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Section1 : Analyse financière des caractéristiques du comportement grégaire sur les marchés financiers

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Il existe une multitude de situations sociales et économiques dans lesquelles nous
sommes influencés dans notre prise de décisions par ce que les autres autour de nous
font.(23)
La tendance des participants aux marchés financiers de fonder leurs décisions sur
celles des autres, plutôt que sur leurs informations privées, à été apparente à Keynes
(1936), qui, selon lui, le comportement grégaire est susceptible de se produire que dans les
situations où les décisions des autres sont observables, étant donné qu’on ne peut pas
copier ce qu’on ne voit pas.
La première partie de cette section rappellera les définitions ainsi que les types du
comportement grégaire. La deuxième partie mettra en avant les causes du comportement
grégaire rationnel. Nous exposerons les différentes mesures de détection du
comportement grégaire dans la troisième partie. Dans la quatrième et dernière partie
seront présentées les différentes caractéristiques du comportement grégaire sur les
marchés financiers.

1.1. Définitions et types du comportement grégaire

Le volume absolu d’informations et les différents degrés de perfectionnement des
investisseurs sur les marchés financiers suggèrent qu’il peut y avoir une tendance pour
certains investisseurs à imiter les actions d’autres investisseurs. Cette tendance, appelée
comportement grégaire (appelée aussi comportement mimétique ou comportement
moutonnier ou mimétisme), apparaît en particulier pendant les périodes où l’incertitude
dans les marchés augmente.
Une définition représentative du comportement grégaire comprenne « la tendance
d’un groupe d’investisseurs à acheter (vendre) des titres particuliers en collaboration avec
des commerçants, même si qu’un tel comportement serait différent s’ils devaient prendre
leurs décisions d’investissement indépendamment » (Lakonishok, Shleifer et
Vishny(1992)), « lorsque des individus modifient leurs croyances privées afin de les
correspondre le plus étroitement avec les opinions exprimées publiquement d’autrui»
(Cote et Sanders (1997)), «un groupe d’investisseurs négociant dans la même direction sur
une période de temps» (Nofsinger et Sias (1999)) , et « un ensemble de comportements
individuels présentant des corrélations » (Jondeau (2001)).

Dans la littérature, le mimétisme est supposé d’être dû à deux formes de
comportement: rationnel et irrationnel. Selon Scharfstein et Stein (1990) le mimétisme
rationnel est lié au problème principal-agent dans lequel les gestionnaires imitent les
actions des autres, tout en ignorant complètement leurs propres informations privées afin
de maintenir leurs réputations dans le marché : Bikhchandani et al. (1992) et Welch (1992)
renvoient ce comportement à une cascade informationnelle. Cependant, Devenow et
Welch (1996) utilisent la psychologie humaine pour expliquer le mimétisme irrationnel où
les investisseurs négligent leurs croyances antérieures et suivent d’autres investisseurs
aveuglément.
Il s’en suit de distinguer le mimétisme intentionnel du mimétisme fallacieux. Ce
dernier comportement consiste pour un groupe à poursuivre des objectifs analogues tout
en disposant d’un même ensemble d’informations de façon à ce que chacun des membres
prenne des décisions similaires de façon indépendante. Néanmoins, Le mimétisme
intentionnel intervient lorsque les investisseurs imitent délibérément le comportement de
leurs pairs.

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