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IV) UN SUJET COMPLEXE AUX MULTIPLES FACETTES:

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Les chapitres précédents abordent les causes les plus aisément identifiables du « mauvais » traitement médiatique de l’islam, mais bien d’autres causes entrent en jeu. Souvent moins évidentes à percevoir de prime abord, leur impact est pourtant bien réel.

Bien entendu, comme toute thématique relative aux sciences humaines, la question que nous nous posons aujourd’hui ne peut qu’appeler des réponses complexes et nuancées. Malgré tout, un travail de recherche sérieux et approfondi permet d’approcher au mieux la vérité et d’en définir presque nettement les contours.

Aussi ce dernier chapitre est-il là pour compléter la « liste » des facteurs entrant en jeu dans la représentation médiatique contemporaine des musulmans. Méconnaissance de l’islam fondamental, contexte international anxiogène, histoire nationale marquée au fer rouge dans son rapport aux musulmans et formation insuffisante des journalistes sont autant d’explications à ajouter aux précédentes.

S’il s’avère impossible de déterminer la part d’influence exacte de chacun de ces facteurs, les intégrer dans la représentation globale que l’on se fait du sujet est essentiel. En effet, quand une thématique se situe à la croisée des chemins entre l’apparence (les médias), l’influence (politique et économie), la croyance (religion) et l’invisible (inconscient psychique), il devient difficile de saisir l’ensemble des paramètres tant ils sont nombreux. C’est là ce qui fait tout l’intérêt, mais également toute la complexité, de la question de la représentation médiatique de l’islam. C’est peut être également une explication au nombre élevé de productions journalistiques de « mauvaise qualité » que l’on peut trouver sur le sujet.

En effet, que ce soit par paresse intellectuelle, par ignorance ou par manque de temps, la majorité des journalistes semble éprouver des difficultés à parler de l’islam et des musulmans en intégrant l’ensemble des notions qui interagissent, d’où un résultat souvent empreint de préjugés, de stéréotypes ou d’amalgames.

Le premier de ces facteurs est certainement l’absence de porte-paroles islamiques officiels qui, en plus de priver les musulmans d’une parole fédératrice irrécusable, constitue une véritable porte ouverte aux interprétations et à l’entretien de liens entre l’islam et des phénomènes qui y sont totalement étrangers.

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