Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

Section 2 : Le rôle du courtier dans la souscription

ADIAL

Les entreprises concernées par le risque Kidnapping peuvent choisir de souscrire une police globale, couvrant l’ensemble des salariés et des établissements situés dans des pays émergents (tout en sachant que ces zones seront plus ou moins risquées). Elles peuvent également choisir de souscrire une police plus précise, couvrant un établissement donné dans un pays particulièrement risqué par exemple ; ou encore couvrant un salarié ou quelques-uns amenés à se déplacer dans un pays émergent dans lequel les risques Kidnapping et Extorsion peuvent se présenter (aussi courte soit la mission).

Ainsi, selon le nombre de salariés/ d’établissements couverts, les zones d’application du contrat et l’étendue des garanties souhaitées, la police sera « agrémentée » de divers avenants.

De ce fait, il est possible de demander à couvrir davantage les pertes d’exploitation consécutives à la réalisation d’un événement, le rapatriement politique d’urgence, ou autre.

Ici se dessine alors tout l’intérêt du courtier, qui aidera la société à identifier l’intensité des risques qu’elle encoure, en fonction des pays de situation des risques (établissements ou collaborateurs en mission). Il se crée une fidélisation des entreprises envers leur courtier et par conséquent leur assureur. Le but étant d’obtenir la confiance de la direction (souvent via le risk manager, qui saura convaincre la direction de l’intérêt d’une police K&R) et de faire en sorte que l’entreprise se sente le plus en sécurité possible dans les pays émergents.

L’assurance est véritablement un tremplin pour les entreprises en ce qu’elle leur permet de ne pas se trouver face à des fatalités : l’implantation peut certes être difficile, mais facilitée par l’assurance qui promet une assistance en cas de problèmes, ne serait-ce « que » de simples menaces.

La garantie rapatriement est également un plus pour persuader l’organisation. La plupart des compagnies proposent cette garantie en tant qu’extension. Cet avenant d’extension est attrayant puisqu’il promet de couvrir les frais d’évacuation des salariés (expatriés comme collaborateurs en courte mission) lors d’évènements dans le pays de destination imposant à l’entreprise de rapatrier ses employés. Ce type de situations d’urgence peut se rencontrer notamment lorsque le Ministère des Affaires Étrangères formule une recommandation de quitter le pays émergent en question suite à des évènements politiques ou militaires.

Cette garantie permet donc à l’entreprise de voir son assureur K&R prendre en charge tous les frais nécessaires au rapatriement de son personnel, pouvant inclure les frais de logement de ces personnes voire le paiement de leurs salaires pendant les 3 mois suivants le rapatriement forcé.
Par ailleurs, le courtier pourra conseiller à son client de souscrire à l’extension garantissant les pertes d’exploitation consécutives à un événement assuré. Dans ce cas, cela permettra à l’entreprise d’être indemnisée pour tous les frais et pertes découlant directement de la réalisation d’un sinistre assuré (enlèvement, menace d’extorsion, etc…). Cette extension est recommandée dans le sens où les pertes d’exploitation consécutives à une prise d’otages peuvent être considérables(54).

Autres avenants d’extension non négligeables, celui par lequel l’assureur indemniserait les pertes consécutives à une menace sur produits ou encore celui garantissant les frais de réponse à menaces.

Autant de possibilités que l’organisation implantée dans des pays émergents pourra être tentée de choisir. L’accompagnement par un courtier lui permettra de déterminer quelles garanties seront indispensables pour elle et lesquelles pourront être facultatives.

La police Kidnapping et Rançon est un contrat reflétant la nécessité de l’assistance d’un courtier qui sensibilisera le client sur les risques encourus et les solutions aujourd’hui proposées par les compagnies, tout en restant proche des réels besoins de l’entreprise en question.

Le courtier pourra négocier des contrats adéquats sur le marché de l’assurance afin de dénicher les meilleures garanties au meilleur prix et avec les avenants nécessaires pour son client.

Dans le même esprit que le risk manager , le courtier est présent pour aider ses clients à réaliser des économies tout en préservant une sécurité maximale sur les lieux de travail. Il permet à l’employeur d’améliorer l’efficacité de son affaire en matière de gestion des risques, notamment par l’élaboration de la cartographie des risques, que le courtier effectuera en binôme avec la direction des assurances ou le risk manager pour les entreprises les plus modernes. Il peut être dès lors remis en question la nécessité de recourir à un cabinet de courtage dans la mesure où un risk-manager très performant suffira à répondre à toutes les questions d’ordre assurantiel.

Quoiqu’il en soit, le monde du courtage s’ouvre aujourd’hui davantage aux PME et PMI, elles aussi présentes dans les pays émergents et encore trop souvent livrées à elles-mêmes, victimes de carence en terme d’assurance.

Une fois le contrat souscrit aux meilleures conditions (et au meilleur prix), l’organisation cliente pourra être rassurée quant à la gestion des éventuels sinistres, laquelle revêt une forme très atypique (étant spécifiquement tournée vers la phase de prévention) mais non moins inefficace.

54 – Voir Partie I, Chapitre 1.

Retour au menu : L’assurance Kidnapping & Rançon : Intérêts et enjeux des entreprises françaises implantées dans les pays émergents