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3.7. Chronotype et inhibition

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Habituellement, on considère que des sujets testés au moment optimal de leur journée ont de meilleures performances comparés à des sujets au moment non optimal, c’est l’effet de synchronie (May & Hasher, 1998 ; in Schmidt, 2009). Des études suggèrent que la synchronie entre les périodes d’éveil circadien importe vraiment dans des tâches cognitives contrôlées, principalement dans des tâches inhibitrices telles que stop-signal ou go/no-go (Schmidt, 2009).

Hasher et ses collègues (Hasher, Lustig & Zachs 2008) se sont intéressés aux processus inhibiteurs et leurs résultats mettent en avant que la nature des fonctions inhibitrices varie au fur et à mesure de la journée en fonction du modèle circadien individuel. Ils se sont intéressés à 3 processus de la fonction inhibitrice : l’accès, la délétion et la répression.

Le processus d’accès de la fonction inhibitrice permet de déterminer parmi les représentations activées laquelle est au centre de l’attention. Une étude de May, 1990 (in Hasher, Lustig & Zachs, 2008) propose une tâche dans laquelle les sujets doivent générer un mot (ex : fromage) à partir de 3 mots non reliés (ex : rat, bleu et chalet). Les sujets sont soumis à une distraction au cours de l’expérience. La performance des sujets du matin est affectée le matin et l’après-midi par le distracteur mais davantage l’après-midi. Les sujets du soir ont une bonne performance optimale le soir mais leur performance est affectée le matin.

Le processus de délétion est critique pour supprimer les informations non pertinentes du focus attentionnel. On présente une phrase avec un mot manquant prédictible (ex : blanc bonnet et bonnet …) qui est complété par le participant puis remplacé quelques secondes plus tard par un mot moins concordant (ex : miteux). Le mot utilisé par le participant devient non-pertinent. Les expérimentateurs mesurent ensuite le temps d’accès au mot non-pertinent. Chez les sujets du soir, l’après-midi, le mot non-pertinent est supprimé de sorte que son utilisation de nouveau est au-dessous du niveau de base. Le matin en revanche, il est au-dessus du niveau de base. Les sujets du matin montrent également une variation circadienne avec une performance plus mauvaise l’après-midi.

Le processus de répression est le mécanisme de contrôle des réponses. C’est le mécanisme actuellement le plus utilisé selon Miyake et al., 2000 (in Hasher et al., 2008) et que l’on réfère directement à l’inhibition. Il est étudié à travers des tâches comme le Stroop ou le Go-NoGo. Le nombre d’erreurs commis par les sujets dans une tâche de type Go-NoGo apparait plus important au moment non-optimal de la journée aussi bien pour les sujets du matin que du soir.

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