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Résumé

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L’envenimation scorpionique, par sa fréquence, représente un problème de santé public au Maroc où sévissent plusieurs espèces de scorpions dangereux, notamment l’Androctonus mauretanicus, Hottenta franzwerneri, Butheloides marocanus……

Notre objectif est d’établir le profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques au niveau national, en vue d’une meilleure compréhension du problème, de diminuer le taux de morbidité et de mortalité et d’évaluer la stratégie de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques élaborée par le C.A.P.M. (17 mars 1999).

Une étude de tous les cas de piqûres et d’envenimations scorpioniques déclarés au C.A.P.M. à travers le relevé mensuel par toutes les délégations durant 3 années (2001 à 2003) a permis de suivre les indicateurs de morbidité et de mortalité.

Le relevé mensuel est un tableau récapitulatif des données où sera noté le nombre de cas de sexe féminin ou masculin, l’âge répartie en 2 tranches : ≤ 15 ans (enfants) ou > 15 ans (adultes), la référence vers ou par une autre structure sanitaire, le type de classe de gravité à l’admission, le traitement s’il a eu lieu et l’hospitalisation si elle a eu lieu.

Nous comptons dans notre étude 56557 cas de piqûres et d’envenimations scorpioniques, soit une incidence moyenne de 1,2‰, le sexe ratio est de 0,94 et 1/3 des piqués ont un âge ≤ 15 ans (31%). Les malades ne sont envenimés que dans 9,7% des cas, le taux de létalité est de 0,44% et le taux de mortalité est en moyenne de 0,0053‰.

On note une augmentation du nombre de régions (de 10 à 13) et de provinces (de 18 à 44) qui déclarent, accompagnée d’une augmentation du nombre de déclaration (de 4327 à 23196 cas) par an avant et après la campagne (2001- 2003). Par contre, le nombre de patients ayant nécessité un traitement et une hospitalisation a diminué d’où la rationalisation des dépenses. Les régions les plus touchées sont Marrakech- Tensift- Al Haouz, Doukala- Abda, Souss- Massa- Draâ, Chaouia- Ouardigha et Tadla- Azilal qui correspondent à des zones d’importante agglomération scorpionique.

Le relevé mensuel nous a permis de dresser une cartographie de l’incidence, de la létalité et de la mortalité par province et par année ; et ainsi d’établir une carte de synthèse.

Les conséquences économiques et sociales sont encore loin d’être négligeables et méritent plus d’attention des responsables de la santé dans notre pays.

Mots clés :

Epidémiologie- Scorpionisme- Relevé mensuel- cartographie.

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