Les complications chroniques du diabète, aussi bien du type 1, que du type 2, comprennent deux composantes: la microangiopathie et la macroangiopathie [Raccah., 2004].
4.1. La microangiopathie
La microangiopathie correspond à l’atteinte des artérioles et des capillaires avec pour lésion fondamentale l’épaississement de la membrane basale. Trois tissus sont particulièrement le siège de cette microangiopathie: la rétine, le glomérule rénal et le nerf périphérique [Raccah., 2004].
4.1.1. La néphropathie diabétique
La néphropathie diabétique est la plus grave des complications microangiopathiques du diabète. Son incidence augmente parallèlement au nombre de patients diabétiques, particulièrement pour le diabète de type 2 [De Préneuf., 2011]. Elle est caractérisée par un épaississement de la membrane basale, une diminution de la filtration, une microalbuminurie et à terme une insuffisance rénale. [Guillet C., 2010]. Il semble que les stress oxydant et les AGE (produit de fin de glycation) qui résultent de l’hyperglycémie chronique jouent un rôle important dans le développement cette néphropathie diabétique [De Préneuf., 2011].
4.1.2. La rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est la première cause de cécité dans les pays industrialisés avant 50 ans. Après 15 ans d’évolution de la maladie diabétique, environ 2 % des patients sont aveugles [Massin et al., 2001]. Elle est caractérise par une augmentation de la prolifération des vaisseaux sanguins, une occlusion vasculaire, une angiogenèse, des hémorragies et des infarctus affectant la rétine de l’oeil [Guillet C., 2010]. Les voies de l’aldose réductase et de la glycation des protéines participent à l’instauration de cette rétinopathie [Massin et al., 2001]
4.1.3. La neuropathie diabétique
Les neuropathies diabétiques représentent actuellement la cause de neuropathie la plus fréquente dans le monde industrialisé, et une complication invalidante et potentiellement grave du diabète sucré. Un mauvais contrôle et la durée du diabète en représentent les principaux facteurs de risque [Said G., 2009].
4.2. La macroangiopathie
Le diabète est un facteur de risque de la macroangiopathie, au même titre que l’hypertension artérielle, l’hyperlipidémie ou le tabagisme [Raccah., 2004].
Un des exemples de cette macroangiopathie est l’athérosclérose qui est une des complications sévères du diabète. Elle se caractérise par le dépôt de plaques d’athérome dans les parois des artères, la formation de caillot sanguin et à terme la survenue d’un infarctus du myocarde [Guillet C., 2010], parmi les composantes physiopathologiques de l’athérosclérose diabétique on trouve l’oxydation et la glycation des LDL, conséquences d’un stress oxydant et d’une hyperglycémie chronique [Beaudeux., 2006].