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L’échantillon constitué

Nous avons interrogé, sur la base d’entretiens semi-directifs, 15 agents du SPIP 93 impliqués dans la pratique des PSE et du PPR, avec des anciennetés dans l’Administration Pénitentiaire très diverses. Deux entretiens de contrôle ont été réalisés en dehors du SPIP 93 afin de vérifier que les convergences et divergences de points de vue ne relèvent pas d’organisations de services propres au SPIP 93.

Ces entretiens ont été réalisés au SPIP de Paris et au SPIP des Hauts de Seine, suite à une sollicitation par mail à l’ensemble des CPIP de l’Île-de-France, sollicitation qui n’a abouti qu’à ces deux réponses.

Trois des entretiens ont dû être interrompus pour des contingences professionnelles et ont donc eu lieu en deux parties. Ils ont été partiellement retranscrits en raison de diversions sur l’organisation interne du SPIP 93 principalement. Ce biais méthodologique a eu un impact sur les entretiens effectués sur le pôle aménagement de peine où nous exerçons actuellement. En effet, nous pratiquons le placement sous surveillance électronique nous-mêmes. Dans certains entretiens, les questions pratiques, concernant cette mesure, ont parfois été remplacées par des diversions sur l’organisation du service appauvrissant notre recueil de données. Notre position de collègue a donc influé sur la passation des entretiens sur ces questions d’organisation de service exclusivement. Les questions posées sont restées les mêmes concernant les PPR et le PSE à l’exception des entretiens abordant la criminologie, de nature plus exploratoire autour d’un même sujet, l’apparition de la criminologie dans les missions des CPIP. Le thème principal d’investigation était alors l’apparition de la criminologie dans les missions des CPIP.

Nous avons tenté d’identifier les représentations, sur les évolutions des missions d’une part et les modifications dans l’exercice quotidien du métier d’autre part : quelles pratiques professionnelles sont stabilisées, quelles figures émergent et quelles pratiques disparaissent ?

La confrontation avec les représentations des acteurs sur les mesures de PSE et de PPR nous permettra d’évaluer les tensions, consensus et facteurs structurants du groupe professionnel étudié dans la pratique de ces mesures récentes.

Les questions posées sont restées les mêmes, incluses dans un guide d’entretien8 afin de lisser les réponses et de repérer les éléments redondants dans les discours et les éléments singuliers illustrant de manière plus forte les mouvements internes à ce groupe professionnel. Tous ont été retranscrits de manière ciblée sur des thèmes sélectionnés.

Pour appréhender les modes de relais avec l’Administration Centrale, nous avons interrogé en parallèle les représentants syndicaux des deux organisations les plus représentatives du groupe professionnel des CPIP : le SNEPAP -FSU 9 et l’UGSP-CGT10, et un ancien Président de l’Association Française de Criminologie

.

Malgré nos multiples sollicitations, nous n’avons pas pu interroger de responsable de la CFDT-Interco, troisième organisation syndicale siégeant en Comité Technique Paritaire Central.

Ces entretiens des représentants syndicaux ont permis, en parallèle, de repérer ce qui fait consensus et ce qui diverge dans l’analyse des différentes évolutions des missions des CPIP.

Ils ont été réalisés au siège de la centrale syndicale pour l’UGSP-CGT à Montreuil sous bois, au SPIP 75 pour le SNEPAP-FSU et au domicile de l’interviewé concernant l’AFC.

Ainsi la dimension dialectique et rhétorique du processus de professionnalisation sera également abordée dans notre étude.

Ces entretiens ont été réalisés entre janvier 2009 et juillet 2010 et ont duré entre 35 minutes et 1 heure et 33 minutes concernant les CPIP, et entre 1 heure et 1 heure et 21 minutes pour les organisations syndicales. Ils ont eu lieu, pour les 15 CPIP du SPIP93, dans les locaux du SPIP, soit dans notre bureau, soit dans celui de la personne interrogée, soit en salle de réunion. Ils ont été enregistrés systématiquement avec l’accord des personnes.

Nous avons complété ces entretiens par l’analyse de données secondaires « grises », issues de différents documents internes à l’Administration Pénitentiaire et des principaux textes juridiques : Lois Pénitentiaires, Décrets statutaires, Circulaires, Rapports de la Cour des Comptes, encadrant l’activité des SPIP. La confrontation de ces textes avec les représentations des acteurs nous permettra de nous situer dans une perspective historique.

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