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Section 2 : Suggestions de politique économique.

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Ces mesures, aussi bien destinées aux autorités nationales que sous
régionales, visent à recenser un ensemble de propositions dont la finalité est
d’asseoir les bases d’une intégration économique réussie.

Paragraphe1 : Mesure visant à accroître les échanges intra UEMOA

A) Mesure de stimulation au commerce intra zone.

Les écueils majeurs entravant le commerce au de l’uemoa résulteraient de :

- la non compétitivité des produits de la zone ;
- l’offre par les pays, des biens similaires, ce qui pose le problème de la
spécialisation en leur sein ;
- d’une faible diversification de la production, ayant pour corollaire une
dépendance vis-à-vis d’un nombre limité des produits exportables.

Pour ceci, il apparaît nécessaire de :

- lever les contraintes qui entravent le dynamisme et la compétitivité du secteur
privé ; en adoptant les politiques axées sur :
. la diminution des coûts des facteurs de production
. le soutien à l’exportation à travers l’assistance aux entreprises, en termes de
contrôle de la qualité et des normes.

– renforcer la spécialisation des structures par produit afin d’assurer une
stabilité interne à travers :
. une bonne adaptation de l’appareil productif à la demande (internationale et
nationale). Ceci concourira à stimuler l’élasticité revenue du commerce
extérieur ;
. une forte spécialisation des produits en général et en particulier pour celle à
faible concurrence par les prix (recherche de nouveaux créneaux porteurs). Ce
qui renforcera l’élasticité prix du commerce extérieur ;
. promouvoir la recherche de débouchés des produits de rente au sein de la
zone. Ces produits de rente pourraient être transformés en produits semi-finis
dans l’espace avant leur éventuelle réexportation hors UEMOA.

L’application de ces mesures vont rendre compétitives les firmes locales,
accroisseraient les échanges intra zones et permettraient à ces pays de bénéficier
des initiatives prises par certains pays développés (notamment la loi AGOA : African
Growth Opportunity Act).

B) Mesures visant à promouvoir l’intégration financière

Au service de l’intégration économique, le MFR de l’UEMOA doit être soutenu.
Ceci par un renforcement de la culture boursière dans le but de promouvoir la
finance directe ; d’assurer une fluidité des capitaux à travers l’espace et y attirer les
IDE.

De façon pratique, il s’agira de :

. rendre plus souples les conditions d’accès à la BVRM, ceci permet aux
unités économiques potentielles d’y trouver une source de
financement efficiente, gage d’une croissance économique ;
. réduire certaines taxes sur activités financières afférentes aux transactions
de fonds au sein de la zone ;
. harmoniser et assainir les codes d’investissement dans les pays de
l’UEMOA. Ce qui permettra d’attirer les IDE intra et extra ; et de surcroît
fera émerger les firmes multinationales à l’échelle sous-régionale
vecteur de la consolidation de l’intégration.

Paragraphe 2 : Mesures destinées à accélérer le processus de convergence des économies

Grand maillon de la coordination des politiques économiques dans une UEM,
cet aspect mérite une attention particulière.

En effet, outre les mesures répréhensibles visant à assainir les finances
publiques, il urge à ce que l’on :

- renforce la cohérence des politiques économiques.
Cohérence des politiques économiques entre elles et cohérence entre les
politiques nationales et régionales. Pour cette fin, il serait opportun d’apporter des
assistances techniques et l’expertise nécessaire au CNPE (Comité National de
Politique Economique) ;

- asseoir des mécanismes appropriés pour que les taux de
croissance réels des pays de l’UEMOA ne divergent pas de façon importante et
durable. Le cas échéant, une croissance plus forte que la moyenne se
traduirait par un déséquilibre des échanges qui à son tour engendrerait soit :

. un relâchement de la croissance qui est préjudiciable à la zone ;
. un changement de parité (dévaluation) avec les limites, incertitudes et effets
pervers. L’adoption d’une politique démographique et d’innovation aux progrès
techniques communs au sein de l’UEMOA serait l’une des mécanismes à
promouvoir pour cette fin.

La prise en compte de toutes ces propositions de politique économique pourrait
inhiber les contraintes structurelles et extérieures pesantes sur ces économies, et
fera émerger ces pays de l’UEMOA lorsque la paix et la stabilité politique seraient
une réalité au sein de l’espace. De même l’application de toutes ces mesures
contribuera à, rendre effective l’existence de la 9 ème économie au sein de l’UEMOA.

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