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II.5.2. Le groupe pathologie.

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Les tests réalisés avec la population saine ont été réitérés avec une population pathologique. Les résultats obtenus avec ce groupe sont présentés en figure 13.

graphique Expérimentation d’un nouveau test de marche selon deux modalités d’immersion sur des sujets sains et pathologiques dans un but de modélisation de performances 13
Vitesse : Valeur de la distance parcourue au terme des 6 minutes divisée par 6.
Distance : Nombre d’allers-retours multiplié par la distance d’un aller (8 mètres)
FC : Moyenne des valeurs recueillies par le CFM lors de la dernière minute de marche.
ICP : (FCE–FCR)/V. FCE, Fréquence Cardiaque d’Exercice ; FCR, Fréquence Cardiaque de Repos.

Figure 13. Comparaison des résultats obtenus lors des tests de marche en immersion avec le groupe pathologique.

D’après les résultats précédents, il n’existe aucune différence significative entre les valeurs d’ICP en immersion au niveau de l’appendice xiphoïde et à l’ombilic. Le fait de marcher dans l’eau à ces deux profondeurs nécessite le même coût énergétique. Si je m’intéresse aux paramètres vitesse et distance, il existe une différence significative. (p < 0,0001). Les valeurs de vitesse et de distance sont plus élevées en immersion à l’ombilic qu’en immersion au niveau de l’appendice xiphoïde, respectivement 23,3 ± 5,5 m.min-1 et 140 ± 33,2 mètres contre 17,2 ± 3,8 m.min-1 et 102,9 ± 22,3 mètres.

La distance en immersion au niveau de l’appendice xiphoïde est réduite en moyenne de 26% par rapport à la distance en immersion à l’ombilic. Cette diminution est moins importante comparé au résultat obtenu en comparant les distances de la population saine (19%). Cette différence s’explique par une condition physique du groupe pathologie inférieure à celle du groupe sain. Plus l’immersion est importante, plus la vitesse d’exécution est diminuée et ce rapport est plus important au niveau du groupe pathologie qu’au niveau du groupe sain concernant les tests de marche en immersion.

graphique Expérimentation d’un nouveau test de marche selon deux modalités d’immersion sur des sujets sains et pathologiques dans un but de modélisation de performances 14
FCR : Fréquence cardiaque de repos (bpm)
FCE : Fréquence cardiaque d’exercice (bpm)

Figure 14. Comparaison des valeurs de fréquence cardiaque au repos et lors du test de marche selon les deux modalités d’immersion.

Le fait de marcher dans l’eau produit une augmentation du rythme cardiaque, c’est ce que nous indique le graphique de la figure 14. Cette augmentation est significative (p < 0,0001). Notons aussi une différence significative entre les valeurs de FCE en immersion au niveau de l’appendice xiphoïde et en immersion à l’ombilic. Lors du test de marche en immersion à l’ombilic, l’augmentation de la FC est de 12% par rapport à l’immersion au niveau de l’appendice xiphoïde qui est de 8%. La différence de profondeur n’influence que très peu l’augmentation de la FCE (4%).

En ce qui concerne l’analyse des sous groupes de pathologie (hémiplégie, polytraumas membres inférieurs, ligamentoplastie, prothèses, blessés médullaires, restauration fonctionnelle du rachis), je ne retrouve aucune différence significative entre les valeurs de vitesse, distance, FC et ICP aux deux immersions pour les sous groupes hémiplégie, ligamentoplastie, blessés médullaires et le groupe RFR. Cette conclusion est très sûrement du au faible nombre de sujets formant ces groupes (3 ou 4). Cependant pour les sous groupes polytraumas des membres inférieurs et prothèses (sujets plus nombreux, respectivement 13 et 6), je constate des différences significatives sur les paramètres vitesses et distance.

Les vitesses d’exécution sont plus grandes en immersion ombilicale comparée à celle au niveau de l’appendice xiphoïde. Diminution de la distance de 24% en immersion au niveau de l’appendice xiphoïde chez les polytraumas des membres inférieurs et de 26% chez le groupe prothèse. Cette diminution est de même importance par rapport au groupe pathologie et reste donc supérieure à celle du groupe sain. La marche en immersion affecte plus significativement les performances des sujets pathologiques de l’augmentation de la différence entre la distance en immersion à l’appendice xiphoïde et la distance en immersion à l’ombilic. Cette augmentation est sûrement due au manque de réadaptation à l’effort physique des sujets.

Je remarque aussi une diminution significative de la FCE en immersion au niveau de l’appendice xiphoïde pour le groupe polytraumas des membres inférieurs. Il semblerait que l’effet du gradient de pression se retrouve aussi chez ces sujets, c’est-à-dire une meilleur retour veineux générant une diminution de la FC pour une meilleur pression veineuse centrale (Heithold & Glass, 2002)

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