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Section III : RESOUDRE LE PROBLEME DE LA JUSTICE

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L’Etat est confronté à de véritables organisations mafieuses et occulte liées à des
élus, des responsables politiques, des magistrats et des éléments du secteur
privé… regroupés en associations de malfaiteurs. Justice ne sera vraiment
rendue si le juge est lui-même trempé dans des combines(5).

Il y a une carence dans les enquêtes sur la corruption et cela a un rapport de
cause à effet sur l’état de déliquescence des institutions haïtiennes. C’est
pourquoi nous plaidons toujours pour la spécialisation des magistrats.

Il faut des juges « anti-corruption» dans le système judiciaire qui s’occuperaient
de détournements de fonds publics, de blanchiment d’argent, et autres crimes
organisés… et non des commissions montées de toutes pièces, créées un bon
matin et constituées de proches du pouvoir. Il faudrait mettre en place dans
chaque département une brigade spéciale ”anti-corruption” pour nettoyer les
institutions de l’Etat(6).

Malgré la création de l’UCREF (Unité centrale de renseignements financiers) et
de l’ULCC (unité de lutte contre la corruption), les réseaux continuent leurs
extorsions tranquillement, sans être inquiétés.

On assiste à une destruction systématique de notre société. Une grande majorité
de l’élite se livre à la corruption de fonctionnaires et ne respecte pas les lois, et
certains les violent allègrement à des fins d’enrichissement personnel ou de
copinage.

Des jugements de complaisance sont rendus en faveur d’escrocs, voleurs et
assassins. Les magistrats complices ne sont ni sanctionnés ni mis hors circuit.

Il n’y a jamais de renvoi même quand les résultats des enquêtes sont accablants.
Ce qui revient à dire qu’un truand a intérêt à devenir magistrat, car il ne pourra
jamais être véritablement inquiété et poursuivi, ou encore les sanctions seront
faibles, voire symboliques, pour dissuader tout autre acte de filouterie.

En outre, le succès de poursuites judiciaires intentées à de hauts fonctionnaires
accusés de corruption contribuera grandement à changer la perception du
public selon laquelle les cadres ou gros bonnets ne sont pas inquiétés et
seulement les pauvres types sont cuits. Par-dessus tout, la prétention plutôt que
la détection est le moyen le plus efficace pour combattre la corruption.

5.- Me Inel Torchon, la corruption ses conséquences sur notre système judiciaire entre 1986 et 2008, p 93
6.- Me Fritz Paul-Artur, Conférence débat sur la réforme Judiciaire en Haïti.

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