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II.2.1 La concentration du capital

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La concentration du capital est un élément favorable à l’exercice d’un contrôle efficace par les actionnaires (Jensen, 1990 ; Bethel et Liebeskind, 1993 ; Grawal et Knoeber, 1996 ; Bethel et al. 1998). En effet, dans une entreprise privatisée dont l’actionnariat est très dispersé, un actionnaire seul n’est pas incité à engager des ressources (du temps ou des fonds) pour exercer un contrôle sur la gestion, car il sera seul à supporter le coût de l’investissement alors que l’ensemble des propriétaires de la firme bénéficiera de cette action.

Dans ces conditions, chaque actionnaire est incité à devenir un passager clandestin et les dirigeants peuvent laisser libre cours à leur opportunisme dans la gestion de la firme. Le problème de contrôle des contrôleurs devient ainsi crucial. En revanche, un actionnaire possédant une part significative du capital de l’entreprise privatisée est fortement incité à investir dans le contrôle de la gestion de la firme, car il s’appropriera une part non négligeable des bénéfices supplémentaires ainsi réalisés. Son incitation à agir constitue la meilleure garantie de son efficacité et également la moins onéreuse en termes de coûts d’agence.

Il faut ajouter qu’un actionnaire majoritaire peut contrôler plus efficacement que les actionnaires minoritaires, car il détient suffisamment de droit de vote pour influencer les dirigeants ou éventuellement convaincre d’autres actionnaires de le soutenir en cas d’opposition avec la direction de l’entreprise. Ce contrôle est beaucoup plus difficile et coûteux pour les actionnaires individuels détenant une faible part du capital.

Les résultats des études empiriques menées sur la concentration du capital font apparaître dans l’ensemble, une influence positive de la présence d’actionnaires majoritaires sur la performance des firmes privatisées (Shleifer et Vishny, 1986 ; Shivdasani, 1993 ; Bethe et Liebeskind, 1993 ; Grawal et Knoeber, 1996). Un deuxième élément supposé renforcer l’efficacité du contrôle exercé par les propriétaires de l’entreprise privatisée est la nature des actionnaires.

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