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Conclusion de la deuxième partie

Non classé

Sur les 313 millions de colis ordinaires expédiés en 2010 en France (hors express),
60 millions concernent les colis traités par les points relais, soit 19,2% des colis expédiés. La
livraison en point relais devient de plus en plus un mode alternatif à la livraison à domicile.

Le marché du point relais en France, qui est composé de huit enseignes en septembre 2011,
prend des parts de marché depuis deux ou trois ans à ColiPoste (qui livre presque
exclusivement des colis à domicile). Cela s’explique par l’arrivée de nouveaux entrants qui
ont vu des opportunités dans le secteur (Kiala en 2003, A2pas en 2005, Adrexo et Ocyto en
2008, et Homebox en 2010) et le dynamisme de ces derniers. Les deux plus importants
relais colis, qui sont en même temps les acteurs historiques, Sogep et Mondial Relay,
profitent moins de cette croissance à cause de leur modèle économique reposant sur la
gestion des flux générés par leur maison-mère, les sociétés de vente par correspondance,
La Redoute et 3 Suisses, et qui subissent depuis quelques années la crise économique.

Aujourd’hui ces deux acteurs compensent la forte baisse de l’activité liée à la VPC par
l’essor du e-commerce. Plus globalement, le dynamisme du secteur des points relais
s’explique avant tout par les flux de colis engendrés par le développement du e-commerce.

L’enseigne Kiala est très caractéristique de ce dynamisme puisqu’elle affiche des
taux de croissance à deux chiffres chaque année depuis 2008. Les raisons du succès de
départ de l’enseigne reposent sur l’automatisation du suivi des colis et des activités de
livraison, les capacités de tri automatisé et performantes de ses deux plates-formes
logistiques français (Lisses et Decines), ainsi que les alliances précoces avec des importants
cybermarchands.

Kiala a connu deux périodes bien distinctes en France : l’entreprise s’est
appuyée entre mai 2003 et juillet 2011 sur un réseau de points relais développé et géré par
un partenaire contractuel tiers qui est Mondial Relay. Cette opération a facilité la rapide
implantation de Kiala en France et a permis de limiter les coûts de recherche de commerce
relais. Depuis juillet 2011, Kiala s’appuie sur un réseau de points relais qu’il recrute, en
signant des contrats avec les commerçants participants, développe et exploite en propre.

Et une véritable alliance stratégique se développe depuis cette date entre Kiala et Geodis, avec
pour chacun des acteurs des enjeux différents, le but commun étant d’accélérer le
développement de l’activité BtoC.

Il existe d’autres acteurs dans le marché du point relais en concurrence avec Kiala.
C’est le cas de Mondial Relay et de sa nouvelle stratégie, élaborée depuis la rupture avec
Kiala, de proposer en direct ses services aux cybermarchands, ce que son ancien contrat ne
permettait pas. La Poste a, quant à elle, adapté ses services en vue de se positionner dans
le marché des points relais en élargissant les horaires d’ouvertures de ses bureaux de poste
dans les villes et en développant sa propre solution de livraison en point relais.

Enfin les expressistes s’adaptent au marché en s’adossant aux points relais par le biais de
partenariats (ChronoPost et DHL avec A2pas, TNT avec Sogep, France Express et Ciblex
avec Kiala).

En termes de concurrence des points relais, on peut noter l’émergence des systèmes
de consignes automatiques (Cityssimo et Consignity), les expressistes qui se place dans une
offre de livraison en J+1 et ColiPoste qui a lancé en 2010 le produit So Colissimo à
destination des cybermarchands.

Page suivante : 1. L’absence du destinataire à son domicile

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