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PARTIE II : Ecrire pour exister : saisir l‟univers des Sonderkommandos

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« […] Les psychologues désireux d‟étudier et d‟appréhender l‟état d‟esprit des gens qui ont prêté leur concours à un travail aussi sale, honteux, cruel. Ce serait intéressant ! Mais qui sait si ces chercheurs appréhenderont la vérité ? Si quelqu‟un sera en mesure de comprendre ?(182) ».

Ainsi, au-delà de la réalité des lieux, des dates, des noms, Zalmen Gradowski invite le lecteur à découvrir toute une série de pensées clairement énoncées, mais aussi un récit construit, souvent marqué par le peu d‟attention accordé à tel ou tel détail matériel mais soucieux de fournir des éléments qui permettraient de se plonger dans la réalité de l‟extermination. C‟est au coeur du génocide, au moment même où les atrocités se produisaient qu‟est né l‟impératif de devoir témoigner. Les Meguilots de Zalmen Gradowski, Lejb Langfus et de Zalmen Lewental témoignent alors d‟une réalité historique incomparable avec les autres récits des Sonderkommandos car même s‟ils ont vécu, travaillé et souffert ensemble, les conditions radicalement différentes dans lesquelles ils ont été amenés à écrire, les ont conduits à leur donner des formes et des contenus totalement divers. Par conséquent, il convient d‟entrer pleinement dans l‟esprit des auteurs en mêlant l‟analyse littéraire à la recherche historique afin de saisir toute la portée de tels témoignages.

182 Zalmen Lewental, Des Voix sous la cendre…, op.cit., p. 121.

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