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4.4.7 Le rôle présumé des forces françaises

Les déclarations divergeaient sur les conditions d‘arrestation de Laurent Gbagbo et de sa reddition, ainsi que sur celles de son entourage. Le Premier ministre français François Fillon ainsi que le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, avaient assuré que Laurent Gbagbo s’était rendu aux forces républicaines de Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara alors que dans un premier temps, les informations faisaient état d‘une arrestation menée par les forces spéciales françaises.

Le chef d’état-major des armées françaises, Edouard Guillaud, avait également démenti tout rôle des forces spéciales. Prié de répondre aux accusations des partisans de Laurent Gbagbo, qui affirmaient que ces forces avaient été utilisées pour le déloger de sa résidence, il avait répondu : «Aucun rôle particulier des forces spéciales hier et aujourd’hui».

Pour le camp pro-Gbagbo, c‘étaient pourtant bien elles qui avaient permis de mettre la main sur le président sortant. Selon Toussaint Alain, représentant pour l’Europe du président sortant et qui avait été le premier à annoncer à Reuters l’arrestation, Laurent Gbagbo «a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion».

Après cet épisode, l‘ex-président et son épouse, Simone, avaient été conduits à l’hôtel du Golf, siège du gouvernement d’Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, depuis l’élection présidentielle contestée du 28 novembre 2010.

Selon une source militaire française, le gouvernement d’Alassane Ouattara avait estimé que l’hôtel du Golf, où la télévision ivoirienne avait filmé le président déchu en bonne santé apparente et sans menottes dans une chambre, était le lieu où «il serait le mieux en mesure d’assurer la sécurité de Laurent Gbagbo».

La communauté internationale s‘était majoritairement réjouie de la chute de Laurent Gbagbo ce lundi le 11/04/2011. A Abidjan et dans d‘autres villes de Côte d‘Ivoire, des scènes de liesse avaient eu lieu.

Néanmoins, des coups de feu avaient été entendus dans la capitale, et des pillages, notamment dans la résidence de Laurent Gbagbo, s‘étaient déroulés. En début de soirée, le président sortant s‘était exprimé directement depuis la chaine de télévision pro-Ouattara pour appeler ses partisans à cesser les combats. La situation humanitaire était toujours considérée comme catastrophique par de nombreuses associations humanitaires.

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