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3.3. Le mécanisme des opérations de couverture :

Le principe de l’opération de couverture est simple, il consiste, en effet, à réaliser sur le marché organisé (bourse) l’opération opposée à celle réalisée sur le marché physique.

Selon Olivier BRUEL « l’acheteur effectue une opération d’arbitrage en prenant sur le marché à terme une position inverse à celle qu’il détient sur le marché physique. Il neutralise la baisse des prix par une vente à terme, et la hausse par achat à terme » (1).

Illustration : prenons l’exemple d’une entreprise pétrolière qui désire se prémunir contre une éventuelle hausse des prix du pétrole : elle achète à terme du papier (contrats) pour une quantité égale à celle qu’elle a vendue sur le marché physique. À l’origine en (T1) la situation est la suivante :

Lors du dénouement de l’opération, c’est-à-dire lorsque l’entreprise souhaite acheter physiquement sa marchandise (en T2), les cours ont évolué à la hausse, à la baisse ou sont restés inchangés.

• Lorsque les cours évoluent à la hausse : l’entreprise achète sa marchandise (en physique) à un prix supérieur à celui auquel elle a pris l’engagement de la céder, mais simultanément, les contrats acquis sur le marché à terme par cette entreprise ont subi une valorisation.
L’analyse financière de la double opération mise en œuvre est la suivante :

L’opération de marché physique engendre une perte compensée par le gain réalisé sur le marché à terme.

• Lorsque les cours évoluent à la baisse : l’entreprise achète des produits physiques à un prix inferieur à celui auquel elle s’est engagée à les vendre, parallèlement, elle vend des contrats à terme à un prix inferieur à celui auquel elle les a achetés.

L’analyse financière de la double opération mise en œuvre est la suivante :

Le résultat financier de l’opération est aussi nul

• Lorsque les cours restent stables : le dénouement des opérations mises en œuvre conduit aussi un résultat financier nul

Conclusion : Les gains et les pertes sur le « papier » compensent les pertes ou les gains sur le physique, c’est par cette flexibilité que les marchés à terme peuvent exercer cette fonction.

1 BRUEL, (Olivier) : Opcit : p.103-104.

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