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4.3.10 La diplomatie ouest-africaine à l\’épreuve de l\’imbroglio ivoirien(201)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait réactivé son rouleau compresseur en vue de dénouer la crise postélectorale ivoirienne qui battait son plein depuis le second tour du scrutin présidentiel.

La diplomatie ouest-africaine se trouvait ainsi à l’épreuve du véritable imbroglio dans lequel se trouvait la Côte d’Ivoire après l’élection censée pourtant être une élection de sortie de la crise militaro-politique qui secouait le pays depuis septembre 2002.

Le spectre d’une intervention militaire pour dégager le président proclamé par la Cour constitutionnelle Laurent Gbagbo et placer Alassane Ouattara, vainqueur déclaré par la Commission électorale indépendante (CEI), avait ainsi tendance à s’estomper avec l’initiative de la CEDEAO de privilégier la carte du dialogue.
Pour des acteurs de la société civile ivoirienne, l’acceptation par la CEDEAO d’envoyer une nouvelle mission à Abidjan après la première médiation du 28 décembre 2010 constituait un soulagement.

« C’est une bonne chose que les fils du dialogue ne soient pas rompus. La diplomatie sous régionale doit être menée à outrance pour éviter que la Côte d’Ivoire tombe dans le chaos », avait estimé le leader du mouvement universitaire pour la démocratie et le développement en Afrique (MUDDA) le professeur Alphonse Diouro.

« La sagesse africaine commande qu’on écoute beaucoup avant de prendre une décision. La solution négociée est donc de loin préférable à une option militaire », avait renchéri pour sa part Pascal Konan, Secrétaire général de l’organisation pour la promotion de l’intégration africaine.
« La CEDEAO va élaborer un nouveau plan de résolution de la crise postélectorale ivoirienne après le rapport des trois chefs d’Etat », avait promis le président nigérian Goodluck Jonathan, qui assumait la présidence de la CEDEAO

201 Xinhuanet – 03/01/11

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