien).

Par ailleurs, le carnaval péruvien qui se déroule habituellement en mars(15), a pour but
de mettre en avant la culture du Pérou et des pays voisins. Dans ce cadre, des danseuses
équatoriennes ont participé à cet événement cette année. “Dès qu’il y a une fête de ma
culture, on vient danser avec mon groupe comme au carnaval du Pérou, durant l’Inti Raymi”
(Betty, équatorienne). Ensuite, l’Inti Raymi, qui est la fête du soleil (ancienne cérémonie
religieuse Inca en l’honneur du soleil qui marque le solstice d’hiver pour les pays andins),
vivement célébré à Cuzco au Pérou, s’est déroulée en juin 2010 dans le parc Miraflores au
Nord-est de la ville. Cette fête est organisée par l’association de danse et chant équatoriens
“Tungurahua”, avec la participation de l’association humanitaire Acoge(16).

D’autre part, chaque année a lieu l’Aïd el-Kebir qui est une fête musulmane célébrée
principalement au Maghreb où un mouton est sacrifié en l’honneur d’Allah. Elle se passe en
octobre ou novembre selon le calendrier musulman. En 2010, elle fut organisée dans le
quartier el Rocio à côté d’El Cerezo au niveau de la mosquée : “je vais à la fête du mouton en
novembre, le Aïd el-Kebir” (Zico, marocain). A cette occasion, la fondation ACCEM a
participé à la préparation et au déroulement de cet événement.

Comme nous pouvons le constater, seul l’Inti Raymi et l’Aïd el-Kebir se déroulent à
proximité du quartier El Cerezo, ce qui oblige les participants et intéressés à se déplacer pour
se rendre sur les différents lieux de festivités. Ceci influx sur la création de nouveaux réseaux,
sur les rencontres entre habitants de la ville et donc, ces déplacements participent à la lutte
contre la ségrégation urbaine. De plus, ces événements publics rendent visible la
multiculturalité de la ville et mettent en avant les groupes minoritaires. Ce sont des occasions
pour découvrir des cultures différentes, de connaître un peu mieux les immigrés vivant dans
son quartier et une fois de plus, de participer à améliorer le “vivre ensemble”.

13 En 2010 a eu lieu la quinzième édition de ce festival. Il a changé de zone durant toutes ces années.
14 28 pays sont représentés dans ces festivals en fonctions des disponibilités de chacun (ex: Pérou, Canada,
Australie, Maroc, France, Afrique du Sud, etc.)
15 En 2011, ce Carnaval a eu lieu dans le parc de “los Principes” dans le district Los Remedios.
16 Les associations citées seront décrites dans la partie suivante.

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