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I.3.4 Les tests de terrains

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D’après la littérature scientifique, ce sont dans les années 1970 qu’apparaissent véritablement les premiers tests de marche. McGavin & al (1976) constatent que pour des individus souffrant de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), la tolérance à l’exercice n’est évaluée que par un simple test spirométrique. Afin d’obtenir une estimation supplémentaire de la tolérance à l’exercice, ils proposent un nouveau test dérivé du test de Cooper : le test de marche de 12 minutes (TM12).

Reconnu fiable et reproductible, ce test devient alors de plus en plus utilisé dans le milieu médical. Cependant, Butland & al (1982) remarquent que le TM12 est trop long pour l’opérateur et qu’il est épuisant pour les patients. Ils proposent alors de nouveaux tests de moindre durée, le test de marche de 2 minutes (TM2) et le test de marche de 6 minutes (TM6) qui d’après eux, semblent moins contraignants et plus adaptés pour des patients dont la déficience est sévère. A l’issue de leurs travaux, Butland & al (1982) montrent que le TM2 et le TM6 sont fiables et reproductibles, tout comme le TM12.

Depuis, de nouveaux tests sont régulièrement développés dans l’objectif d’estimer au mieux la condition physique afin d’individualiser et de spécifier la réadaptation à l’effort, pour des populations différentes (insuffisants cardiaques, personnes âgées, amputés,…).

I.3.4.A Les épreuves à durée imposée

On retrouve dans la littérature différents types d’épreuves de marche. Vézirian & al (2001) citent les travaux de Butland & al qui montrent que les paramètres cardiorespiratoires lors d’un exercice de 6 minutes sont ajustables, par un modèle linéaire, à une épreuve de 12 minutes. En terme de temps, il n’est ni trop long, évitant ainsi aux patients de s’épuiser ; et ni trop court ce qui permet de mieux révéler les effets d’un réentraînement à l’effort.

L’épreuve de 6 minutes est également utilisée dans la cadre de la rééducation cardiaque (Fiorina & al 2007) et rééducation respiratoire (Selleron, 2001). Cependant le TM6 ne permet pas directement l’établissement des paramètres de l’entraînement, et en particulier la détermination directe ou indirecte du seuil d’adaptation ventilatoire même si une certaine désadaptation à l’effort peut être mesurée (Selleron, 2001).

De manière générale, le TM6 permet d’estimer la tolérance à l’effort d’une personne en évaluant globalement la réponse des différents systèmes (cardiovasculaire, respiratoire, métabolique, neuromusculaire, etc.) impliqués lors de l’exercice
Dans l’état actuel de nos recherches, nous n’avons pas trouvé de référence sur un TM6 en immersion dans un bassin pour des sujets indemnes de pathologie et pathologiques.

I.3.4.B Les épreuves à distance imposée

Il existe une grande disparité au sein des épreuves de marches à distance imposée. L’étude d’Eyestone, E.D. & al en 1993, propose des tests de course dans l’eau sur 2 miles. 10 × 25 mètres pour l’épreuve de marche de Nene, A.V. (1993). Parcourir 120 mètres (2 × 60 mètres avec demi-tour) lors de l’épreuve de Vézirian, T. (2004). Trudelle, P. parle de tests de navettes, où le but est de parcourir en une minute, une distance qui augmente de 10 mètres toutes les minutes, en respectant un temps de repos, lui aussi d’une minute. (1 minute : 30 mètres ; repos ; 1 minute : 40 mètres ; repos ; etc.)

I.3.4.C Les épreuves à vitesse imposée

Ces tests ont été particulièrement utilisés dans les études de Matsumoto, K. (2004,2006) & al ; Shono, T. (2004), lors d’épreuves de marche sur tapis roulant au sec et dans l’eau. Ainsi l’intensité de l’effort du sujet est contrôlée par la vitesse programmée sur le tapis roulant.

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