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Introduction

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– Contexte actuel

En France, la richesse de l’offre festivalière fait l’objet de multiples débats sur sa fonction dans l’activité culturelle mais surtout sur les possibilités de création de nouveaux projets au sein de ce marché qui tend vers la saturation.

Depuis les années 1980 et avec l’arrivée de Jack Lang rue de Valois, la culture devient un axe majeur de la politique gouvernementale, prenant une dimension évènementielle et festive avec la création de nouvelles célébrations comme la Fête de la Musique, du Cinéma, ou encore des Journées nationales du patrimoine.

C’est dans ce contexte que les festivals entament leur forte croissance due à l’engouement des collectivités territoriales pour l’évènementiel, en particulier pour le domaine culturel reconnu pour ses qualités d’attractivité, de divertissement et de cohésion sociale.

Aujourd’hui, les politiques d’aménagements des territoires ruraux s’appuient sur les festivals culturels dans un but de démocratisation de la culture et d’animation des espaces sous faible influence urbaine. Cette « frénésie festivalière » entraine une augmentation excessive du nombre des festivals qui semblent désormais perdre leur dimension exceptionnelle.

L’utilisation abusive du terme festival l’entrainant vers la banalisation rend par ailleurs son recensement très difficile. Pouvant se définir d’après Luc Bénito* comme une fête unique ou comme une célébration publique d’un genre artistique dans un espace-temps réduit, c’est suivant cette définition que l’on peut approximativement situer le nombre de festivals en France dans une tranche allant de 600 à 2000 manifestations chaque année.

À propos des festivals de musiques actuelles, malgré l’absence de données statistiques, ils semblent prédominants avec près de 50%* sur l’offre totale des festivals en France, suivis par les festivals pluridisciplinaires et de théâtre. (cf. graphique 1)

– Objet et enjeux de ce mémoire

De ces observations naissent de nombreux questionnement en ce qui concerne l’état des lieux des festivals culturels en France.

De nos jours tout semble prétexte à l’organisation d’un festival. Mais en pleine période de crise économique, quels sont les apports des festivals en termes artistique, économique, touristique mais aussi de valorisation du patrimoine, de création d’emploi et d’aménagement du territoire ? Paradoxalement, quelles difficultés rencontrent-ils concrètement aujourd’hui pour ce qui est des subventions, de l’innovation des projets et de la fréquentation ?

La question des enjeux et de l’impact des festivals a plusieurs fois été étudiée par le biais de l’action culturelle, de la valorisation du patrimoine ou encore du tourisme culturel. C’est pourquoi ce mémoire se centre essentiellement sur l’intérêt du développement des festivals de musiques actuelles qui sont, comme nous l’avons vu précédemment, prédominant sur l’offre festivalière en France. De même, afin d’analyser au mieux leurs dynamiques culturelle, économique, sociale et artistique, le sujet se focalise principalement sur le milieu rural. Ainsi nous pourrons joindre les possibilités de création de nouveaux projets avec l’engouement des politiques culturelles de plus en plus préoccupées par l’aménagement du territoire.

– Objectifs personnels relatifs au choix du sujet

Concernant le choix personnel de ce mémoire de recherche, c’est avant tout pour répondre à de nombreuses interrogations en rapport avec mes projets professionnels que j’ai souhaité traiter des festivals de musiques actuelles en milieu rural en France.

Passionnée par la musique et l’évènementiel culturel et ayant eu la chance de pouvoir réaliser de nombreux stages dans les domaines de la communication, de l’action culturelle et de l’accompagnement artistique, comme par exemples au sein du Krakatoa -salle de concerts à Mérignac, de l’Astrolabe -scènes de musiques actuelles d’Orléans ou encore de la Rock School Barbey -complexes des musiques amplifiées de Bordeaux, mon objectif au sein de ma carrière professionnelle est de monter mon propre festival.

Sachant qu’il s’agit-là d’une ambition à grande envergure, ce mémoire de recherche me donne la possibilité de découvrir, d’analyser et de prendre connaissance des difficultés et opportunités que le marché culturel offre aux futurs porteurs de projets.

Plus qu’un simple mémoire de fin d’études, il s’agit ainsi d’une recherche personnelle approfondie ayant pour but d’accroitre mes connaissances et de partager mes idées à ce sujet. Parallèlement, ce mémoire me permettra d’avoir une « carte de visite professionnelle », une preuve de mon implication dans ce milieu et de faire un bilan de toute la théorie et la culture acquises durant ma formation à l’ICART ces trois dernières années.

Par conséquent, mes objectifs durant la réalisation de ce mémoire sont de mieux comprendre le rôle des acteurs professionnels, de l’importance, la hiérarchie et les difficultés que proposent les différentes subventions et surtout de nourrir ma réflexion en essayant de me mettre à la place des artistes et différents publics.

Enfin, cette étude me servira de base pour mes recherches personnelles sur l’organisation même d’un festival, tout en me permettant d’analyser mon projet culturel face aux conclusions que je soutirerai de mes observations, découvertes et rencontres.

* Source : BÉNITO Luc, Les festivals en France : marchés, enjeux et alchimie, Chapitre : Le Phénomène « Festival », Les Caractéristiques typologiques des festivals, 2001, p.15 à 16

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