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INTRODUCTION

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L’essor d’un bien-être économique et social durable des citoyens, est une préoccupation commune inscrite dans la plupart des projets actuels de société des Etats. Cependant, force est de relever que ce noble souci semble compromis par la persistance de phénomènes sociaux comme le tabagisme.

Ce phénomène prend de plus en plus des allures inquiétantes au vu des statistiques et des conséquences afférentes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2008), le monde entier compte aujourd’hui 1,3 milliards de fumeurs dont 6 millions meurent chaque année. Ce chiffre pourrait atteindre 8 millions de décès par an d’ici 2030. En Europe, ce sont 60 600 décès annuels qui sont directement imputables au tabagisme en France selon l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) de France (2007). L’Afrique n’est pas épargnée, car ce sont 5% d’hommes et 1% de femmes qui décèdent annuellement pour cause de tabagisme, (OMS, 2012).

La situation n’est pas reluisante en Côte d’Ivoire. En effet, Le pays compte 5 000 décès chaque année dont 36% de jeunes, selon les chiffres de 2005 recueillis par le ministère de la santé et annoncés par la Ministre de la santé et de la lutte contre le sida, lors de la célébration de la journée mondiale 2012 de lutte contre le tabagisme en Côte d’ivoire. Au plan économique, la prise en charge des maladies liées au tabagisme, s’élève à 28 milliards de francs.

Le tabagisme se retrouve, dans toutes les couches de la société ivoirienne, surtout parmi les jeunes dont les élèves. Cela est d’autant plus vrai que c’est à l’adolescence (11 et 15 ans), que les individus commencent à fumer selon le Département d’Etat américain cité par GUYON et al. (2009). Dans cette perspective, l’OMS en 2003, a montré que parmi les élèves d’Abidjan, 50% des garçons et 18,5% de filles s’adonnent à la cigarette. C’est d’ailleurs ce constat qui a été fait au Lycée Moderne 2 d’Abobo (LYM2A), au terme des observations et de l’enquête menées auprès des élèves. Ce sont 40,52% d’un échantillon de 190 élèves de sexe masculin qui fument bien que l’enquête n’ait pu révéler de prévalence chez les filles. Ces élèves consommateurs de cigarette, passent leur temps aux heures de cours ou à la recréation à fumer à proximité des boutiques de l’établissement.

Pour aider ces jeunes à arrêter le tabagisme afin de préserver leur santé ainsi que leur rendement scolaire, un projet éducatif a été initié en faveur de cinq élèves fumeurs. La mise en œuvre du projet a nécessité la pratique de trois activités que sont : un micro-enseignement sur la connaissance du tabagisme, une projection de film sur le tabagisme en milieu scolaire et un entretien sur les méthodes du sevrage tabagique.

Le présent mémoire qui expose le contenu du projet éducatif, se décline en trois chapitres relatifs successivement aux considérations méthodologiques, aux considérations théoriques et à la présentation des résultats.

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