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5.1.4 Le programme du processus électoral en Afrique : le double langage de la communauté internationale

L‘organisation des élections en Afrique serait devenue des occasions exceptionnelles de grandes affaires et d‘occasions d‘enrichissement de plusieurs intervenants qui se préoccuperaient plus, des stratégies et mécanismes à mettre en place pour tirer recettes essentielles des cycles électoraux ouverts en Afrique. Pour ces acteurs électoraux, que les processus électoraux se consolident ou pas ce n‘est pas leur affaire, mais il faut qu‘au terme des opérations électorales qu‘ils puissent amasser grâce à des combinaisons indescriptibles, des fortunes pour s‘en régaler. C‘est ça la vérité. C‘est un vrai business entretenu à des degrés divers pour se partager des butins. C‘est une gigantesque combinaison aux ramifications nationales et internationales.

Par ailleurs, les intérêts économiques et géostratégiques des Etats influents de la Communauté internationale qui établissent des politiques de validations de deux poids, deux mesures des processus électoraux selon que les fraudes et les corruptions sont entretenues pour maintenir des «protégés qui savent si bien en dépit de leur illégitimité et de leur désavoue populaire garantir des intérêts économiques et géostratégiques de ces Etats influents de cette même communauté internationale» a fait école jusqu‘aux élections présidentielles de la Côte d‘Ivoire. Nous avons vu des élections boycottées en Afrique mais validées par la communauté internationale.

Nous avons vu des compétitions électorales où les opposants ne pouvaient même pas battre librement campagne, mais qui ont été validées par la communauté internationale. Nous avons vu des élections où les urnes ont été enlevées par des corps habillés et des protestataires réprimés dans le sang et dont les crimes

sont toujours restés impunis. Cette politique de deux poids, deux mesures et d‘appréciation à géométrie variable de la communauté internationale représentée par l‘ONU qui apporte toujours et toujours son assistance aux processus électoraux en Afrique serait-elle en réalité un plan de sabotage programmé de la démocratie en Afrique ?

Plus encore, avec la crise financière internationale ou la concurrence économique se fait rude en Afrique entre les pays économiquement émergeants comme la Chine et les partenaires économiques traditionnels de l‘Afrique, le soutien de la communauté internationale à la démocratisation de l‘Afrique n‘est plus une priorité dans les relations internationales et les Africains doivent se rendre compte de cette réalité que les promesses d‘appui à la démocratie en Afrique n‘engagent que ceux qui les écoutent et que le processus démocratique de l‘Afrique sera beaucoup plus compliqué aujourd‘hui qu‘hier.

Les diplomates, et la communauté internationale continueront en fonction de leurs intérêts dans les pays africains à soutenir la démocratie selon les cas réconfortant ainsi les dictateurs en Afrique afin qu‘ils persévèrent et d‘être toujours tenaces car les pressions internationales finissent toujours à s‘étioler par l‘usure du temps et les intérêts des Etats influents de la communauté internationale étant plus importants dans ces pays que de projets hypothétiques de démocratisation de l‘Afrique sont des facteurs qui réconfortent les dictateurs qui défient la volonté politique et démocratique des peuples africains.

Dans ces conditions, plus aucune autorité morale, n‘existe dans ce monde, ni la CEDEAO, ni la CEMAC, ni la SADC, ni l‘UNION AFRICAINE ne saurait incarner une autorité morale influente dotée de pouvoir coercitif à même d‘impacter sur les Etats Africains. Ni le Conseil de Sécurité des Nations Unies n‘incarne plus d‘autorité morale et influente sur les Etats membres des Nations Unies. Le monde est devenu une jungle où seuls ceux qui savent entretenir des rapports de force gagnent toujours des conflits partout dans le monde. Plus personne ne crois en Afrique, ni à l‘Union Africaine, ni au Conseil de Sécurité des Nations Unies car par des cumuls de faits vécus ici et là, ces institutions perdent de plus en plus de leur crédibilité et de leur influence en Afrique d‘où la nécessité de penser dans un bref délai à leur refondation pour se crédibiliser et se légitimer aux yeux des citoyens africains et du monde.

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