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1.2 Les modèles d’équilibre fondés sur la variance conditionnelle

Arouri Ahmed El Hedi (2003) recense l’ensemble des travaux relatifs à la version conditionnelles du MEDAF international utilisant les modèles autorégressifs conditionnellement hétérospécifiques (ARCH) (Engle, 1982) et la méthode des moments généralisés (GMM) (Hansen,1982). Ces deux méthodes présentent un avantage considérable car elles permettent de modéliser la variation du comportement des rentabilités dans le temps. En voici les plus représentatifs :

Dumas et Solnik (1995) utilisent la méthode GMM pour tester une version conditionnelle de MEDAFI. Les résultats de leur test supportent le MEDAF international. Cependant, la méthode GMM ne permet pas de spécifier la dynamique des seconds moments. En particulier, elle ne permet pas de calculer un nombre d’indicateurs de premier intérêt pour le décideur : corrélation conditionnelle, bêtas conditionnels, ratio optimal de couverture, gain de diversification attendu, etc.

De Santis et Gérard (1997) utilisent une spécification GARCH multivarié pour tester une version conditionnelle du MEDAF international. Leur étude porte sur les huit plus grands marchés (Canada, Japon, France, Allemagne, Italie, Suisse, Grande-Bretagne et les Etats-Unis) et couvre la période 1970-1994. Les résultats de leur étude supportent le MEDAF international et donc l’hypothèse de l’intégration des marchés financiers étudiés.

De Santis et Imrohoroglu (1995) utilisent un modèle GARCH univarié pour étudier la dynamique des rentabilités et des volatilités des marchés émergents. Ils trouvent que la volatilité des marchés émergents et partiellement prédictible et caractérisée par une forte persistance. Ils testent aussi les hypothèses d’intégration régionale et d’intégration globale des marchés asiatiques et latino-américains. Leurs résultats empiriques supportent l’hypothèse d’intégration régionale.

Carrieri (2001), Hardouvelis, Malliaropoulos et Priestley (2002), De Santis, Gérard et Hillion (2003) testent une version conditionnelle du modèle international d’évaluation des actifs financiers de Ader et Dumas (1983). Leurs résultats soutiennent l’hypothèse d’intégration financière des marchés boursiers développés.

Bekaert et Harvey (1995) utilisent une version conditionnelle du modèle à changements de régimes pour mesurer le degré d’intégration des marchés de capitaux. Leur spécification autorise aux rendements anticipés des marchés émergents d’être segmentés dans une première partie de leur échantillon et intégrés dans l’autre partie. Leur étude ne permet pas de rejeter l’hypothèse d’intégration financière. En outre ils avancent que l’importance croissante de l’influence des facteurs globaux sur la volatilité reflète une intégration des marchés financiers des pays émergents en perpétuelle augmentation.

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