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I.1. L’émergence du concept de l’environnement

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De l’effet de serre au recul de la biodiversité en passant par la pollution sous ces formes multiples, la question environnementale a aujourd’hui totalement investi le champ de la discipline économique. Cette révolution culturelle débute dans les années 1970 avec la prise de conscience écologique qui suit la médiatisation des premières grandes pollutions.

Les économistes mondiales prennent progressivement la mesure du coût environnemental de la croissance : il s’agit d’une mutation profonde de la perception de l’environnement jusqu’alors peu concernée par les impacts environnementaux. L’environnement biophysique par le biais des sciences de l’écologie et de l’activité terrestre est associé à des systèmes et des cycles dans l’habitat. Ceux-ci indiquent des seuils et des limites tant en approvisionnement (surexploitation des ressources naturelles comme le pétrole ou les réserves halieutiques) qu’en débouchées (pollution des nappes phréatiques, par exemple).

Des modèles de croissance en tant que conséquence de l’activité humaine, ont manifestement un impact négatif démontré sur l’environnement. Cette prise de conscience est récente dans les cultures modernes. L’étymologie du terme économie de l’environnement vient d’oikos, c’est-à-dire, la maison et de nomos c’est-à-dire, la règle. Ceci témoigne d’une volonté de gestion efficace de la maison, c’est-à-dire de l’habitat dans la biosphère et renvoie à celle de l’écologie qui étymologiquement vient d’oikos, c’est-à-dire, la maison et de logos, c’est-à-dire l’étude.

Si la pensée des Physiocrates et des classiques liait sans ambiguïté l’économie à la rareté des ressources naturelles, la théorie néo-classique n’a retenu de la rareté que sa dimension financière et a occulté son possible épuisement. Ainsi la première rencontre de l’économie et de l’écologie (constituée en science) intervient probablement en 1968 au sein du rapport du Cercle de Rome, intitulé « les limites de la croissance ».Ce texte alarmiste sur les limites des réserves énergétiques marque la redécouverte du concept environnemental par la théorie néo-classique.

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