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Paragraphe 1 : La coopération et les accords de partenariat

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Dans cette partie, il sera développé les actions de coopération conduites dans le cadre de la gestion des ressources en eau et des autres ressources de la nature.

– La gestion des ressources en eaux

Les partenariats autours des grands bassins fluviaux

La plupart des pays d’Afrique de l’Ouest font face à plusieurs types de problèmes de gestion des ressources en eau qui se renforcent mutuellement pour aboutir à des situations préjudiciables au développement social. La nécessité d’équilibrer besoins, ressources et fonctions environnementales de l’eau, exige une approche holistique qui prend en considération tous les facteurs pertinents et tous les acteurs concernés en vue d’une utilisation équilibrée, écologiquement rationnelle et durable des ressources en eau. La prise de conscience des différents acteurs de ce secteur eau a conduit à une évolution institutionnelle notable. Il a été mis en place un Cadre Permanent de Coordination et de Suivi (CPCS) doté d’une Unité de Coordination des Ressources en Eau (UCRE). Cette unité est basée à Ouagadougou (Burkina Faso). Elle offre une bonne opportunité de coopération entre les deux centres de liaison pour le pilotage des activités du PASR en matière de gestion des ressources hydrauliques partagées.

Le partenariat international autour du bassin du fleuve Niger

Le bassin du fleuve Niger est partagé entre neuf pays : Guinée, Mali, Niger, Bénin, Nigeria pour son cours principal ; Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire et Tchad pour ses affluents. Plus de cent millions de personnes vivent dans le bassin.

Les pays riverains de ce fleuve se sont dotés d’une « vision partagée pour un développement durable du bassin du fleuve Niger, ainsi que d’un Programme d’Action pour le Développement du Bassin ». Cette démarche en vue de renforcer la coopération entre les Etats membres de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABN) a reçu le soutien de la communauté internationale : Banque Mondiale, France, Canada, Banque Africaine de

Développement, Banque Islamique de Développement, Programme des Nations unies pour le Développement, Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF).

Le partenariat dans la gestion des ressources du bassin de la Volta

Environ 85% du bassin de la Volta sont localisés au Burkina et au Ghana tandis que Togo, Bénin, Côte d’Ivoire et Mali partagent le reste, 15%.

Plusieurs initiatives ont été prises visant l’amélioration de la gestion de l’eau sur le bassin et l’introduction des principes de gestion intégrée des ressources en eau, notamment :
Le Projet Volta-HYCOS, financé par l’Agence française de Coopération,

Le Projet de mise en place d’un Organisme de Gestion du Bassin avec l’appui de l’Union Européenne

Projet Gouvernance de l’Eau du Bassin de la Volta qui concerne le Burkina Faso et le Ghana, piloté par l’UICN en partenariat avec le Partenariat Ouest Africain de l’Eau (GWP/WAWP), la Water Ressources Commission (WRC-Ghana) et la Direction Générale de l’Inventaire des Ressources Hydrauliques (DGIRH-Burkina Faso). D’autres partenaires potentiels sont : Green Cross International, CGIAR (à travers le Comprehensive Assessment of Water for Agriculture-Programme Challenge), le Center for Development Research (ZEF) à travers le Projet GLOWA-Volta et la FAO.

Le partenariat autour de la gestion des ressources du bassin du fleuve Sénégal

Le Bassin du fleuve Sénégal, couvre la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

L’Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui est l’organisme de gestion du fleuve, devait selon le traité de création établir des arrangements institutionnels pour encourager la coopération des pays membres, la coordination de développement des ressources de l’eau pour la navigation, l’irrigation, la production de l’énergie hydroélectrique et la protection et la conservation de l’environnement.

L’OMVS, a complété son organisation avec l’adoption de la Charte de l’Eau en 2002 et il prend des mesures pour développer des visions partagées sur le bassin. Plusieurs partenaires (Banque Mondiale, PNUD, GEF, AfDB, UICN, DFID, FAO et France et l’initiative BAD-NEPAD appuient l’OMVS dans l’établissement de plans d’action de gestion transfrontalière des ressources en eau et dans la mobilisation de ressources financières pour le mise en œuvre des plans d’action.

Le Massif du Fouta Djallon (29)(MFD)

Le Massif du Fouta Djallon constitue un ensemble géographique jouant un rôle de pourvoyeur et régulateur hydrique vital pour un groupe important de pays d’Afrique de l’Ouest. Tous les principaux fleuves de l’Afrique de l’Ouest y prennent leur source et c’est à ce titre que ce massif est appelé « le Château d’Eau de l’Afrique de l’Ouest ».

Deux programmes méritent d’être présentés dans le cadre du présent rapport en raison, d’une part, de leur importance pour la préservation du massif, d’autre part, de l’illustration qu’ils donnent sur les possibilités de partenariat entre les pays de la région et les partenaires de coopération et entre les Organisations Intergouvernementales de la région.

Il s’agit du programme régional d’appui à la gestion intégrée des ressources naturelles (AGIR) et du programme de gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin du Niger Supérieur (GIRENS).

Le programme AGIR couvre cinq (5) pays : Guinée, Guinée Bissau, Sénégal, Gambie et Mali. A travers la conservation et la restauration des écosystèmes naturels de la région, il vise l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines et la conservation de la diversité biologique.

Le Programme GIRENS concerne le Mali et la Guinée et a pour objectif de « contribuer au développement durable dans le bassin du Niger Supérieur et de lutter contre la pauvreté dans un cadre sous-régional ». Au cours de l’année 2004 le programme a été co-financé par les Pays Bas, la Banque Mondiale et les deux pays concernés à plus de deux millions d’euros.

Les autres actions menées dans le cadre de l’exécution du Programme d’Action Sous régionales (PASR)

Le développement des végétaux aquatiques constitue une menace sérieuse pour la survie économique de près de 100 millions de petits opérateurs, qui dépendent de ces ressources. Une telle occurrence mènera au chômage accru parmi les pêcheurs, aussi bien que les producteurs maraîchers dont 50% sont des femmes. La chute des revenus que cela va entraîner accentuera la pauvreté rurale.

C’est à ce titre que la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a développé un projet dont les activités concernent les Etats (Bénin, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal et Mauritanie).

Le projet vise à apporter aux pays de la région la documentation et la formation nécessaires pour élaborer, à l’échelle nationale ou en collaboration avec les pays voisins, leurs plans de lutte contre les végétaux aquatiques envahissants.

– La gestion des ressources végétales

Le secrétariat de la convention de la lutte contre la désertification et des organisations sous-régionales comme l’UEMOA ont initié de nombreux projets communs à deux ou trois pays. Ces projets sont :

– Le projet « Béli » est un projet de gestion de ressources pastorales partagées par les éleveurs du Mali du Burkina et du Niger pendant la saison sèche (Décembre à Mali).

Le projet a en outre soutenu des mesures d’accompagnement dans le domaine de la sécurité alimentaire, la promotion des activités génératrices de revenus, et la formation.

– Le projet « Cures Salées » qui est un projet de gestion des salines au Mali. L’objectif était de renforcer et améliorer la gestion des ressources naturelles partagées en vue de lutter contre la désertification et la pauvreté et d’améliorer les relations et les échanges entre les populations transfrontalières Mali/Niger/Burkina Faso. La zone du projet est entièrement en territoire malien, mais, comme dans le précédent projet, la ressource sur laquelle il porte (terres salées) est utilisée par du bétail en provenance des trois pays.

– Le projet « Azaouak » qui est un projet de gestion des ressources pastorales et forestières aux fins d’une stabilité et d’un renforcement socio-économique des populations concernées. Le projet est situé entre les républiques du Mali et du Niger.

– Le projet Djoudj-Lébeired-Jawling est un projet de gestion de formation végétale et est situé entre les républiques du Sénégal et de la Mauritanie.

– Le projet « Kayes-Kankonsa » est un projet de gestion des ressources naturelles et est transfrontalier entre les républiques du Mali et de a Mauritanie.

– Le projet « Kantchari » de gestion de formation végétale est situé entre le Burkina Faso et la république du Niger.

– Le projet Gorouol : Ce projet transfrontalier a été mis sur pied en vue de mettre en œuvre des actions locales pour freiner l’ensablement du cours d’eau du Gorouol, de mettre en œuvre des techniques simples de restauration du couvert végétal, et enfin permettre l’introduction de techniques d’atténuation de la consommation de bois de chauffe et de bois d’œuvre.

– Le projet d’Appui aux Communautés Transfrontalières Mali/Mauritanie/Sénégal exécuté à partir de 2004. Ces activités visaient à améliorer les conditions de production tout en dotant les communautés d’outils appropriés permettant de sécuriser les productions agricoles, pastorales et sylvicoles. Le projet prévoyait également la création de cadres de concertation des différentes communautés transfrontalières.

Les projets initiés dans le cadre de la coopération technique

Le système d’information et de suivi de l’environnement

En tant que Secrétariat Technique du CSRC, le CILSS a piloté également un projet de « système d’information et de suivi de l’environnement ouest-africain sur internet-SISEI-AO). Il s’agit d’un projet conjointement conçu avec la CEDEAO et qui vise une meilleure circulation de l’information sur l’environnement entre les différents acteurs du PASR.

– Ce projet qui bénéficie de l’appui technique des pays développés renferme un certain nombre de données sur les questions liées à la mise en œuvre de la convention sur la désertification.

– La mise en place de réseaux de surveillance continue de la désertification en Afrique de l’Ouest

Dans le cadre du projet de transition Météorologique en Afrique (METAP), le CILSS et huit pays d’Afrique appuyés par certaines institutions techniques internationales ont obtenu un financement d’un projet « Mise en place de réseaux de surveillance continue de désertification en Afrique de l’Ouest ». Un projet pilote de renforcement des capacités en cours d’exécution depuis 2004. Son objectif est de renforcer les capacités locales, nationales et sous-régionales en matière de prévention, de maîtrise de la sécheresse, de la désertification et des risques d’insécurité alimentaire et de dégradation des ressources naturelles.

Les principaux résultats attendus à la fin du projet sont :

– des réseaux fonctionnels sont établis, renforcés et adaptés aux besoins des utilisateurs ;
– les besoins d’informations pertinentes sur la sécheresse et la désertification sont définis :
– des systèmes de production et de diffusion de l’information sont en place.

29 Massif montagneux (grès et granit) de la république de Guinée. Il culmine à 1538 m. Plusieurs cours d’eau y prennent leur source, Dictionnaire universel, Hachettte Edicef, 3ème Edition 1988, p.501

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