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2.1.1-Approche de l’analyse de la valeur des produits issus du PV.

Elle découle directement de l’absolue nécessité de la préservation du PV pour la production des biens marchands et non marchands, la valeur touristique ainsi que d’autres activités créatrices de richesses dans le cadre de la décentralisation. Pourtant ces avantages réels susceptibles sont rarement reconnus, parce qu’il apparaît difficile de déterminer un bon équilibre entre les coûts et avantages d’une part et, l’apport d’une intensification des investissements pour le grand public d’autre part ; nombre de ces avantages sortent du cadre des concepts économiques habituels en ce sens que la répartition des avantages est une question particulièrement importante qui n’est pas suffisamment pris en compte par les modèles économiques courantes.

La valorisation monétaire permettant ici, ultérieurement, de rentrer les bénéfices apportés par le PV dans une analyse de coûts-bénéfices qui sera focalisée soit sur le bilan financier de l’effort de protection, soit sur les conséquences d’un aménagement qui peut à son tour altérer les services rendus par les écosystèmes. En réalité, un fort accroissement des investissements dans le PV ne serait utile que s’il s’inscrit dans un ensemble de mesures de développement.

Divers types de biens et services marchands ou non susceptibles d’être valorisés peuvent être cumulés pour aboutir à l’estimation d’une valeur économique totale prenant en compte le plus grand nombre des registres de valeurs identifiées, mais aussi l’autre démarche consisterait à prendre en compte des retombées directes, des retombées indirectes et des retombées induites en incluant des avantages liés à l’utilisation ou non par les populations.

Dans la cité de Douala, chef lieu de la Région du Littoral avec ses 2,5 millions(90) d’habitants, le PV, une chance de la nature participerait au changement de la vie, à recréer un climat de vie ou du moins lui donner une autre image propice pour attirer les investisseurs, les investissements et booster son économie non sans la rendre encore compétitive d’avec ses homologues de la sous–région car « il s’agit surtout de voir comment la ville pourrait reconstruire son attractivité et sa compétitivité. Dans un contexte où, même sur la côte ouest- africaine, l’horizon économique est désormais plus mouvant et la compétitivité territoriale plus accrue que jamais. Avec l’apparition de nouveaux «Eldorados » de pétrole (cas de la Guinée Equatoriale) et qui désormais attirent également de nombreux investisseurs(91) ».

Les capacités possibles de production de biens sont appréciables sous deux angles :

2.1.1.1.- Production de biens marchands.

Il existerait une diversité plus ou moins grande de biens susceptibles d’être produits au sein de l’espace protégé Vita, qui dépendrait de l’importance du système d’activités : on peut citer la chasse, la pêche, les cueillettes. La production de biens marchands est valorisable directement par le biais des quantités commercialisées et des prix de mise en marché. Mais en cas d’interdictions de vente des biens naturels, la conservation de biens devenus non marchands peut néanmoins être valorisée au titre des externalités positives qu’elle engendre.

2.1.1.2- Production des biens naturels non marchands.

L’identification des biens non marchands part des usages du milieu par la population. Les biens non marchands acquièrent de la valeur à travers les activités récréatives, tels que les sports de nature (sports nautiques, escalades, pêche, chasse, observation d’oiseaux, navigation de plaisance, marche…) et dont elle peut être déterminée à travers le degré d’attractivité des différentes composantes. De façon particulière elle peut être appréhendée, par le consentement à payer des publics concernés par la pratique des différentes activités valorisant les ressources naturelles du PV. Les aménités engendrées par l’existence d’un espace de production de biens naturels protégés (poissons, gibiers, oiseaux, flore, forêts) sont évaluées à l’impact de cette protection sur les zones environnantes ; les indicateurs tels que la qualité et la quantité des biens naturels essaimant dans les zones alentours, permettent alors d’apprécier la valeur de ces aménités.

91 ESSOMBE EDIMO (2007 Op cit p 50).
91 ESSOMBE EDIMO (2007 Op cit p 50).

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