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Section 2 : Le comportement des français face à l’alcool

ADIAL

L’alcool a toujours était présent dans notre société. Sa présence se constate dans tous les milieux et dans toutes les catégories de la population, de même qu’à tout âge. Il convient donc de dresser un constat de l’état des lieux de la consommation d’alcool en France (§1). Celui-ci est même en cause lors de la conduite, engendrant parfois, dans les cas les plus graves, des accidents mortels. Ce bilan est dressé chaque année, il montre à la fois le baromètre de l’accidentalité routière ainsi que la mortalité sur la route et l’influence de l’alcool dans ces résultats (§2).

§1 : L’état des lieux de l’alcool en France

Celui-ci va permettre de comparer les comportements des français face à l’alcool. La distinction se fait d’abord entre hommes et femmes (A). Puis ensuite, entre les jeunes et les plus âgés (B).

A. Des différences de consommation assez marquées entre hommes et femmes

« En 2004-2005, 85% des français de 12 à 75 ans ont déclaré avoir consommé au moins une fois de l’alcool durant l’année passée. Et seulement 8% des français disent ne jamais avoir bu d’alcool de toute leur vie ».(4)

La conclusion immédiate de ces chiffres est qu’une très large part des français consomme de l’alcool.

En approfondissant l’étude, une différence nette de consommation apparaît entre les hommes et les femmes. En effet, selon cette étude de l’INPES(5), les hommes consomment plus fréquemment de l’alcool, 20% admettent en boire tous les jours contre 7% pour les femmes.

De même qu’ils consomment en plus grande quantité soit en moyenne 2,6 verres contre 1,8 pour les femmes.

Il ressort de cette enquête que 54% des hommes ont une consommation d’alcool à risque c’est-à-dire qui est susceptible de mettre en danger leur santé, contre 21% chez les femmes.

A noter que 0,9% des personnes présentent un risque de dépendance vis-à-vis de l’alcool (dont 0,2% des femmes et 1,7% des hommes).

D’après cette étude, les femmes quant à elles, sont pour 41% des consommatrices dites occasionnelles (c’est-à-dire moins d’une fois par semaine) contre 15% chez les hommes.

Et 14% des français consomment quotidiennement de l’alcool.

Les hommes consomment donc plus souvent et en plus grande quantité de l’alcool que les femmes.

Toujours dans le cadre de cette enquête, le vin est l’alcool le plus consommé ainsi, l’étude a porté sur la consommation d’alcool des individus sur les douze derniers mois, et il en ressort que 53% ont bu de la bière, 56% un spiritueux et 77% du vin.

Il est démontré à travers ces chiffres que l’ivresse est trois fois plus répandue chez les hommes que chez les femmes et 14% des personnes questionnées reconnaissent avoir été saoules au cours des douze derniers mois écoulés.

B. Des différences de consommation également constatées entre les jeunes et leurs ainées Cette étude nous permet de constater que les jeunes compris entre 15 et 25 ans, consomment certes, plus d’alcool que les personnes plus âgés mais, de manière moins fréquente.

De plus, les jeunes préfèrent la bière et les alcools forts alors que leurs ainés eux boivent plus du vin. En effet, concernant les quantités consommées, les jeunes de 15 à 25 ans boivent environ trois verres d’alcool contre 1,9 pour les 65-75 ans. Ils sont 35% entre 20 et 25 ans et 26% entre 15 et 19 ans à avoir été au moins une fois ivre dans l’année.

Et concernant la fréquence, les jeunes ne consomment pas de manière quotidienne contrairement aux 65-75 ans qui eux sont 39% à en consommer quotidiennement.

Donc les jeunes boivent plus en termes de quantité mais moins souvent que leurs ainés en termes de fréquence.

Enfin, selon la source Dress, au niveau des pays européens, la France est classée au 5ème rang pour sa consommation annuelle d’alcool pur par habitant (âgé à partir 15 ans et plus). Les suivants de la liste sont la République Tchèque, le Luxembourg et l’Irlande.

La France fait donc partie des pays les plus consommateurs d’alcool au niveau européen. Ce score n’a rien de glorieux sachant que la consommation d’alcool est dans la plupart des cas source d’accidents graves ou mortels.

§2. L’alcool au volant

Après l’analyse des comportements des français face à l’alcool, il faut s’intéresser à leur habitude au volant. Car malgré une répression toujours accrue, l’alcool au volant lui est en augmentation (A).

En dépit de ce constat, le bilan de l’accidentalité routière est meilleur que celui de l’année précédente (B).

A. Malgré l’alourdissement de la répression, l’alcool au volant est en hausse

Une conduite en état d’ivresse est avérée lorsque le conducteur a un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang. Ce taux correspond à 0,25 milligramme d’alcool par litre d’air expiré.

Ces comportements dangereux ne cessent de s’accroître pourtant depuis 1995 la conduite en état d’ivresse est prohibée et elle est toujours plus durement réprimée.

La sanction de ces infractions va varier en fonction de la quantité d’alcool décelée chez le conducteur.

C’est dans ce contexte, que l’enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP)(6) relève que malgré une répression qui se durcie, le nombre de conducteurs arrêtés pour une conduite en état d’ivresse a augmenté.

En effet, en 2009 ils étaient 187 503 à avoir été interpellés en conduisant sous l’emprise de l’alcool et en 2011, ils étaient 193 122, soit une augmentation de plus de 3% en seulement deux ans.

En ce qui concerne les délits pour conduite sous l’emprise de drogues, ils ont également augmenté de plus de 19,6%.

Quant à ceux liés à la conduite en état d’ivresse, il a été enregistré une hausse de plus de 0,7%. Et pour les arrestations de conducteurs étant sous l’emprise des deux substances la hausse est de plus de 6,9%.

Les chiffres montrent qu’en dépit de l’aggravation de la répression cela ne freine pas l’alcool au volant.

B. Le bilan encourageant de l’accidentalité routière pour ce début d’année En 2010, 331 jeunes de 18 à 24 ans ont trouvé la mort sur les routes à cause de l’alcool(7), il faut savoir qu’il est la première cause de mortalité routière et qu’il est responsable d’un accident mortel sur 3.

En 2011 l’alcool a été en cause dans 1 150 accidents mortels.

Dans ces accidents, les hommes sont responsables dans 92% des cas.

Les 18-24 ans représentent 9% de la population française et ils correspondent à 26% des tués à cause de l’alcool.

Les accidents mortels ont lieu dans 71% des cas, la nuit et généralement sur des routes départementales(8).

D’une manière plus générale, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) dresse chaque mois le bilan de l’accidentalité sur nos routes(9). Ce baromètre mensuel repose sur un dispositif de données reçues directement par les forces de l’ordre chaque fin de mois. Ainsi, il est possible de connaitre le nombre d’accidents corporels survenus, de personnes tuées et de blessées.

Cette estimation permet également de faire des comparaisons d’une année à l’autre pour chaque même mois et de dégager une tendance sur l’année écoulée.

L’analyse comparative des baromètres et bilan de l’accidentalité sur nos routes va faire apparaitre une tendance pour l’année en cours.

Pour l’année 2012, la mortalité routière est en sensible diminution par rapport à l’année 2011.

En 2012, tous les mois ont connu une baisse à l’exception du mois de juillet et du mois de novembre. Il ressort de ces chiffres que le nombre de personnes décédées sur les routes augmente pendant l’été et au mois de décembre.

De même que dans l’ensemble, sur l’année 2012, le nombre d’accidents corporels est en légère baisse par rapport à l’année 2011. Et le nombre total de blessés et celui des blessés hospitalisés marque des baissent du même ordre.

Pour l’année 2013, le baromètre de l’accidentalité routière est disponible pour les premiers mois de l’année. En procédant à la comparaison des baromètres de l’année précédente avec celle en cours, il est manifeste que le nombre de personnes tuées est en baisse significative.

Concernant le nombre d’accidents corporels et de personnes blessées, là encore il est observé une diminution substantielle.

Enfin, s’agissant des blessés hospitalisés, leurs nombres sont également inférieurs à l’année antérieure.

D’après une comparaison entre 2012 et 2013, en comptabilisant les quatre premiers mois de chaque année le nombre de décès sur les routes est respectivement de 1 053 et 925, soit une baisse de 128 tués en 2013.

Les dernières statistiques concernant le mois de juillet confirment la tendance de la baisse de la mortalité routière(10). Celle-ci a diminué de 5,7 % ce mois de juillet en comparaison à ce même mois de l’année dernière. Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée en juillet depuis l’apparition des premières statistiques en 1948. Cependant, malgré ces bons chiffres, l’accidentalité est quant à elle en hausse. Ce qui signifie que le nombre de blessés a augmenté de 2,6 % par rapport au mois de juillet de l’année 2012, de même que les accidents corporels affichent une hausse de 3 % et le nombre de personnes blessées hospitalisées subit une augmentation de 14,9 %, ce qui correspond à 377 hospitalisations supplémentaires cette année en juillet.

Le bilan encourageant de l’accidentalité routière pour ce début d’année

Bien que la mortalité sur les routes soit en baisse cela ne signifie pas pour autant que les accidents sont en diminution, les statistiques montrent le contraire. Il apparait donc que les accidents sont plus nombreux mais avec des conséquences mortelles moins fréquentes.

L’année 2013 n’est pas encore achevée malgré tout, les premières estimations sont favorables. La mortalité routière est en baisse.

L’alcoolisation au volant s’explique donc en premier lieu par l’encrage prégnant de l’alcool dans la société mais aussi par la mauvaise habitude persistante voire croissante des personnes qui bien qu’ayant consommé de l’alcool prennent quand même le volant au mépris de la législation routière et au risque de causer un accident.

4 http://www.alcoolinfoservice.fr: L’alcool en France état des lieux
5 http://www.alcoolinfoservice.fr: La consommation d’alcool des français – source: baromètre santé 2005, INPES
6 Le figaro.fr : Alcool et drogue au volant : des chiffres en hausse
7 http://www.securite-routiere.gouv.fr
8 http://www.securite-routiere.gouv.fr: Les chiffres de la route : les chiffres de l’alcool – source: INSEE
9 http://www.assureurs-prevention.fr: L’accidentalité routière en 2012 et l’accidentalité routière en 2013
10 http://www.lepoint.fr: Sécurité routière : baisse de la mortalité routière de 5,7 % en juillet

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