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§2) Le manque de coordination avec les aides publiques relatives à la prise en charge de la dépendance

ADIAL

62 Le principal écueil dans la prise en charge de la dépendance est l’absence de coordination entre les différents acteurs. Aujourd’hui, deux types de couverture coexistent à disposition de l’assuré : la couverture assurantielle privée et la couverture publique par le biais de l’APA qui sont toutes deux de nature forfaitaire et qui ne prennent pas l’intégralité en charge les soins paramédicaux de la personne dépendante. La question qui se pose est de savoir comment elles se complètent aujourd’hui. Or, ils s’avèrent qu’elles fonctionnent indépendamment l’une de l’autre et ne jouent aucun rôle complémentaire comme c’est un peu le cas pour l’assurance santé. Ainsi, les assurés sociaux qui disposent d’une couverture privée ne pourront pas savoir si elle permettra dans plusieurs années de compléter de manière satisfaisante la différence entre les dépenses du dépendant et le montant de la rente versée par le biais de l’APA. Au final, il peut apparaitre des situations où l’assuré sera reconnu dépendant par les pouvoirs publics et non par son assureur et inversement rendant assez inefficace le dispositif. Ce mécanisme sera d’autant plus préjudiciable si le salarié dispose, outre le dispositif public, d’une garantie offerte dans le cadre de l’entreprise et d’une assurance individuelle ne répondant pas à la même définition de la dépendance comme c’est le cas la plupart du temps. Cette absence d’articulation montre l’incohérence du système adopté par les pouvoirs publics qui, sans grande consultation des parties prenantes de la dépendance, ont décidé de mettre en place l’APA sans rechercher à appréhender le problème dans sa globalité. Au final, se développe un marché de l’assurance collective totalement déconnecté de la couverture publique.

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