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INTRODUCTION GENERALE

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I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET

Avec la résurgence des catastrophes écologiques importantes, et au lendemain de l’échec du sommet sur les changements climatiques de Copenhague, les préoccupations environnementales ont pris une place prépondérante dans les débats politiques nationaux et internationaux, suscité depuis le début des années 1970, la prise de conscience universelle de la détérioration de l’environnement. Les problèmes environnementaux provoquent ainsi, l’inquiétude de l’opinion publique, et favorisent l’action politique des milieux écologiques, et corrélativement l’engagement écologiste des milieux politiques dans le sens de la protection de l’environnement.

Cet objectif est désormais considéré sur le plan international comme « une valeur fondamentale », élément d’un intérêt général » reconnu par la communauté des humains dans son ensemble. C’est dans ce sens que naissent les premières déclarations internationales sur la protection de l’environnement.

Selon le Principe 2 de la Déclaration de Stockholm de Juin 1972 « les ressources naturelles du globe, y compris l’air, l’eau, la terre, la flore et la faune et particulièrement les échantillons représentatifs des écosystèmes naturels, doivent être préservés, dans l’intérêt des générations présentes et à venir » Vers les années 1990, notamment avec la Convention de RIO (1992) et le Protocole de Kyoto (1997), il va se soulever de sérieuses inquiétudes et les incertitudes sur ce bien qui jusqu’ici se voyait attribuer une valeur d’échange nulle mais aussi une capacité illimitée : l’environnement. Ce qui posait déjà le problème de sa protection, son utilisation. Mais l’une des difficultés de la protection de l’environnement part de la définition de son objet.

LE PETIT LAROUSSE présente « l’environnement à la fois comme l’ensemble des éléments constitutifs du milieu d’un être vivant » et comme l’ « ensemble des éléments constitutifs du paysage naturel ou du paysage artificiellement créé par l’homme(1) ». Ces deux définitions décrivent l’environnement à travers des éléments qui la constituent, mais les notions de « milieu » et de « paysage » auxquelles elles ont recours ne sont pas plus claires que celles d’environnement. Elles traduisent que la définition de l’environnement ne peut être bien appréhendée qu’à travers ses composantes : biosphère, écosystème, nature, paysage.

Un avis de la Cours Internationale de Justice(C I J) décrit l’environnement comme « l’espace où vivent les êtres humains et dont dépendent la qualité de leur vie et leur santé, y compris pour les générations à venir (2)» Plus simplement, l’environnement est l’ensemble des conditions naturelles et culturelles dans lesquelles les organismes vivant se développent. La protection de l’environnement recouvre deux dynamiques : l’action de protéger et le résultat attendu, le dispositif ou l’institution qui protège. La protection de l’environnement peut se faire par des moyens politiques, technologiques, scientifiques et juridiques etc. Les moyens juridiques recouvrent les règles préventives qui réglementent les rapports des différents acteurs avec l’environnement, des règles dissuasives qui doivent sanctionner la violation de la réglementation en matière de l’environnement, et des règles de réparation des dommages causés à l’environnement.

Le droit met également en place des institutions en passant par des accords et traités chargés de coordonner ou de contrôler le respect des règles de protection instituées. C’est dans ce cadre que se développe le droit international de l’environnement. La destruction de l’environnement peut s’opérer sous les formes de pollution de l’air, de l’eau et même sonore, la congestion des villes dangereuses, la destruction des espaces sauvages, la dégradation des écosystèmes de grande valeur, les risques des accidents, les poussées démographiques, etc.

La question de l’environnement n’a pas la même ampleur partout, autant que sa protection créée des coûts élevés. C’est ce qui explique le fait que certains pensent que la protection de l’environnement est un luxe, d’autres par contre pensent que ce n’est pas une vraie priorité. Pourtant, la protection de l’environnement doit être intégrée sur le plan national dans les processus économiques, et sociaux dans le cadre de la décentralisation. L’identification de la problématique nous permet d’insuffler des propositions utiles concernant la valorisation du PV.

II- PROBLEMATIQUE

La définition de la problématique est perçue ici sous le prisme de la valorisation du Parcours Vita dans l’option de donner à la ville de Douala ou du moins de créer une autre image de son environnement. Dans ce cadre, nous nous posons la question suivante : Quelles sont les techniques pouvant permettre la valorisation de cet espace afin de donner à la ville une autre image de son environnement ?

Autrement dit, comment fédérer autour du Parcours Vita la fonction sportive avec les fonctions touristiques, économiques, et les intérêts environnementaux et sociaux? Il s’agit de l’exigence de la protection de l’environnement qui intègre la bonne gestion du patrimoine national. Cette protection répond ainsi à des préoccupations précises manifestées par la majorité des utilisateurs de cet espace (chacun selon ses envies), de la nécessité d’avoir dans nos cités un cadre de vie c’est- à- dire, un environnement d’évasion dans un parc d’attraction multifonctionnel.

III – INTERET DE L’ETUDE

Nous comptons à travers cette étude montrer dans le cadre de la décentralisation que, le Parcours Vita est un espace de vie violé, agressé et qui risque de disparaître si rien n’est fait. La multifonctionnalité dont les résultats englobent dans le PV les retombées économiques, sociales et environnementales lui permet ainsi de jouer un rôle important dans le développement local. Par ailleurs l’intérêt de cette étude réside dans le fait que nous cherchons à montrer que cette nature sauvage, espace de sport au départ peut fédérer autour de lui le tourisme, la recherche du bien-être, la chasse, la pêche et les autres activités ludiques dans un environnement conservé et protégé. Le PV aujourd’hui représente une chance pour la ville de Douala.

C’est un espace de vies sauvages à la recherche de son sanctuaire, un espace de création des revenus, un environnement de bien-être dont la survie doit interpeller la conscience collective. L’enjeu se situerait dans la recherche et la conjugaison de plusieurs moyens pour préserver ou du moins conserver le PV dans sa nature sauvage dans l’option d’être profitable à l’homme.

Dans le cadre du DESS en Gestion Urbaine, Analyse et Evaluation des Projets, nous nous sommes proposés de mener la réflexion sur ce que le PV est, ce qu’il pourrait être afin de susciter son apport et sa contribution à l’embellissement de la cité. Au passage, si le PV est resté fixé dans notre pensée comme ce circuit de sport, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui de part sa nature il engendrerait plusieurs autres fonctions marquées par une certaine interdépendance d’une part, et qu’il pourrait d’autre part faire partie du Patrimoine National dont la préservation interpelle la conscience collective. Ce mémoire nous permet de mettre en application les outils d’analyse en environnement, en économie urbaine, en aménagement du territoire et dans le domaine du tourisme. La pertinence du mémoire réside bien évidemment dans la cohérence de l’analyse, mais aussi et surtout dans la pertinence des conclusions susceptibles.

IV.- JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME

Le choix du sujet s’inspire d’un intérêt écologique à l’égard des questions de l’environnement et de la préservation du patrimoine national, dont l’inspiration a pris sa source de la Volonté du gouvernement camerounais L’utilité pratique de cet exercice de réflexion a été de sensibiliser sur les missions d’un environnementaliste, partant de nos antécédents avec le Club des Amis de la Nature(3) à l’Université de Yaoundé, sur ses inquiétudes et sa propre peur de ce que serait notre vie sans des espaces naturels de vies, d’épanouissement, d’évasion et de loisirs dans nos centres urbains. Cet intérêt suscite un autre beaucoup plus économique lié aux retombéx de la préservation de l’environnement.

V- OBJECTIFS.

L’objectif de ce travail est d’éclairer le politique en vue de l’aider dans la prise de décisions dans le domaine de la création des espaces naturels protégés. Cet objectif se subdivise en deux objectifs spécifiques :

– montrer que la création des espaces naturels urbains comme les forêts urbaines au Cameroun est source du développement économique ;

– partir du cas du Parcours Vita de Douala pour mieux étayer nos analyses
Plus simplement, ce travail servira à éclairer et aider les pouvoirs publics à une prise de décisions en vue de la création des espaces naturels protégés (on peut à cet effet citer le Canada notamment avec la politique de création, protection et conservation des zones et des parcs protégés), des forêts urbaines dont l’absence constitue un scandale pour un pays comme le Cameroun. Ceci afin de promouvoir un développement économique viable, socialement équitable et écologiquement rationnel. Un développement qui ne sacrifie ni les générations présentes ni le bien–être des générations future, mais qui allie efficacité, propreté et sobriété dans l’usage des ressources puis contribue à l’attractivité de la ville.

VI- METHODOLOGIE

Il n’y a actuellement pas de véritables ouvrages qui traitent l’ensemble des problèmes réels du PV de Douala. Il y a des ébauches de présentation du PV, des opinions dans la presse4 des actions de sensibilisations de certains autres visionnaires qui en fonction de l’objet du problème abordent ponctuellement et partiellement certains aspects de ces derniers. Notre travail de recherche essaye de dresser un panorama quelque peu général des dangers auxquels cet espace naturel est exposé, et dont si rien n’est fait il disparaîtra. Nous cherchons dans ce travail, à comprendre la synergie entre l’environnement et l’économie au sens de la création de richesse via le tourisme, le sport et la santé que recèle le Parcours Vita.

Nous mettons en perspective les intérêts écologiques, l’importance de la biodiversité et les avantages de cet environnement naturel et sauvage à travers la persuasion de cette prise de conscience que nous nous proposons de réaliser. Nous comptons ainsi apporter une contribution à la lute pour la protection et la sauvegarde d’un patrimoine collectif.

Résident à Douala, animés par un amour débordant pour la nature et la passion pour le bien public, nous avons capté la nécessité d’agir, de parler. Mais avant de nous nous sommes engagés dans multiples entretiens avec les différents responsables de la CUD, la MAETUR, les moniteurs du PV. Plus particulièrement nous nous sommes interrogés sur les approches de viabilisation du PV. La lecture préalable d’un certain nombre d’ouvrages généraux sur l’environnement de façon globale nous a en effet donné quelques idées sur le raisonnement à adopter.

Notre analyse est partie de l’idée même du PV. En fait, la profondeur de la motivation du gouvernement pour une telle donation au peuple camerounais(5), est fondée sur l’image que cet espace présentait à ses premiers jours. Aussi, il nous revient de montrer ce qu’il est demeuré, en passant par la réhabilitation et ce qu’il pourrait devenir. Notre travail de recherche a privilégié une approche de présentation descriptive de l’état des lieux et ouvrir quelques perspectives pour la postérité.

Le PV aujourd’hui risque de disparaître si des actions fortes ne sont pas engagées pour le sauver. Ce constat amer, triste et mélancolique impose actuellement et tout de suite une prise de conscience individuelle, un sursaut patriotique et en ce qui concerne les autorités locales et nationales des engagements forts pour sortir le PV du piteux état dans lequel il est oublié.

Ainsi notre approche vise à apporter au gouvernement des pistes à mobiliser avec l’aide des partenaires étrangers pour apporter une réponse à ce besoin naturel, cette envie de doter nos Cités (villes par extension) des espaces de vies sauvages protégés. L’ampleur de la tâche est immense mais les bénéfices sont inestimables. Après la revue des théories économiques notamment spatiales et environnementales dans notre travail, nous avons montré la multifonctionnalité de cette espace si elle est conservée et protégée.

Ce travail est présenté en deux grandes parties subdivisées chacune en deux chapitres. Avant d’analyser la logique de la protection et la multifonctionnalité du Parcours Vita à Douala (deuxième partie), nous faisons une analyse critique de l’offre et la demande des services publiques notamment ceux qu’offrent les espaces naturels urbains (première partie). Mais avant nous avons trouvé nécessaire de présenter les définitions de quelques concepts clés.

VII- DEFINITION DES CONCEPTS OPERATIONNELS

L’écologie est l’étude des relations qui existent entre les différents organismes vivants et le milieu ambiant. L’équilibre écologique est le rapport relativement stable créé progressivement au cours du temps entre l’homme, la faune et la flore, ainsi que leurs interactions avec les conditions du milieu dans lequel ils vivent.

L’écosystème est le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux, de micro-organismes et de leur environnement vivant qui par leur interaction, forment une unité fonctionnelle. La biodiversité ou diversité biologique, représente des espèces vivants présentes sur la terre (plantes, animaux, micro-organismes, etc.), les communautés formées par ces espèces et les habitats dans lesquels ils vivent.

La variété ici se situe à 3 niveaux : a)-la diversité génétique au sein des espèces (variétés des gènes) : b)-la diversité des espèces (variété des différentes espèces : plantes, animaux, champignons, etc..) ; c)-la diversité des écosystèmes (habitats ou endroits qui existent sur la terre : forêts, déserts, rivières, montagnes, etc.). La pollution : C’est la dégradation de l’environnement par l’introduction dans l’air, l’eau ou le sol de matières n’étant pas présentes naturellement dans le milieu.

Elle entraîne une perturbation de l’écosystème dont les conséquences peuvent aller jusqu’à la migration ou l’extinction de certaines espèces incapables de s’adapter au changement. Ressource génétique : Le matériel animal ou végétal d’une valeur réelle ou potentielle. Par ailleurs les entretiens avec les fonctionnaires de la CUD ont permis de comprendre la sensibilité du problème foncier dans la vile de Douala et dans la zone de Douala 5ième en particulier. Développement durable :La définition de ces notions nous conduit dans la première partie à faire une analyse critique de l’offre et la demande des services publics à l’instar des espaces naturels urbains.

1 Dictionnaire Le Petit Larousse, 2008
2 Droit international public p1218.6è édition.
3 Ancien membre actif du Club des Amis de la Nature ; Président de la commission des investissements (1984-1985).Université de Yaoundé.
4 Le Parcours Vita de Douala va (doit)-t-il mourir in Le Front n°307 du 05 Février 2008.
5 même s’il n’y a que Yaoundé et Douala qui en sont aujourd’hui gratifiées,

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