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Partie 1 : Présentation du contexte de la recherche

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I] Introduction

En France, plus d’une personne sur trois vit en situation de pauvreté ou de précarité (Concialdi, 2007, p.235) (1). Les instituts de sondages comme l’INSEE et Eurostat, recensent 300 000 personnes exclues en France. Parmi elles 86 000 sont sans domicile fixe, les autres, faute d’un revenu suffisant, vivent dans un état de pauvreté extrême : logements insalubres, tentes, caravanes abandonnées…. (Michel, 2005) (2). En 2003, l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale (3) comptait 3,694 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté contre 3,55 millions en 2001. En 2007, ce sont 4,2 à 8 millions de personnes touchées par la pauvreté qui est en forte croissance et en 2010 plus de 8 millions de personnes se retrouvent en situation de précarité (ONPES).

Depuis 2004, ce sont essentiellement les personnes seules, les femmes seules avec enfants et les moins de 25 ans qui sont « sur représentés » parmi les pauvres (INSEE). Selon l’INSEE et l’Observatoire des Inégalités (2009), sont considérés pauvres, du point de vue statistique, les personnes ayant moins de 60% du revenu médian (environ 1400 euros par mois), soit moins de 600 euros mensuel. Cela concerne 5 millions de personnes (dont plus d’un million d’enfants) (4). Le mal frappe les familles monoparentales, les jeunes, les personnes âgées et les étrangers (Bonazza, 2006). Pour pallier à cette précarité, des associations telles que le secours catholique ou les Restaurants du Cœur viennent en aide aux pauvres (Bonazza, 2006) (5).

Plus mouvante aujourd’hui qu’hier, la pauvreté est inscrite dans les histoires individuelles qui « plongent dans le dénuement, lui échappent pour suivre une carrière ou y plonger à nouveau » (Cingolani, 2005, p.81) (6). La précarité est en constante croissance car le nombre de mono habitants (veufs, divorcés, célibataires) est en progression, le nombre de divorces augmente également (Cingolani, 2005, pp. 94-95). Les vicissitudes et les accidents de la vie (deuil, séparation, divorce, naissance inattendue ou handicap) sont de plus en plus en progression ce qui peut entraîner des conséquences économiques importantes. (Cingolani, 2005, p.95). Lionel Stoléru, cité par Serge Paugam (7), souligne dans un essai (8) publié dans les premières années qui ont suivi le choc pétrolier de 1973, que « la pauvreté est un problème non résolu par la croissance ». Pour que la question de la pauvreté en France soit publiquement débattue, il a fallu attendre les campagnes électorales de 1973 et 1974 souligne Lionel Stoléru (Paugam, 1993, p.27). Selon l’Institut National de la jeunesse et de l’éducation populaire, la pauvreté « atteint des populations souvent installées dans de grandes agglomérations comme les familles monoparentales, les salariés à temps partiel, les demandeurs d’asile et les jeunes » (9).

J’ai donc cherché à définir les principales causes de cette précarité, notamment chez les jeunes. Mon approche méthodologique a consisté d’une part à évaluer les différentes conséquences de cette précarité et d’autre part à les comparer pour trouver la plus pertinente et la plus régulière. J’ai choisi cette thématique par rapport à un vécu personnel et pour chercher les véritables causes de ce phénomène.

Dans un premier temps, je donnerais une définition de la précarité et de l’exclusion sociale puis je montrerais le public touché par cette précarité et ses conséquences.

1) Présentation de la structure(10)

Les « Restos du Cœur », ont été fondés en 1985 par Coluche pour venir en aide aux personnes les plus démunies. Les « Restos du Cœur » sont une association loi de 1901, reconnue d’utilité publique sous le nom officiel de « Les Restaurants du Cœur- Les Relais du Cœur ». L’association départementale des « Restos du Cœur » du Haut-Rhin est une des 116 associations départementales de France. C’est une association juridiquement indépendante, et ses statuts sont déposés au tribunal d’instance de Mulhouse. Elle est liée à l’Association Nationale, par un contrat d’agrément délivré d’année en année par le Conseil d’Administration. Les Restos du Cœur de Soultz ont été créés il y a une vingtaine d’années. On compte actuellement 550 (11) bénéficiaires soit 10% de personnes inscrites en plus que l’année précédente. La majorité des bénéficiaires sont des femmes avec des enfants et ont environ la quarantaine.

1.1) Objectif de la structure :

Conformément au site des « Restos du Cœur », ils ont pour but « d’aider et d’apporter une assistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire par l’accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique, ainsi qu’à toute l’action contre la pauvreté sous toutes ses formes » (site des Restaurants du Cœur).

Plus particulièrement, « Les Restos du Cœur » de Soultz, lieu où j’ai effectué mon stage, ne sont pas seulement une aide alimentaire, mais vestimentaire, mobilière et aussi sociale à travers différents ateliers. Le local compte plusieurs salles. Une entrée, un lieu de convivialité où les bénéficiaires peuvent discuter autour d’un café, une salle de distribution alimentaire, un stock, le bureau de la responsable, une pièce où se passe les inscriptions et un centre « Restos Bébés du Cœur ».

II] La problématique de la précarité chez les jeunes

Dans l’introduction, j’ai montré rapidement l’évolution de la précarité en France et les personnes qu’elle touche plus particulièrement. Les difficultés d’insertion professionnelle des jeunes, tout spécialement des jeunes non qualifiés, le développement du chômage, la fréquence des ruptures familiales ont conduit à la multiplication des situations de précarité et d’exclusion (CNIS) (12). Le but était d’éclairer, dès les premières lignes, le lecteur sur l’objet de mon étude. De manière générale, la précarité est à rapprocher des conditions de vie de chaque individu et est associée au terme d’ « exclusion sociale » (ONPES, 2007) (13). Tout au long de cette partie, je vais essayer de définir les termes de précarité, d’exclusion sociale, de jeunes ainsi que de montrer les différentes causes de précarité chez les jeunes.

1) Définition de la précarité

1.1) Historique du terme précarité

Issu du latin precarius prêtant la même origine que prière, le terme précarité apparaît à la fin des années 1970 où il est alors rapproché du terme pauvreté (14). Au Moyen Age, le terme pauvreté n’a pas de définition compréhensive, il est associé au pauper, personne placée sous la protection d’un puissant (Gueslin, A.1998, p.13) (15). Le pauper, dans la réalité médiévale était le vieillard, l’infirme, l’orphelin (Gueslin, A. p13). Au Moyen Age, la pauvreté est énumérée par des signes dont Bronislaw Gerenek évoque dans son livre sur la pauvreté au Moyen Age (16) « la médiocrité vestimentaire, l’absence de revenus, de logement, le statut social inférieur » (p.29).

Après avoir entrepris des études pionnières sur le thème du monde médiéval, Michel Mollat, historien, cité par Gueslin (1998, p.47) (17), donne une définition de la pauvreté au Moyen Age. Pour lui, le pauvre est « celui qui, de façon permanente ou temporaire, se trouve dans une situation de faiblesse, de dépendance, d’humiliation, caractérisée par la privation de moyens, variables selon les époques et les sociétés, de puissance et de considération sociale : argent, relation, influence, pouvoir, science, qualification technique, honorabilité de la naissance, vigueur physique, capacité intellectuelle, liberté et dignité personnelle. Vivant au jour le jour, le pauvre n’a aucune chance de se relever sans l’aide d’autrui ».

D’après Gueslin (1998, p.13), le phénomène de pauvreté est omniprésent au XIXè siècle. C’est une pauvreté qui contraste avec « la richesse des capitaines d’industrie et des autres financiers ». (Gueslin, 1998, p.13). Dans le Dictionnaire Universel de la langue française de Pierre Claude Victor Boishe, en 1843, la précarité est définie comme telle : « Précaire : qui ne s’exerce que par tolérance, par emprunt, par permission, avec dépendance, incertitude (autorité, état, vie,…) ». En 1907, Georg Simmel, héritier de la philosophie nietzschéenne, cité par Paugam (p.48) (18), donne une définition sociologique de la pauvreté.

Celle-ci « correspond en quelque sorte à un type idéal ». En 1987, le Père Joseph Wresinski, cité par Cingolani (p.5) & Gueslin (p.48), enrichit cette définition générale par diverses réflexions. Dans un rapport intitulé Grande pauvreté et précarité économique et sociale, il propose la définition suivante : « La précarité est l’absence d’une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins grave et définitive. Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence, qu’elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu’elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de réassurer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible ». Le Père Joseph Wresinski remarque que la pauvreté « affecte moins les personnes âgées, mais davantage d’isolés, souvent jeunes et de familles monoparentales ». En 1997, H. Herpin et D. Verger, sociologue et économiste, définissent 4 types de mesures de la pauvreté : Une pauvreté monétaire caractérisée par « l’insuffisance de revenus », une pauvreté d’existence, « absence de biens d’usage ordinaire », une pauvreté subjective qui dépend de « la perception qu’ont les ménages de leur propre aisance » et une pauvreté administrative permettant aux pauvres de toucher une prestation (19). Pour l’INSEE (2011), « un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté ».

Le terme de précarité existe au Royaume-Uni (precariousness), mais est rarement employé (Concialdi, 2007) (20). Il existe également en Allemagne (prekaritat) mais n’est utilisé que par des spécialistes et experts (Concialdi, 2007). Pour Gueslin (21), la grande pauvreté « correspond à une situation de non travail qui non seulement prive de revenus, mais exclut de toute vie sociale » (Gueslin, 1998, p.56). Il existe néanmoins deux formes de précarité.

1.2) Les formes de la précarité

Dans leur ouvrage intitulé La Pauvreté (22), Serge D’Agostino et Nicole Duvert laissent apparaître plusieurs formes de la précarité (2008, p.12). La pauvreté est dite relative lorsqu’elle représente un minimum de ressources permettant une vie dite « normale » (Agostino et Duvert, 2008, p.12).

La pauvreté peut être multidimensionnelle ou absolue, c’est-à-dire que non seulement elle est relative mais également qu’elle se traduit par « des manques de nature sociale » que l’on retrouve dans les relations, l’emploi, les loisirs, la santé ou encore l’éducation (Agostino & Duvert, 2008, p.12).

L’INSEE (23) (2010) considère en France qu’un ménage est pauvre « si son revenu est inférieur à 50 % du revenu médian français par unité de consommation » d’où le développement de la notion de l’exclusion sociale. La précarité concerne davantage les jeunes alors « qu’elle affectait autrefois les personnes âgées » (D’Agostino& Duvert, 2008, p.29).

La notion de précarité est indissociable de celle d’exclusion (Agostino & Duvert, 2008, p.12), néanmoins, elles ont une signification différente (Ballet, 2001, p.27) (24). Jérôme Ballet explique que « la différence essentielle qui apparaît entre pauvreté et exclusion réside dans les relations qu’entretiennent les pauvres et les exclus avec le reste de la collectivité » (Ballet, 2001, p.31)

2) Définition de l’exclusion sociale

2.1) Historique du terme « exclusion sociale »

Depuis une vingtaine d’années, le terme d’exclusion sociale tend à se substituer à celui de pauvreté pour traduire certaines formes de dysfonctionnements de la Société moderne (Clavel, G., 1998, p.15) (25). L’exclusion est « l’effet, la conséquence la plus malheureuse d’un processus qui prend source en amont » (Frétigné, C. 1999, p.109) (26).

La notion d’exclusion fit son apparition en France au milieu des années 1960, elle désignait alors « non pas le phénomène de dégradation du marché de l’emploi et d’affaiblissement des liens sociaux, mais plutôt une survivance visible et honteuse d’une population maintenue en marge du progrès économique et du partage des bénéfices » (Paugam, S. 1996, p.9) (27). L’exclusion sociale se définit, depuis 2006, comme un processus multidimensionnel de ruptures progressives, se déclinant à la fois dans le domaine professionnel et relationnel (Vandecasteele, I. & Lefebvre, A. 2006, p.142) (28). L’exclusion sociale peut affecter les gens « quelle que soit leur situation dans la hiérarchie sociale, à n‘importe quel moment ou sous n’importe quel aspect de leur existence » (Goguel d’Allondans, A. 2003, p.44) (29).

Ce processus de ruptures progressives qu’est l’exclusion sociale touche d’autres domaines que l’emploi comme le logement ou l’accès aux soins (Vandecasteele, I. &Lefebvre, A. 2006, p.142). Les personnes les plus touchées par ce processus d’exclusion sont celles qui vivent dans des situations de précarité sociale comme les jeunes non qualifiés, les chômeurs de longue durée ou encore les mères célibataires (Vandecasteele, I. & Lefebvre, A. 2006, p.142). Selon Fabre (30), cité par Doumont, cinq facteurs génèrent l’exclusion sociale, à savoir « l’isolement, la précarité d’un logement voire son absence, un faible niveau d’instructions, la précarité professionnelle voire l’absence d’emploi et le degré de protection sociale » (Doumont, D. 2000, Dossier n°10) (31).

Les travaux de Jean-Marie Firdion et Maryse Marpsat (2000, p.257) (32) montrent clairement que le risque de devenir SDF et de couper le lien social est fortement accru par le fait d’avoir vécu des graves problèmes familiaux durant sa jeunesse. Ces résultats sont confirmés par les enquêtes de Maryse Esterle-Hedibel (1997, p.19-20) (33) qui constate que nombreux jeunes ayant subit des problèmes familiaux dérivent et s’engagent dans des bandes aux comportements violents.

2.2) Les formes de l’exclusion sociale chez les jeunes

L’exclusion sociale génère plusieurs formes, celle de l’emploi, de l’éducation, de la santé mais également celle du culturel (Ballet, J., 2001, p.39). (34) Représentant le cumul de plusieurs facteurs de vulnérabilité comme le handicap, le décrochage scolaire, les difficultés d’accès au logement ou à la santé (Gagnon & Saillat, 2009, p.8), cette notion touche principalement l’emploi et les jeunes « sans avenir » (Gagnon, 2009, p.32).

Toutefois la forme principale de l’exclusion sociale est celle du marché du travail liée à la crise économique et aux transformations de l’emploi (Gagnon, 2009, p.30). Les grands mouvements sociologiques qui affectent la jeunesse se concentrent sur trois évolutions majeures : l’accès de plus en plus tardif des jeunes à l’autonomie qui renvoie à différentes sphères comme le travail, le logement, la parentalité ; le vieillissement de la population européenne et enfin les situations de forte exclusion sociale qui concernent principalement les jeunes sans qualification, les jeunes filles dépourvus de diplômes et les jeunes issus de l’immigration (35). La difficulté ou l’impossibilité aux services publics est également une forme d’exclusion sociale pour les jeunes. Ils ont de grandes difficultés d’accès à ces services ou ne sont pas en mesure de les utiliser. On compte parmi ces services le transport, les loisirs, le médecin, le dentiste… Les jeunes subissent les défaillances actuelles du système français et sombrent petit à petit dans la précarité.

Sont mêlés à ceci les jeunes familles monoparentales, les étudiants, les jeunes peu ou non diplômés et ceux dont les parents ne peuvent plus subvenir à leurs besoins à partir de leur majorité. Cela nous conduit à définir la notion du mot « jeunes ».

3) Définition du mot « jeunes »

La jeunesse est une phase de transitions résidentielles, professionnelles et relationnelles entre l’enfance et l’âge adulte (Brum Schappi, P., 2011) (36). Elle est définie comme un groupe d’âge oscillant de 15 à 24 ans (Agora n°19, 2000) (37).

Selon Olivier Galland « la jeunesse peut être définie sociologiquement comme la phase de préparation à l’exercice de ces rôles adultes, ce que les sociologues appellent la socialisation » (Galland, O. 2007, p.127) (38). La jeunesse n’a pas d’existence sociale dans les Sociétés traditionnelles (Galland, O. 2007, p.129).

La jeunesse est considérée comme postérieure à l’adolescence et à ses difficultés psychosociales (Aduayi Diop 2010) (39). Selon le dictionnaire Larousse de 1999, la jeunesse était tout d’abord « une cérémonie rituelle qui marquait le passage de l’enfant à l’âge adulte dans les sociétés dites traditionnelles ou archaïques. Ainsi chacun savait-il toujours à quel univers s’identifier et quels devaient être ses modèles de référence ». Pour Olivier Galland (1993), cité dans l’ouvrage de Aduayi Diop (2010), « la jeunesse est le résultat d’une construction socio-historique constamment en redéfinition dans la Société moderne, elle constitue la période de la vie qui s’allonge ».

La jeunesse est le temps « qu’il faut pour trouver sa place et l’âge de la vie où s’opère le double passage de l’école à la vie professionnelle et de la famille d’origine à la famille de procréation » (Papinot, C. &Vultur, M. 2011, p.4) (40). Elle est également un temps d’expérimentations, de tâtonnements dans la vie mais reste cependant une période faite d’apprentissages, d’échanges et de créations (Bordes, V. & Vulbeau, A. 2004, p.22) et aussi de formations (Richez, J.-C. 2007, p.31). Ils bougent beaucoup, se croient libres, pensent que tout est permis et aiment découvrir de nouvelles choses (41).

La population « jeune » de 16 à 25 ans est presque pour moitié composée d’étudiants, l’autre moitié composée d’actifs, jeunes occupant un emploi, jeunes demandeurs d’emploi ou jeunes en réinsertion. Cela amène à me poser la question : d’où vient cette précarité ? Je vais tenter d’émettre les principales causes de cette précarité si subite et qui ne cesse de s’accroître.

III] Les causes de cette précarité

La précarité et l’exclusion sociale touchent particulièrement les enfants des rues, les familles monoparentales et concerne une ample diversité de facteurs sociaux et économiques comme le chômage, la santé, l’éducation, le logement (Ballet, 2001, p.17) (42). Le Secours Catholique accueille des jeunes qui ont plus de 16 ans et qui ont décroché au niveau scolaire ainsi que des jeunes étudiants (2011) (43). J’ai donc choisis de présenter et développer trois causes principales de précarité chez les jeunes : les familles monoparentales, les étudiants ainsi que les jeunes non diplômés.

1) Les familles monoparentales

Les familles monoparentales apparaissent dans les populations les plus pauvres en France (D’Agostino & Duvert, 2008, p.29) (44). La précarité des jeunes est souvent assimilée, comme je l’ai observé sur mon lieu de stage, aux familles monoparentales. Une monoparentalité principalement jeune et féminine, et où les catégories socio professionnelles les moins qualifiées sont surreprésentées (Cingolani, 2005, p.95) (45).

Selon l’INSEE (46) (2008), la famille monoparentale se définit comme étant « une famille formée d’un seul parent et de ses enfants à charge vivant dans un même logement. Sont comptabilisés comme enfants tous les individus célibataires (non mariés, non divorcés, non veufs) vivant dans le même ménage que leurs parents, sans conjoint, ni enfants dans le ménage, sans limite d’âge ». Dans 85% des cas ce sont les mères seules qui élèvent leurs enfants (INSEE, 2007). Dans 18% des familles monoparentales le parent est une femme de moins de 35 ans (INSEE, 2007). Les trois quarts des familles monoparentales sont aujourd’hui constitués suite à une séparation ou un divorce, ce qui représentent 75% des cas, soit parce que le père n’a jamais reconnu l’enfant (15% des cas), soit parce que l’un des deux parents est décédé (DREES) (47).

Entre 1990 et 1999, l’INSEE estime que le nombre de familles monoparentales est passé de 1 397 000 à 1 640 000. 11.6% des familles monoparentales ont moins de 30 ans contre 40,3% qui ont entre 40 et 49 ans (INSEE, 1999).

Tableau n°1 : Répartition des familles monoparentales selon l’âge des parents

Répartition des familles monoparentales selon l’âge des parents

Champ : familles monoparentales avec enfants de moins de 25 ans.

Source : Insee, enquête étude de l’histoire familiale 1999.

En 2005 (INSEE) sur 8,8 millions de familles en France, 1,6 millions sont monoparentales. En 2007 les familles monoparentales représentent 2 millions de personnes (INSEE). Elles sont 2,5 fois plus nombreuses qu’en 1968 et 17,7% des enfants de moins de 25 ans vivent dans une famille monoparentale, contre 7,7% en 1968 (INSEE).

En 2011, selon l’Insee, plus de 1,6 millions de personnes en France représentent une famille monoparentale. Parmi celles-ci on retrouve plus de 74 000 jeunes parents de 18 à 24 ans n’ayant pas ou peu de diplômes (Insee, 2011) (48). Ces familles sont confrontées aux difficultés de vie quotidienne (Boutin & Durning, 2008, p.208) (49).

« La monoparentalité est souvent associée à des conditions de vie plus difficiles, aussi bien d’un point de vue matériel (les ressources de la famille, l’habitat,…) que d’un point de vue social ou même psychologique (isolement, assumer seul le rôle parental…) » (DREES, 2005). Malgré les aides sociales dont bénéficient les familles monoparentales les plus en difficulté, celles-ci « demeurent très exposées au risque de pauvreté monétaire » (Eydoux & Letablier, 2007) (50). Les jeunes enfants issus de familles monoparentales ont moins souvent des mères occupant un emploi ou diplômées, ils connaissent des conditions de logement plus difficile que les enfants ayant leurs deux parents (Eydoux & Letablier).

D’après l’INSEE, « un enfant sur cinq habite un logement où il manque une pièce, contre un sur dix pour les enfants vivant avec un couple. Les enfants vivant avec un couple ont une probabilité plus forte de vivre avec au moins un parent bachelier (60%) que les enfants vivant avec un parent seul (40%). 38% des enfants issus de familles monoparentales vivent avec une mère bachelière contre 50% des enfants vivant avec un couple » (51). En 2006, près d’une personne sur trois issue d’une famille monoparentale est touchée par la précarité monétaire (D’Agostino & Duvert, 2008, p.30).

2) Les étudiants

Le monde étudiant a été marqué par la révolte du printemps 1968 (Neyrat, 2010, p.7) (52).

Cette révolte a transformé « le rapport étudiant en profondeur avec l’université » (Neyrat, 2010, p.7). Les mouvements des étudiants ne cessent de se répéter en France et soulignent les difficultés rencontrées par les étudiants, notamment la précarité (Neyrat, 2010, p.7). On assiste alors à la détérioration de leurs conditions de vie, de leur état de santé, l’insuffisance alimentaire va se créer alors le mouvement « corporatiste » prônant la création d’institutions ayant pour but d’aider les étudiants touchés par la crise économique (53).

En France, on compte 100 000 étudiants vivant en dessous du seuil de pauvreté (Juillard, 2005) (54). De ce fait, un tiers des étudiants doivent travailler en complément de leurs études pour pouvoir les financer (Juillard, 2005). Depuis 2008, une aide financière a été mise à contribution des étudiants (FNAU : Fonds National d’Aide d’Urgence) (Article, « Vies de famille », 2009) (55). Il permet d’apporter aux étudiants « une aide financière rapide et personnalisée (Vies de famille, 2009). Il peut s’agir soit d’une aide ponctuelle en faveur de l’étudiant qui rencontre momentanément de graves difficultés ; soit d’une aide annuelle accordée à l’étudiant qui rencontre des difficultés pérennes » (Vies de famille, 2009).

3) Les jeunes non diplômés

« Sont considérés comme n’ayant aucun diplôme les jeunes qui entrent sur le marché du travail et ne sont pas titulaires d’un CAP ou d’un BEP ou d’un baccalauréat (général, technologique ou professionnel) » (56). Ainsi, par exemple, ne sont pas considérés comme diplômés des jeunes sortis au niveau IV mais ayant uniquement obtenu un Brevet des collèges ou tout autre diplôme général d’un niveau inférieur au baccalauréat (INSEE, 2011) (57). Les garçons représentent 57% des jeunes sortis du système de formation initiale sans diplôme puisque l’on sait que « les filles réussissent mieux les études » et « mènent des études plus longues » (Rosenwald, 2006) (58). Comme le montre depuis de nombreuses années la sociologie de l’éducation, 70% des jeunes entrent actuellement en sixième et la plupart n’atteindront pas le niveau V (Bordigoni, 2000). Les jeunes sans diplômes ou peu de diplômes sont souvent issus de familles nombreuses et de milieux populaires, repérés par la catégorie socio professionnelle des parents qui sont pour la majeure partie, ouvriers (Bordigoni, 2000). 116 000 jeunes ont quitté le système éducatif sans diplôme en 1998 (Roux & Gasquet, 2006) (59). Ces jeunes ont plus de difficultés à trouver un emploi que les autres (Roux & Gasquet, 2006). Les jeunes arrivant sur le marché du travail sont affectés par le chômage et connaissent la précarisation des contrats de travail, ils cumulent difficultés scolaires et sociales (60).

Le tableau ci-dessous nous montre bien que les plus forts taux de chômage sont assimilés aux jeunes n’ayant pas ou peu de diplômes.

Tableau n° 2 : Situation des 15-29 ans face à l’emploi selon le diplôme

Situation des 15-29 ans face à l’emploi selon le diplôme

Unité : %

« Source : Insee – Enquête Emploi, Actifs occupés de 15 à 29 ans interrogés pour la première fois en 2003 et présents lors des quatre trimestres suivants (sont exclues les personnes en cours d’études initiales, les stagiaires et les apprentis) » (61).

Le taux de chômage apparaît comme doublé pour les non diplômés que les jeunes titulaires d’un CAP ou un BEP ou un Baccalauréat (Frétigné, C. 2011, p.97). Comme le souligne Lopez « le niveau de diplôme apparaît comme un facteur de promotion » (2008, p.72).

D’après l’article 371-2 du code civil « chacun des parents contribue à l’entretien et à l’éducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l’autre parent, ainsi que des besoins de l’enfant. Cette obligation ne cesse pas de plein droit lorsque l’enfant est majeur ». Les jeunes se retrouvent alors confrontés à la dure réalité et l’abandon parental (Giaud, M., 2008, pp.20-21) (62). Bon nombre des jeunes deviennent alors SDF, vivent dans des foyers d’hébergement et cherchent de l’aide à travers des associations telles que le Secours Populaire, la Croix Rouge, les Restaurants du Cœur (Giaud, 2008, pp.20-21). Les jeunes sont alors confrontés aux difficultés de pouvoir se loger (Giaud, 2008, pp.20-21).

IV] Les difficultés d’insertion des jeunes

1) Les jeunes face aux difficultés de logement

La jeunesse tarde à quitter le foyer parental dû aux difficultés d’accès à un logement (Bonvalet & Arbonville, 2006, p.24) (63). « Le logement des jeunes concerne une tranche d’âge allant de 16 ans à 30 ans et plus particulièrement les moins de 25 ans qui ne bénéficient pas du RSA » (Conseil Général de Haute-Savoie, 2007) (64). Trois types de publics se distinguent au sein de cette génération : les étudiants, les jeunes cherchant un emploi ou les marginalisés (Conseil Général de Haute-Savoie).

Selon l’INSEE (2005) (65), les étudiants ont été de plus en plus nombreux à rechercher un appartement ainsi que les jeunes isolés partis de chez leurs parents. Entre 1998 et 2008, les loyers ont augmenté en moyenne de 40% (INSEE, 2005).

La jeunesse subit les effets de la crise du marché immobilier qui a connu une hausse des prix jusqu’au milieu de l’année 2008 (INSEE, 2005).

En 2005, l’observatoire des inégalités (66) ainsi que l’INSEE estime qu’environ 56%, soit près de 5 millions, des jeunes âgés de 18 à 29 ans ne vivent plus chez leurs parents. On compte parmi eux des jeunes ménages qui sont obligés de s’endetter pour acquérir leur habitation sur des longues durées, jusqu’à 25 ou 30 ans (67). Mais également, les étudiants qui ont du mal à se loger convenablement (Fondation Abbé Pierre, 2011) (68). Seuls les étudiants qui peuvent présenter trois fiches de paye, un contrat de travail à durée indéterminée ou la caution de leurs parents parviennent à se loger (Fondation Abbé Pierre, 2011). Faute de moyens financiers, les autres étudiants doivent travailler en complément de leurs études (Fondation Abbé Pierre, 2011). La fondation Abbé Pierre estime que « deux tiers des étudiants seraient amenés à travailler pour vivre », ce qui affecte leur taux de réussite aux examens.

Certes, l’observatoire des inégalités (2009), explique que durant les dernières décennies les conditions de logement se sont améliorées mais il reste encore de nombreux logements insalubres. « 29% des jeunes déclarent occuper un logement trop petit, mal chauffé, faute de moyens » (Observatoire des inégalités, 2009).

Tableau n°3 : Les conditions de logement des jeunes

Les conditions de logement des jeunes

Principales difficultés des 18-29 ans ne vivant pas chez leurs parents selon le niveau de vie

Données : 2005 en %

Source : Insee
(1)Au moins un retard de paiement dans l’année parmi les charges, les factures liées au logement ou le paiement des impôts.

Ces difficultés restent très présentes y compris chez les jeunes les plus aisés (Observatoire des inégalités, 2009). Les jeunes ne vivant plus chez leurs parents ont plus fréquemment du mal à payer à temps les factures et les impôts (Observatoire des inégalités, 2009).

Egalement confrontés à la crise économique, au manque de qualification et au manque d’expériences professionnelles, les jeunes se retrouvent face au chômage.

2) Le chômage des jeunes

Durant les trente années qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale la situation des jeunes Européens sur le marché du travail s’est dégradée (Galland, O. p.149) (69). Chômage, travail précaire, contrat à durée déterminée, les jeunes subissent les incertitudes et fluctuations cycliques de l’économie des entreprises (Galland, p.150). Dans les années 70, les jeunes comme les adultes connaissaient des taux de chômage inférieur à 5% (Galland, p.150). Depuis la crise pétrolière et la récession, le chômage ne cesse d’augmenter et atteint 20% pour les jeunes de moins de 25 ans (Galland, p.150).

En France, le chômage des jeunes est deux fois et demie plus élevé que celui des adultes (Galland, O. p.150 & Loncle, P. p.47) (70).

Tableau n°4 : Le taux de chômage en France en 2008

Le taux de chômage en France en 2008

Lecture : en moyenne en 2008, 226 000 femmes de 15 à 24 ans sont au chômage, soit 19% des femmes actives.

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus (âge au 31 décembre).

Source : Insee, enquêtes Emploi du 1er au 4è trimestre 2008.

Dans l’ouvrage de Patricia Loncle (71), on constate que le taux de chômage des 15 à 29 ans augmentait déjà rapidement entre 1975 et 1985. Depuis la crise économique, les jeunes sont les plus vulnérables et restent les principales victimes du chômage en France en raison de la faiblesse de leur expérience professionnelle et de leur ancienneté sur le marché du travail et surtout parce qu’ils occupent en majorité des emplois temporaires (Loncle, P. p.47).

Taux de chômage

Données de l’INSEE
Marché du travail. Séries longues, INSEE Résultats, Emploi Revenus, N° 138-139
Année 1998.

Pour Patricia Loncle (pp.49&51), les jeunes se retrouvent alors face à une situation paradoxale puisque les entreprises leur demandent un niveau d’études élevé mais également de l’expérience professionnelle. Nombreux jeunes sont alors démunis face à cette situation puisqu’ils possèdent soit un bon niveau d’études sans avoir eu d’expériences professionnelles soit de l’expérience professionnelle sans avoir un bon niveau d’études (Loncle, 2007, pp.49&51).
Plus d’un jeune sur trois (34 %) occupe un poste sous contrat à durée déterminée ou d’intérim contre 9 % des 30-49 ans Loncle, 2007, p.47). Donc lorsque la conjoncture est défaillante, ces postes temporaires ont été les premiers à être touchés par le ralentissement économique entre 2002 et 2004 et sont les premiers à être supprimés, les jeunes se retrouvent alors au chômage (Loncle, 2007, p.48).

Selon l’INSEE, le nombre de chômeurs âgés de 15 à 29 ans ne cesse de s’accroître. En 1994, le nombre de chômeurs en France s’élevait à 1 164 000 personnes (INSEE). En février 2010, il atteignait le nombre de 2 667 900 personnes (INSEE). Si l’on ajoute les personnes travaillant occasionnellement il s’élève à 3 872 900 (INSEE). Parmi les plus de 3 millions de personnes au chômage en France, d’après l’INSEE, on compte 25 % de jeunes.

« 434 300 jeunes de moins de 25 ans étaient demandeurs d’emploi en février 2009 soit 105 400 de plus qu’en 2008 (72) ». La situation vécue par les jeunes générations est beaucoup plus difficile que celle des plus anciennes (Observatoire des inégalités, 2009) (73)

Tableau n°5 : Actifs occupés selon l’âge et le statut

Actifs occupés selon l’âge et le statut

Unité : %
Source : Insee – Enquête emploi en continu 2007. Année des données : 2007, Population active occupée (74).

En 2009 les jeunes chômeurs (15-24 ans) représentent 23,7% contre 8,2% des 25-49 ans et 6,2% des plus de 50 ans. Les jeunes sont ainsi les premières victimes du chômage (Loncle, P., 2007, p.48). On parle fréquemment d’exclusion des jeunes de l’emploi et cela est trop souvent le cas pour les jeunes non qualifiés (Loncle, P., 2007, p.48).

Tableau n°6 : Taux de chômage en France en 2009

Taux de chômage en France en 2009

*(p) = provisoire
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.

Source : Données cvs, en moyenne trimestrielle – Taux de chômage BIT en France métropolitain

Pour pallier ce phénomène Nicolas Sarkozy avait lancé le 24 avril 2009 un plan d’urgence en faveur des jeunes. Cela consistait à débloquer 100 000 contrats aidés supplémentaires dans le secteur non marchand en 2009 en plus des 230 000 déjà inscrits dans le projet de loi de finances. Ce plan reste en suspend car le problème aujourd’hui est que l’entrée vers un emploi stable est bouchée, l’intérim est en chute libre (moins 140 000 postes entre 2007 et 2008) et les contrats à durée déterminée également. Le journal « Le Monde » réagit face aux difficultés de précarité des jeunes et déclare que « la question de la jeunesse en difficulté est à placer au cœur du débat politique de notre temps » (75). L’INJEP constate que le niveau de diplômes est un facteur discriminant pour les jeunes en matière d’accès à l’emploi (2011, p.104) (76). Roudet constate que « le faible niveau d’étude et de qualification des jeunes influe non seulement sur leur difficile insertion professionnelle mais aussi sur leur appartenance à une société dont ils intègrent difficilement les valeurs collectives » (77).

Pour approfondir l’objet de mon étude et tester mon hypothèse, j’ai choisis d’observé des jeunes de 18 à 25 ans sur mon lieu de stage, aux « Restos du Cœur ». Mon travail a donc consisté, à travers l’étude et l’analyse du public, à estimer les causes de la précarité chez les jeunes. Notamment de vérifier si le manque de diplôme est la plus pertinente des causes de cette précarité chez les jeunes.

1 Concialdi, P. (2007). Non à la précarité. En clair Mango, p.235.
2 Michel, R. (2005). « Agir contre la précarité », Le pré aux Clercs.
3 www.onpes.gouv.fr
4 www.insee.fr & www.onpes.gouv.fr
5 Bonazza, P. (2006). « Précarité, chômage, exclusion. La France en panne ? », Milan Actu.
6 Cingolani, P. (2005). Que sais-je. La précarité. PUF, pp. 81, 94&95.
7 Paugam, S. (1993). La Société française et ses pauvres. P. 27.
8 Stoléru, L. (1977). Vaincre la pauvreté dans les pays riches. Flammarion.
9 www.injep.fr/IMG/pdf/val.jeun.integr.excl.BR.pdf (site visité le 15 janvier 2011).
10 www.restosducoeur.org, visité le 17 novembre 2010.
11 Données des Restaurants du Coeur de Soultz pour l’année 2012
12 Rapport du CNIS (Conseil National de l’Information Statistique), sur la pauvreté, la précarité et l’exclusion, mars 1998.
13 www.onpes.gouv.fr, visité le 17 novembre 2010.
14 Cingolani, P. (2005). « Que sais-je, La précarité ». PUF.
15 Gueslin, A. (1998). Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIX siècle. Aubier collection historique, p.13.
16 Gerenek, Bronislaw, « La potence ou la pitié », traduction française, Paris, Gallimard, 1987, p.29.
17 Gueslin, A. (1998). Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIX siècle. Aubier collection historique, pp.13, 47 & 48.
18 Paugam, S. (2005). Les formes élémentaires de la pauvreté. PUF, pp.48&55.
19 Herpin & Verger. La pauvreté une et multiple in Economies et Statistiques, n°308-309-310, août-octobre 1997.
20 Concialdi, P. (2007). Non à la précarité. En clair Mango, pp
21 Gueslin, A. (1998). Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIX siècle. Aubier collection historique, p.56.
22 D’Agostino, S. & Duvert, N. (2008). La Pauvreté, Bréal, pp.12&29.
23 www.insee.fr, visité le 20 novembre 2010.
24 Ballet, J. (2001). L’exclusion : définitions et mécanismes, L’Harmattan, Logiques Sociales, pp.27&31.
25 Clavel, G. (1998). La Société d’exclusion : comprendre pour en sortir, L’Harmattan, p.15.
26 Frétigné, C. (1999). Sociologie de l’exclusion, L’Harmattan, p.109.
27 Paugam, S. (1996). L’exclusion, l’état des savoirs, Paris, La découverte, p.9.
28 Vandecasteele, I. & Lefebvre, A. (2006). De la fragilisation à la rupture du lien social : approche clinique des impacts psychiques de la précarité et du processus d’exclusion sociale, Cahiers de psychologie clinique, 2006/1, n°26, p.142.
29 Goguel d’Allondans, A. (2003). L’exclusion sociale : les métamorphoses d’un concept, L’Harmattan, p.44.
30 Claude Fabre, professeur qui a écrit en 1995, un article Les recours aux urgences hospitalières : un mode d’accès aux soins spécifiques des populations défavorisées dans Revue Prévenir, n°28, pp.129-135.
31 Doumont, D., Aujoulat, I. & Deccache, A. (2000). L’exclusion de la santé : comment le processus se construit-il et quels facteurs y contribuent-ils ? Dossier n°10.
32 Firdion, J.-M. & Marpsat, M. (2000). La rue et le foyer : une recherche sur les sans domiciles et les mal-logés dans les années 90, Travaux et Documents de l’INED n°144, PUF Diffusion, p.257.
33 Esterle-Hedibel, M. (1997). La bande, le risque et l’accident, Logiques Sociales, pp.19-20.
34 Ballet, J. (2001). L’exclusion : définitions et mécanismes, L’Harmattan, Logiques Sociales, P.39
35 Patricia Loncle, Les jeunes, questions de société, questions de politique, La documentation Française, 2007.
36 Brum Schappi, P. (2011). L’intervention auprès des jeunes : sociologies implicites. P.8.
37 Agora n°19. (2000). Les jeunes et la mondialisation. P.18.
38 Galland, O. (2007). Sociologie de la jeunesse. Armand Colin, pp.127&129.
39 Aduayi Diop, R. (2010). Survivre à la pauvreté et à l’exclusion : le travail des adolescentes dans les marchés de Dakar. Afrimap, p.20.
40 Papinot, C. & Vultur, M. (2011). Les jeunesses au travail : regards croisés France-Québec. P.4.
41 Jean-Charles LaGree & Patricia Loncle, « Jeunes et citoyenneté », La documentation Française, 2001.
42 Ballet, J. (2001). L’exclusion : définitions et mécanismes, L’Harmattan, Logiques Sociales, p.17.
43 Article publié le 08 novembre 2011 sur le site www.paris-normandie.fr
44 D’Agostino, S. & Duvert, N. (2008). La Pauvreté, Bréal, pp. 29&30.
45 Cingolani, P. (2005). La Précarité, que sais-je ? PUF, p.95.
46 www.insee.fr, visité le 20 novembre 2010.
47 DREES : direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques, n°389, avril 2005.
48 www.insee.fr, visité le 20 novembre 2010.
49 Boutin, G. & Durning, P. (2008). Enfants maltraités ou en danger. L’apport des pratiques socio éducatives. L’Harmattan.
50 Eydoux, A. & Letablier, M.-T. (2007). Rapport sur les familles monoparentales en France.
51 Site www.insee.fr/fr/themes/document.asp?refid=ip1216 , visité le 15 janvier 2011.
52 Neyrat, Y. (2010). Les cultures étudiantes. Socio anthropologie de l’univers étudiant. L’Harmattan, p.7.
53 Valérie Erlich, « Les nouveaux étudiants. Un groupe social en mutation », Armand Colin, 1998.
54 Juillard, B. (2005). Article sur la précarité des étudiants, Journal l’Humanité.
55 Extrait de l’article publié dans le magazine, Vies de famille, 2009.
56 Bordigoni, M. (2000). Rapport sur Jeunes sans diplômes et risques d’exclusion sociale.
57 www.insee.fr, visité le 15 janvier 2011.
58 Rosenwald (2006). Rapport sur les filles et les garçons dans le système éducatif depuis vingt ans. La Société française. Données sociales.
59 Roux, V. & Gasquet, C. (2006). Economies et statistiques n°400.
60 Valérie Roux & Céline Gasquet, « Economie et statistiques n°400 », 2006.
61 Tableau issu du site www.discriminations.inegalites.fr/spip.php?article83, visité le 20 novembre 2010.
62 Giaud, M. (2008). Le jeune SDF, socioanalyse de la précarité, L’Harmattan, Logiques sociales, pp.20-21.
63 Bonvalet, C. & Arbonville, D. (2006). Quelles familles ? Quels logements ? La France et l’Europe du Sud,
institut national d’études démographiques, p.24.
64 Rapport du Conseil Général de Haute-Savoie concernant le logement des jeunes, juillet 2007.
65 www.insee.fr, visité le 15 janvier 2011.
66 Observatoire des inégalités. Jeunesse en Régions, 2009.
67 Observatoire des inégalités. Jeunesse en Régions, 2009.
68 Rapport sur l’état du mal logement en France, Fondation Abbé Pierre, 2011.
69 Galland, O. (2007). Sociologie de la jeunesse. Armand Colin, pp.149-150.
70 Galland, O. (2007). Sociologie de la jeunesse. Armand Colin, pp.149-150.
Loncle, P. (2007). Les jeunes, questions de société, questions de politique. La documentation Française, p.47.
71 Loncle, P. (2007) Les jeunes, question de société, question de politique, la Documentation Française, pp.47-51.
72 Jeanneau, L. (2009), dossier « Chômage-les jeunes en péril » in Alternatives économiques.
73 Observatoire des inégalités. Jeunesse en Régions, 2009.
74 Tableau issu du site www.discriminations.inegalites.fr/spip.php?article83, visité le 20 novembre 2010/
75 www.LeMonde.fr, visité le 15 janvier 2011.
76 Rapport de l’INJEP, 2011, p.104.
77 Site www.injep.fr/img/pdf/val.jeun.integr.excl.br.pdf, visité le 20 novembre 2010.

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