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III.8 Antivirus

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Principale cause de désagrément en entreprise, les virus peuvent être combattus à plusieurs niveaux.

La plupart des antivirus sont basés sur l’analyse de signature des fichiers, la base des signatures doit donc être très régulièrement mise à jour sur le site de l’éditeur (des procédures automatiques sont généralement possibles).

Deux modes de protection :

• Généralisation de l’antivirus sur toutes les machines, il faut absolument prévoir une mise à jour automatique de tous les postes via le réseau.
• Mise en place d’un antivirus sur les points d’entrée/sortie de données du réseau après avoir parfaitement identifiés tous ces points. La rigueur de tout le personnel pour les procédures doit être acquise.

Messagerie : la plupart des virus actuels utilisent ce vecteur de transmission. Les vers s’installent et s’exécutent sans l’intervention de l’utilisateur (exécutable ouvert automatiquement, exploitation d’une faille du logiciel de messagerie…). La protection contre les virus en provenance de la messagerie doit être effectuée, non pas au niveau du poste de travail, mais du serveur. Ainsi certains antivirus agissent au niveau du coupefeu, les deux outils coopérant via le protocole CVP (Content Vectoring Protocol) qui normalise leur communication. Les clients de messagerie de Microsoft sont victimes de leurs enrichissements en recourant à Word ou au HTML pour éditer le message, ils rendent possible l’exécution de macrovirus. La parade la plus simple consiste à n’utiliser ces clients de messagerie qu’en mode texte.

Attention, la mise en place d’un antivirus sur le firewall n’est d’aucun secours en cas de fichiers cryptés !

III.8.1 PARE-FEU (fire wall) ou GARDE BARRIÈRE

C’est une machine dédiée au routage entre LAN et Internet. Consulter la RFC2196. Le trafic est analysé au niveau des datagrammes IP (adresse, utilisateur, contenu…). Un datagramme non autorisé sera simplement détruit, IP sachant gérer la perte d’information. Une translation d’adresse pourra éventuellement être effectuée pour plus de sécurité (protocole NAT Network Address Translation RFC 1631+2663). Attention : un firewall est inefficace contre les attaques ou les bévues situées du coté intérieur et qui représentent 70% des problèmes de sécurité !

III.8.2 Architecture classique

III.8.3 Architecture concentrée

III.8.4 Logiciels

Par sécurité on désactivera tous les services inutiles (TELNET, …) et on fermera tous les ports TCP/UDP inutilisés (ex TCP 139=NetBIOS pour partage de dossiers ! …) (Un outil de protection personnel gratuit « zonealarm » est proposé par www.zonelabs.com ou bien « kerio personnal » chez www.kerio.com En logiciel libre on utilisera « Ipchain » (noyau Linux) ou « Netfilter » (similaire au produit de checkpoint). Pour ceux qui tournent sous MacOS, il en existe aussi quelques uns dont « Netbarrier » (intego.com) et « DoorStop » (opendoor.com). Dans certains sites on place les serveurs liés aux services Internet dans une « zone démilitarisée » (DMZ), les accès en provenance d’Internet ne peuvent voir que ces machines et les utilisateurs de l’entreprise doivent passer par les machines de la DMZ pour accéder à Internet.

Au niveau réseau local, un programme correctement écrit (sniffer) peut quand même observer le trafic et saisir noms et mots de passe qui circuleraient sur le réseau à diffusion (Ethernet via Hubs) !

Dans le domaine commercial, les logiciels firewall les plus réputés sont VPN1 de check point et e-trust de Computer Associates. Il existe aussi des boîtiers « tout compris » du type firebox de Watchguard ou Instagate de Techniland.

III.8.5 Filtrage de sites

Pour les écoles (protection des mineurs) ou bloquer les publicités… On peut télécharger un fichier répertoriant plusieurs milliers de serveurs sur www.accsnet.Com. /hosts, un outil libre sur ce même site (eDeexer) permet de remplacer le carré blanc de la publicité manquante par l’image de son choix.

III.8.6 AUTHENTIFICATION ET CRYPTAGE

L’authentification est basée sur les 3 principes :

• Savoir : login, mot de passe…
• Être : biométrie (empreintes…)
• Avoir : clés USB, carte à puce, « token ».

Une authentification est dite forte lorsqu’elle utilise deux mécanismes différents (carte à puce avec mot de passe par exemple). “Nom + mot de passe + date” sont cryptés avec des clés publiques et privées (RFC 1510).

Le cryptage de la date évite la réutilisation éventuelle du message par un pirate. Par le cryptage on peut identifier de manière sûre l’utilisateur connecté. Pour éviter l’espionnage, la modification du contenu, l’ajout de message… on pourra utiliser la signature électronique (CRC crypté en fin de message) ou crypter toute l’information.

Les infrastructures PKI (Public Key Infrastructure) devraient se développer. Pour l’instant, le protocole SSL (Secure Socket Layer) domine toujours largement le marché de l’authentification sur les sites marchands. Radius, Tacacs ou IP Sec (qui comporte un processus d’authentification dans son en-tête) constituent encore la solution retenue par la majorité des entreprises.

III.8.8 Cryptage symétrique

Une même clé est utilisée pour crypter et décrypter le message, très efficace et assez économe en ressources CPU cette technique pose le problème de la distribution des clés dans un réseau étendu (exemple DES, triple DES ou le récent AES).

III.8.9 Cryptage asymétrique

Chaque utilisateur dispose d’un jeu unique de clés, dont l’une est privée (secrète) et l’autre publique (exemple RSA). Pour recevoir des documents protégés, le détenteur d’un jeu de clés envoie sa clé publique à ses interlocuteurs, qui l’utilisent pour chiffrer les données avant de les lui envoyer. Seul le destinataire et détenteur des clés peut lire les informations en associant sa clé privée à sa clé publique. Cette technique nécessite des clés plus longues pour une sécurité équivalente.

III.8.10 Protocoles courants

SSL (Secure Socket Layer) de Netscape est le protocole le plus répandu pour établir une connexion sécurisée entre client et serveur. Il est situé entre les couches TCP et HTTP. Ce protocole public utilise une clé de 40 bits (version d’exportation) avec l’algorithme RSA pour chiffrer toute la transaction. Ce protocole ne peut garantir l’identité de L’interlocuteur ! SET (Secure Electronic Transaction) : est la convergence des deux procédures de sécurisation STT (Secure Transaction Technology) de Visa et Microsoft et SEPP (Secure Electronic Payment Protocol) de Mastercard, IBM et Netscape. Il permet de sécuriser les transactions par cartes bancaires (chiffrement par clés publiques/privées et authentification des parties).

C-SET (Chip Secure Electronic Transaction) : est l’adaptation du protocole SET à la carte à puce française.

S/MIME (Secure Multipurpose Internet Mail Extension) est le protocole le mieux accepté pour la sécurisation des courriers électroniques.

PGP (Pretty Good Privacy) :. Le cryptage de toute l’information par une clé publique nécessitant un temps de calcul élevé, PGP (www.pgpi.com ) utilise une technique plus rapide : Le document est compressé (pour éviter les redondances) puis crypté avec une clé de session aléatoire (cryptage rapide), seule la clé de session est cryptée par la clé publique du destinataire et ajoutée au document. Le destinataire utilise sa clé privée pour décrypter la clé de session et peut ainsi décrypter le document et le décompresser.

III.8.11 PKI (Public Key Infrastructure)

L’infrastructure PKI repose sur la notion de chiffrement asymétrique. Pour s’authentifier, en revanche, le détenteur des clés utilise un certificat, sorte de document électronique faisant office de carte d’identité électronique. Inséré dans un message, lors d’un paiement sur Internet par exemple, ce certificat joue le rôle de signature numérique. Il contient des informations relatives à l’identité du détenteur, son champ d’application (date de validité, types d’applications, etc.) et la clé publique. Un tiers de confiance garantit l’association ente un individu et les données contenues dans le certificat.

La gestion des certificats en interne implique des infrastructures lourdes afin d’enregistrer les demandes, de vérifier la validité des certificats, de gérer les pertes ou les vols (risques d’autant plus importants lorsque le certificat est inclus dans un support physique tel qu’une carte à puce). Il faudra, de plus, assurer la protection des serveurs contre le piratage.

Difficile en interne, la gestion des infrastructures PKI peut être confiée à des prestataires spécialisés, tels que Certplus (en France) et Verisign (aux États-Unis), ou encore auprès d’une banque. Typiquement, un Français, client d’une banque française jouant le rôle de tiers certificateur, qui achète sur un site américain, aura du mal à imposer son certificat si son organisme bancaire n’est pas reconnu aux États-Unis comme un prestataire digne de confiance.

III.8.12 MESSAGERIES

Les messageries sont très utilisées et posent quelques problèmes de sécurité particuliers. De plus la majorité des virus utilisent actuellement ce vecteur.

III.8.12.1 Attaques

Spamming et mailbombing sont deux techniques, réprouvées par la Nétiquette, qui prennent pour cible votre boîte aux lettres, et peuvent vous faire perdre du temps, voire des données. Sont notamment considérés comme étant des actes de spamming :

• le fait d’écrire à un inconnu pour lui demander par exemple de venir visiter votre site web;
• le fait d’inclure un individu dans une liste de diffusion sans son consentement;
• le fait de diffuser des messages sur un forum de discussion qui soient sans rapport avec le thème ou le contenu de ce dernier.

Le mailbombing est une variante belliqueuse du spamming qui consiste à encombrer volontairement la boîte aux lettres d’un destinataire par l’envoi de centaines de courriers électroniques vides, insultants ou volumineux, potentiellement accompagnés de virus en pièce jointe.

En épluchant l’en-tête des messages on tentera de retrouver l’adresse de l’émetteur ou au moins du premier serveur l’ayant relayé puis en écrivant à postmaster@trucccc.com ou abuse@truccc.com (d’après le nom du serveur SMTP utilisé par le spammer). Les administrateurs de relais peuvent filtrer certaines adresses en cas d’abus répétés. Bien que ce soit interdit par la RFC, certains message sont transmis avec les champs to et cc vides, votre adresse étant en bcc résultat, vous obtenez to : Undisclosed.recipient@truc.com remplis par le premier relais !

III.8.13 Sécurité des messages

• Confidentialité : seul le chiffrement peut l’assurer.
• Intégrité : le message reçu est identique à celui émis, le scellement et la signature électronique sont nécessaires.
• Contrôle d’accès : uniquement les personnes autorisées peuvent émettre des messages
• Non répudiation : utilisation d’un tiers de confiance.

III.8.14 Spamming

On appelle « spam » la diffusion en masse de messages, publicitaires généralement, non désirés par les destinataires. Originellement « spam » désigne du jambon en conserve de basse qualité (Shoulder of Pork and hAM). Il est souvent inutile de répondre rageusement à l’émetteur car il a souvent disparu. Pour éventuellement retrouver le FAI émetteur on épluchera l’entête du message ou on consultera spamcop.net. L’adresse abuse@nom_du_fai.com doit exister et pourra servir à alerter le FAI. Les adresse utilisées dans les forums sont souvent exploitées pour du spam, il pourra être judicieux d’utiliser alors une adresse provisoire (chez www.spammotel.com par exemple).

ATTENTION : Un serveur SMTP ne devrait jamais être laissé en « open relay » car Il est alors ouvert et cette configuration est facilement détectable. Les « spammer » pourront alors l’utiliser à votre insu et vous risquez d’être boycotté par les autres sites

• Collectif anti spam www.cspam.org
• Les serveurs envoyant du « spam » sont répertoriés par www.mail-abuse.org.
• DSBL (Distributed Sender Boycott List) liste des serveurs SMTP ouverts www.dsbl.org
• www.mailwasher.net édite un logiciel qui bloque les spam avant téléchargement et envoie automatiquement un message d’erreur à l’expéditeur.

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