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4.3.4 Le dialogue préféré à l’usage de la force(198)

Plusieurs pays membres de la CEDEAO, dont le Nigeria, puissance régionale qui présidait l’organisation, n‘étaient pas prêts à s’engager dans une opération militaire qui ne manquerait pas de se solder par de lourdes pertes.

Trois chefs d’Etats mandatés par la CEDEAO s‘étaient rendus à Abidjan pour remettre à Laurent Gbagbo un ultimatum le sommant, menace à l’appui, de céder la place à Alassane Ouattara, que la communauté internationale considérait comme le vainqueur légitime de la présidentielle, dont le second tour avait eu lieu le 28 novembre 2010.

Après avoir été reçus par les deux hommes, les émissaires étaient allés rendre compte de leur mission au président nigérian Goodluck Jonathan, qui avait déjà annoncé leur retour à Abidjan.

“Ils y retourneront le 3 janvier 2011 et l’issue de cette seconde visite déterminera la suite”, avait-il déclaré. Et d’ajouter: “Quand il y a un désaccord, c’est le dialogue qui peut le régler. Et le dialogue est en cours.”

Pour Peter Pham, expert de l’Afrique à la Commission américaine des Affaires étrangères, aucun des Etats de la région n’avait les moyens de renverser Laurent Gbagbo par la force.

“Si la menace d’une intervention accroît la pression qui pèse sur Gbagbo, une analyse objective impose qu’on se demande comment la CEDEAO pourrait y parvenir si elle passe à l’action.”

198 Lexpress.fr – 30/12/10 : « Bien qu’elle ait brandit la menace d’un recours à la force, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest va vraisemblablement s’en tenir au dialogue pour amener Laurent Gbagbo, président ivoirien sortant, à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, estiment les observateurs ».

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