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Lenaic Lefever :

Non classé

Senior Consultant chez Mainsys Banking IT(129)
Devellopeur de site web et application dans le milieu bancaire

Thomas Van Steyvoort :

Manager chez Mainsys Banking IT
S
ylvia Allende :

Initiatrice du projet Instant Mode.

C’est trois personnes ont comme projet de développer une application mobile
nommée « Instant Mode ».

I.B : Le projet d’application Iphone Instant mode en quelques mots, c’est quoi ?

Silvia Allende : « J’aime bien m’habiller, mais je ne sais pas comment m’habiller ».
Voilà l’idée de base du concept ! Permettre aux personnes qui aiment la mode d’avoir
à portée de main une garde-robe virtuelle. L’application Iphone permettra de scanner
les codes-barres des vêtements en magasin.

Le scannage affichera alors toute une série de photos du vêtement porté par des
blogueurs, pour avoir une idée de combinaisons de vêtements, comment associer la
veste que l’on veut acheter avec un jean par exemple… On vise aussi bien des chaines
de magasins de grande distribution du type H&M ou Zara que des marques de luxe…
L’idée est de pouvoir créer des mix entre des pièces basiques, abordables, et des
accessoires de luxe plus coûteux. Notre but est de vraiment rendre le vêtement
visualisable de manière à ce que tout le monde puisse s’identifier aux personnes le
portant. Voilà pourquoi nous avons choisi des blogueurs et non des photos avec des
mannequins portant les pièces.

Lenaic Lefever : D’un point de vue un peu plus « business », l’application permettra de
créer une interactivité entre les consommateurs, les blogueurs et les marques de
vêtements… Instant mode sera le relais entre ces trois interlocuteurs. Pour les
utilisateurs, ils auront accès à toute une réserve de photos, les blogueurs pourront
faire partager leurs tenues du jour et renforcer leur visibilité. Pour la marque, cela peut
générer un important trafic et leur procurer un large panel d’acheteurs potentiels.

I.B : En tant qu’expert du digital, que pensez-vous de toutes ces marques de luxe qui
lancent leur propre application Iphone ?

L. F : Il y a plusieurs raisons, la première c’est tout simplement de suivre la tendance…
Il y a dix ans, tout le monde se devait de lancer son site internet, aujourd’hui tout le
monde se doit d’avoir son application Iphone, au risque de ne pas paraitre dans le
coup ! Ensuite via l’Apple store, il est possible d’avoir des statistiques quant au nombre
de personnes ayant téléchargé l’application.

Une application Iphone, c’est simple et rapide à installer et le plus souvent celle des
marques, de luxe ou pas, sont gratuites. La personne en quelques manipulations
simples peut profiter du contenu, sans devoir installer un programme spécifique,
comme c’est souvent le cas sur un ordinateur.

Sur une application, on retrouve du contenu exclusif, le consommateur peut entretenir
une relation privilégiée avec la marque. D’autant plus qu’il y a une réelle démarche et
demande, vu que l’on va soi-même télécharger l’application. Ce n’est pas un pop-up
ou une pub ennuyante qui s’installe sur votre écran et sur laquelle on ne prête pas
forcément attention parce qu’il y en a des tonnes qui apparaissent sur les écrans tous
les jours…

Et puis il y a bien évidemment la cible de niche, un Iphone coûte 600 euros environ, un
Ipad 500 euros et concernant la plateforme Android, les autres smartphones ont
également un coût élevé.

T.V.S : Il faut bien se dire aussi que si une marque va lancer son application, elle aura
logiquement un bon retour sur investissement, les chiffres sont encore difficiles à
estimer. C’est comme pour une publicité, ce n’est pas évident de calculer l’impact
qu’elle aura eu sur les ventes. Mais cela offre une véritable vitrine pour la marque, vu
que les gens font la démarche de télécharger l’application, ils sont intéressés par le
contenu et la marque est certaine de toucher son public cible.

I.B : Que pensez-vous d’Instagram ? La nouvelle application qui fait fureur, beaucoup
de marques de luxe ont créé leur compte et postent des photos exclusives…

L.F : C’est une super application très bien conçue, Twitter l’a vraiment lancée, elle a
pris son essor grâce à ça. Et puis le designer d’Instagram est belge ! Tim Van Damme !

T.V.S : C’est vraiment la clé pour entretenir un lien privilégié et permanent avec une
marque. Elle montre des choses « intimes » et exclusives. Le consommateur fan de la
marque a toujours l’impression d’être en relation avec… Tout comme sur Twitter ou
Facebook , le lien est renforcé.

L.F : Maintenant, il faut que la marque poste du contenu de qualité ; si elle se sert de
l’application comme vecteur de publicité, cela va discréditer l’image et peu de gens
s’intéresseront, car il y aura un effet « discount » . Je trouve que le contenu doit être
vraiment réfléchi et accrocheur.

I.B : Les marques de luxe qui prennent comme égérie des blogueuses, ça vous inspire
quoi ?

S.A : Un coût réduit ! C’est moins cher qu’un contrat avec un grand mannequin, puis la
blogueuse va d’office suivre la marque, laisser une trace sur son blog. Une blogueuse
est une fille du quotidien, cela donne une autre image de la marque. Elle parle avec a
priori ses propres mots, la proximité est de mise. J’ai l’impression que ce type d’action
est moins « formaté » qu’une grosse campagne avec un mannequin super star qui s’en
tient uniquement au slogan de la marque.

T.V.S : Une forme de communication et publicité tout à fait ciblée et savamment
calculée !

I.B : Le digital offre une créativité infinie, quel sera son avenir selon vous ?

T.V. S : Les supports papier, affiche publicitaire et spot télé touchent un public de
masse qui ne connaît pas forcement bien la marque. Tandis que pour les supports
digitaux : web, réseaux sociaux et applications, les gens vont sur le site, s’inscrivent
comme fans, ils connaissent déjà bien les produits proposés par la marque. Le digital
permet d’aller plus loin dans le contenu proposé.

Mais oui, personnellement, je pense que le digital va prendre plus d’ampleur dans les
années à venir grâce aux générations qui sont nées avec le nez dedans.

S.A : Le digital me permet d’accéder aux choses plus rapidement, sans aucune limite.
Tandis que le papier est limité… Une belle page de publicité dans un magazine aura
plus d’impact sur moi que si je la vois sur un site web. Maintenant, tout fonctionne par
cycle, tout va plus vite et est en perpétuel changement, c’est assez « incontrôlable ».
Le digital a encore beaucoup de choses à nous montrer !

129 http://www.mainsysgroup.com/

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