Elles consistent à pratiquer plusieurs biopsies de la muqueuse antrale ou fundique au cours d’un examen endoscopique et à rechercher les bactéries dans ces prélèvements biopsiques.
La mise en évidence des germes se fait par trois méthodes différentes, souvent combinées. En règle générale, trois biopsies sont examinées au laboratoire, chacune d’entre elle servant à réaliser une des méthode suivantes : ( Mégraud , 1997)
– Recherche de l’activité uréasique :
Cette technique consiste à rechercher l’activité uréasique des germes contenus dans un fragment de biopsie en plaçant celui-ci dans un milieu urée-indole (contenant un indicateur coloré). En présence de l’uréase bactérienne, l’urée est hydrolysée en ammoniac et CO2 en quelques minutes à quelques heures. La réaction s’accompagne de l’alcalinisation du milieu et du virage de l’indicateur.* (Figure n°10)
Figure n°10: Test de l’uréase en milieu Urée-Indol.*
– Examen direct :
Les biopsies sont soit broyées soit dilacérées stérilement au scalpel. Le produit, étalé sur une lame, est coloré par la méthode de Gram. Cette méthode permet de mettre en évidence H.pylori à la surface de l’épithélium de la muqueuse.** (Figure n°11)
Figure n°11 : Fragment de biopsie gastrique coloré par la méthode de Gram.***
– Culture :
La culture est théoriquement l’examen de référence pour le diagnostic d’une infection à H.pylori. Elle permet essentiellement l’étude de la sensibilité aux antibiotiques. (Amir-Tididani, 2003)
La biopsie est dilacérée ou broyée puis ensemencée en milieu solide (enrichi en suppléments et agents sélectifs). Après une incubation de 2 à 5 jours à 37° C et dans une atmosphère appauvrie en oxygène, la croissance obtenue sur une gélose enrichie au sang se traduit par l’apparition de colonies translucides, non pigmentées d’un diamètre d’environ 1 mm.* (Figure n°9)
Figure n°12 : Aspects des colonies de Helicobacter pylori sur gélose Columbia au sang. ***
L’identification de H.pylori passe par deux étapes :
– La première est une identification morphologique après coloration de Gram.
– La seconde est basée sur l’analyse de la présence de trois enzymes spécifiques : uréase, catalase et cytochrome oxydase. (Mégraud,1997)
* : http://bacterioweb.univ-fcomte.fr/bibliotheque/remic/23-Helic.pdf
** : http://bacterioweb.univ-fcomte.fr/bibliotheque/remic/23-Helic.pdf
*** : http://www.microbe-edu.org/professionel/diag/helicob.html