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Section 2 : Le travail perpétuel des associations

ADIAL

La force des associations réside dans leur implication concrète en matière de prévention ainsi que leur intervention sur le terrain (§1). La sensibilisation à ce sujet ce fait en priorité auprès des plus jeunes bien que les efforts à fournir envers leurs ainés est tout autant essentiel (§2).

§1. L’action des associations à travers la prévention

Dans la lutte contre l’alcool au volant et l’alcool de manière plus globale, le milieu associatif s’illustre par ses diverses campagnes de prévention et d’information (A).

Ses interventions menées sur le terrain sont le signe d’un réel engagement vis-à-vis de la population (B).

A. Des campagnes d’information et de prévention toujours aussi présentes

Bien que les campagnes d’information et de sensibilisation ne soient pas des nouvelles méthodes d’actions, les associations ne relâchent pas pour autant leurs efforts.

En France les associations de lutte contre l’alcool et ses dangers ne sont pas dénombrées précisément mais elles sont très répandues. Il existe des associations de lutte contre l’alcoolisme, contre l’alcool au volant et les accidents qu’elle provoque et bien d’autres qui ont chacune leur cheval de bataille.

Principalement, les associations mettent en place des campagnes d’information pour sensibiliser les esprits. Ces campagnes se font par divers moyens, par le biais de la radio, de la télévision et aussi de manière très fréquente de nos jours, sur internet en postant des vidéos chocs.

Récemment, la Sécurité routière a réalisé un clip choc baptisé « Insoutenable » dont le thème est l’alcool au volant chez les jeunes. Le but est de les sensibiliser aux dangers liés à la consommation d’alcool. L’année précédente 331 jeunes de 18 à 24 ans ont trouvé la mort dans un accident routier lié à l’alcool.

Elles interviennent dans le milieu scolaire à tout âge et certains de leurs membres apportent leurs témoignages sur ce sujet. Qu’ils aient été victimes d’accidents de la route ou ancien alcoolique, leur témoignage à l’avantage d’apporter une réalité palpable sur les conséquences du mésusage de l’alcool. Ces actions ont pour but de faire prendre conscience aux personnes des dangers liés à cette substance.

Les associations organisent également des groupes de paroles pour aider et accompagner les personnes victimes de l’alcool.

Dans le même ordre d’idées, l’Association Prévention assureur Santé (APS)(51) pour sensibiliser les personnes sur les dangers liés à l’alcool et même plus largement, sur tous les sujets qui sont en relation avec la santé mène des campagnes d’information. A ces occasions, elle a diffusé plus de 70 millions de fiches et dépliants sur les thèmes de la santé.

B. Une intervention directement sur le terrain

En principe l’intervention des associations en bien accepté par la population car contrairement à l’Etat par exemple, elles n’ont en à priori, aucun intérêt financier à mener ces actions. Leur activité est purement bénévole et totalement désintéressée.

Les associations ont également un atout majeur, leurs membres qui sont généralement jeunes, ce qui facilité le dialogue et l’écoute vis-à-vis de la tranche de la population la plus jeune. C’est dans cette optique que des actions sont menées sur le terrain, pour lutter contre la consommation excessive d’alcool des jeunes et notamment des étudiants.

L’association de lutte contre l’alcoolisme et le Comité national de lutte contre le bizutage interviennent en discothèque(52), lieu privilégié des jeunes pour faire la fête et consommer des boissons alcoolisées, leur mission est de les sensibiliser aux méfaits des excès de l’alcool. Il faut dire que 21% des tués sur la route sont des jeunes de 18 à 24 ans, et 40% de ces accidents mortels de la circulation sont liés à l’alcool.

Ce type de contrôle fait suite à un nouveau dispositif mis en place par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de l’époque, Laurent WAUQUIEZ.

Le but est aussi de responsabiliser les organisateurs de soirées étudiantes, cela s’appelle le « testing ». Le principe du « testing » est que des jeunes membres des associations vont dialoguer sur le terrain avec les étudiants. L’intérêt est de mettre en places des habitudes comme par exemple celui qui conduit est celui qui ne boit pas et faire par la même occasion des rappels à la loi, à savoir que la vente au forfait de l’alcool est interdite pour ne pas encourager le binge drinking.

L’esprit de ces opérations n’est pas de faire de la délation ou de la répression mais de travailler en collaboration avec les organisateurs de soirées.

La nécessité de telles mesures est certaine car comme le prouve encore une étude de la Prévention routière et d’Assureurs Prévention, dans 25% soirées étudiantes sont présents des opens bar et les boissons alcoolisées sont proposées à des prix réduits ou sont offertes.

Enfin, cette enquête révèle que la moitié des organisateurs de soirées ne prennent aucune mesure de prévention contre d’éventuelles consommations excessives d’alcool. De même qu’ils ne savent pas que leur responsabilité pénale peut être engagée si une personne présente au cours de la soirée est victime d’un accident sous l’emprise de l’alcool.

§2. Les personnes ciblées en priorité

Les jeunes sont une véritable priorité concernant la prévention de la consommation de l’alcool (A). Ceci s’explique par la vulnérabilité qui les caractérise et les explose d’avantage aux conséquences nocives en cas de consommation d’une telle substance.

Pour autant, d’autres personnes, les hommes notamment, qui ont tendance à consommer plus de boissons alcoolisées, ont besoin d’être mises en garde contre le mésusage de l’alcool (B).

A. Les jeunes bénéficiant d’une véritable politique de prévention contre l’alcool Les jeunes sont principalement visés dans les plans de prévention et de sensibilisation car c’est une catégorie de la population à protéger. Le plus souvent ils sont mineurs et nécessite déjà de ce fait, une attention particulière.

Il faut savoir que les conséquences d’une consommation excessive d’alcool sont bien plus fortes sur les jeunes que sur les adultes. En effet, il a été prouvé qu’une personne qui boit dès sa jeunesse de l’alcool a plus de risque de devenir plus tard alcoolique. Plus la consommation d’alcool à lieu tôt, plus les risques d’une dépendance augmentent.

De plus, l’usage d’alcool chez les jeunes engendre des conséquences néfastes sur leur organisme et en particulier sur le cerveau. De récentes études montrent que le cerveau des adolescents n’est pas encore totalement fini d’être formé et qu’il sera définitivement formé une fois vers l’âge adulte.

La consommation d’alcool pendant cette période peut avoir des effets dévastateurs sur le cerveau en formation, l’alcool détruit les neurones et les terminaisons nerveuses de sorte que l’adolescent s’expose à des séquelles irréversibles.

Dans le sens de cette démarche, l’Association Prévention assureur Santé (APS) lutte contre le binge drinking. Et face à l’augmentation des ces pratiques elle souhaite mettre en garde les enfants et leurs parents. Car les jeunes ont la fausse idée de croire que l’alcool est moins dangereux que les drogues alors qu’elle a des effets tout aussi toxiques. Elle est la première cause d’accident mortel chez les 15-24 ans.

Il a y aussi des risques immédiats en cas de surconsommation, ce sont les comas éthyliques qui peuvent conduire à la mort.

Le rôle des parents et de l’école dans cette mise en garde semble indispensable. C’est le constat que dresse un pédopsychiatre avisé sur la question, le Professeur BAILLY. Sa pensée est confortée par les recommandations issues du rapport sur l’évolution des conduites d’alcoolisation des jeunes de Roger NORDMANN, membre de l’Académie de médecine. Tous deux préconisent un renforcement de l’éducation et de l’information des jeunes concernant les consommations à risques.

Ils mettent l’accent sur la nécessité d’inscrire les actions de prévention dans la durée et donc tout au long de la scolarité commençant ainsi de la primaire jusqu’au lycée. Cette prévention doit viser les causes des comportements qui sont jugés à risque et ne pas seulement parler de l’alcool mais de l’intégration à un groupe et de la gestion de ses émotions. Il faut agir dès le plus jeune âge et « prendre le problème à la racine ».

Les recommandations du rapport proposent la mise en place d’une éducation obligatoire sur les pratiques addictives à l’école. Le rapport est cependant très critique à l’égard du rôle joué par les parents, qui est quasi inexistant sur ce sujet.

Il faut savoir que le premier verre d’alcool se boit souvent en famille et pourtant les parents n’abordent pas la question de l’alcool avec leur enfant, même s’ils savent que leurs enfants consomment de l’alcool parfois même de manière excessive ils préfèrent fermer les yeux, le sujet est tabou.

Ainsi l’ensemble des associations et les professionnelles de santé souhaitent la mise en place d’une véritable politique de prévention contre l’alcool.

Les principaux relais de cette politique seraient l’école et la famille, avec la volonté que l’école intègre ce sujet dans un programme scolaire afin qu’il ne soit plus abordé de manière ponctuelle.

Le Professeur Daniel BAILLY, pédopsychiatre explique qu’il ne faut pas seulement interdire aux jeunes de consommer de l’alcool mais qu’il faut mettre en place de la prévention car les jeunes considèrent la consommation d’alcool comme un mode d’intégration à un groupe et non pas comme une transgression. Alors que l’interdiction pure et simple sera perçue par les jeunes comme une transgression et accentuera les excès.

Bien que la consommation d’alcool à tendance à diminuer en France, la première ivresse se vit plus tôt. La loi interdisant la vente d’alcool aux mineurs a été instaurée pour lutter contre le « binge drinking » car les chiffres indiquent que « les hospitalisations pour ivresse des moins de 15 ans ont augmenté de 50% entre 2004 et 2007 avec 786 admissions contre 1226 ».

B. Les hommes, fervents consommateurs d’alcool, une catégorie dite à risque

Les jeunes ont besoin d’une attention et d’une prévention particulière et adaptée mais il ne faut pas négliger les autres catégories de la population.
Les hommes de manière générale sont plus touchés par l’alcool. Ils boivent plus que les femmes et plus fréquemment aussi.

De ce fait, la gente masculine est plus exposée à devenir dépendante. Et il est prouvé statistiquement que les consommateurs d’alcool problématiques en état de dépendance sont majoritairement des hommes. Enfin, le taux de mortalité masculine est bien plus élevé que celui des femmes, les hommes sont plus nombreux à mourir à cause de l’alcool.

C’est pourquoi cette catégorie ne doit pas être délaissée s’agissant des actions de prévention et de sensibilisation. De plus, à ce stade, ces mesures ne suffisent pas, d’autres moyens doivent être mis en oeuvre pour lutter efficacement contre l’alcool.

Pourtant il est évident qu’il n’y a pas assez de structures adaptées pour les pathologies liées à une consommation excessive d’alcool.

Lorsqu’un conducteur est condamné pour une conduite en état d’ivresse, les condamnations ne mettent pas assez l’accent sur les obligations de soins. Et même quand des mesures de soins sont ordonnées les hôpitaux et les centres spécialisés sont débordés et ne permettent pas un suivit satisfaisant des malades pour les soigner durablement.

Outre la catégorie des hommes fortement exposée à l’alcool, il semble que les femmes le soient aussi de plus en plus.

Bien que statistiquement les femmes consomment moins souvent et à dose moins importante de l’alcool par rapport aux hommes, il ne faut pas négliger la prévention envers cette catégorie car elles sont devenues la proie des producteurs d’alcool et sont de plus en plus visées dans les publicités. Tout est mis en oeuvre pour les pousser à consommer de l’alcool et il est constaté que les jeunes filles boivent bien plus d’alcool qu’auparavant donc c’est une partie de la population à surveiller.

Finalement peu importe la catégorie d’âge et de sexe, en réalité l’ensemble de la population a besoin d’être informée sur les méfaits de l’alcool. Mais cette mise en garde doit tenir compte des personnes visées.

Il est donc nécessaire de mettre en place des méthodes de prévention adaptées à chaque tranche de la population concernée pour que l’information reçue soit optimale.

Les associations jouent un rôle prépondérant et indispensable dans ce domaine. Pour autant, d’autres acteurs se manifestent également par des séries d’actions.
C’est le cas des assureurs qui sont de plus en plus impliqués dans cette lutte contre l’alcool et notamment lorsqu’il est question de conduite en état d’ivresse.

L’émergence de leur implication se constate à travers leurs diverses interventions mais aussi via l’évolution des contrats.

51 http://www.ffsa.fr: L’association Assureurs, Prévention, Santé (APS) s’engage contre le « binge drinking »
52 http://www.lefigaro.fr: Premiers tests anti alcool dans les soirées étudiantes

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