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PERSPECTIVES

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Il reste cependant important de souligner qu’au-delà des limites géographiques du Sahel, des cas de méningite cérébro-spinale sont de plus en plus fréquents. En effet, la méningite cérébro-spinale a été souvent signalée dans les villes équatoriales Camerounaises et ce, depuis la période coloniale. Plus proche de nous des cas sporadiques ont été observés dans des zones humides jugées exemptes jusqu’ici, à l’instar du département du Lebialem dans le Sud-Ouest.

Doit-on supposer que la brume sèche serait à l’origine de ces bouffées de méningite? En effet, la sécheresse climatique s’accentue de plus en plus en Afrique tropicale et se traduit par une hausse des températures moyennes annuelles, une baisse sensible de la pluviométrie et une intensification de la brume sèche en saison sèche. Ou mieux, doit-on penser aux flux migratoires y ayant conduit des vecteurs humains? Ou encore les causes sont-elles à rechercher dans les pratiques religieuses? Une étude dans ce sens serait intéressante et pourrait affirmer ou dire si la présence de cette épidémie aux environs de 4° de latitude Nord signifie désormais le recul de la ceinture méningitique.

Au regard de ce qui précède, il serait judicieux, pour la suite de notre travail, de :

1) Quantifier, à l’échelle régionale, l’impact de des variations saisonnières de brume sèche sur la survenue et le développement de la méningite cérébro-spinale ;

2) Cartographier l’évolution temporelle des lithométéores en zone sahélienne pour étudier leur impact sur la santé, notamment la survenue et le développement de la méningite cérébro-spinale ;

3) Développer des méthodes de caractérisation fine des aires d’expansion des lithométéores à partir d’imagerie à différentes échelles, dans un but de meilleure modélisation épidémiologique ;

4) Réaliser, une cartographie des espaces à risque épidémiologique, analyser cette carte pour proposer plusieurs indicateurs climato pathologiques, et exploiter ces indicateurs pour proposer une première lecture des caractéristiques physiques et sociétales de l’Extrême-Nord Cameroun, et identifier les zones à surveiller prioritairement, afin de préparer la mise en oeuvre efficiente des stratégies de lutte contre la méningite, tant au niveau local qu’au niveau national ;

5) Développer des méthodes de détection des crises d’épidémies de méningite dans l’Extrême-Nord, et définir des spécifications permettant leur intégration dans un outil opérationnel, adapté aux besoins des utilisateurs.

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