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Introduction de la deuxième partie

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Notre propos ici sera d’essayer de cerner ce qui concerne l’ensemble des CPIP et les caractères concourant à leur unité en tant que groupe professionnel. Ainsi, selon la tradition fonctionnaliste de la sociologie des professions, le passage d’une occupation à une profession suit des étapes successives(30). Ces étapes seraient irréductibles ce qui accorderait pleinement le statut de professions aux médecins, aux juristes, aux ingénieurs et au professorat universitaire [PARSONS, 1939].

Cette approche a été abandonnée dans les années 60 aux États-Unis et n’a jamais connu d’écho en France en raison du contexte particulier explicité en introduction générale. Elle nous semble toutefois susceptible d’ordonner et de rendre intelligibles dans un premier temps les évolutions des SPIP avec toutes les nuances et amendements qui s’imposent aux regards des connaissances actuelles.

Nous analyserons ainsi quelles sont les expressions concrètes pour les CPIP à l’échelle des services des évolutions institutionnelles depuis 1999 (Chapitre 5).
Nous tenterons, avec cette première grille de lecture, de confronter les représentations des CPIP sur ces évolutions et de les articuler avec les souhaits de l’Administration Pénitentiaire et leurs dimensions dialectique et rhétorique. L’autonomie du groupe professionnel et son expertise seront ainsi analysées (Chapitre 6).

30 Il s’agit de l’exercice de l’activité à plein temps, de la mise en place d’un cursus de formation universitaire de haut niveau, d’une association professionnelle au niveau national, d’une délégation du «sale boulot» à des subordonnés, de l’existence d’un conflit intergénérationnel au sein de la profession, entre les plus âgés déjà installés, et les jeunes qui cherchent à améliorer le statut collectif de l’occupation, de l’établissement d’une concurrence entre la nouvelle profession et des occupations voisines, et enfin de la recherche d’une protection légale et de la mise en place d’un code de déontologie.

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