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CONCLUSION

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Au terme de notre étude, il importe de retenir d’abord que le Centre de Commandement des Opérations de Sécurité créé le 02 Juillet 2005, est représenté à Adjamé par le Secteur 3. En trois années d’existence, cette unité mixte des Forces de Défense et de Sécurité a obtenu de bons résultats, selon les statistiques.

Ensuite, cette unité mène la lutte contre une criminalité à Adjamé qui se manifeste par diverses infractions. Ces infractions varient des divers délits (vols, violences et voies de fait, coups et blessures volontaires, destructions de biens d’autrui, infractions sexuelles et financières..), aux actes de grand banditisme (attaques de société, de domicile de commerce et établissements financiers…).

Les auteurs de ces actes sont pour la plupart, les individus de la sous-région ouest africaine. Ils adoptent différents modes opératoires, en fonction de la nature de l’acte criminel à commettre. Les facteurs, susceptibles d’expliquer cette situation sont d’ordre endogène ; ils sont relatifs à l’état de délabrement des gares routières, à celui de nombreux marchés et à l’urbanisation mal maîtrisée…Ils sont aussi, d’ordre exogène liés à la crise militaro-politique et à certaines faiblesses institutionnelles. Cette criminalité occasionne dès lors, des conséquences tant économiques, politiques que psychologiques et sociales.

Cependant, le CeCOS dans sa lutte contre ce phénomène pose des actions dont les commerçants constituent l’un des gros bénéficiaires. En revanche, elles sont parfois entachées de certaines irrégularités. Toute chose qui ne manque de susciter des réactions au sein de la population commerciale.

Dans l’étude de ces réactions que nous avons recueillies à l’aide de questionnaires, d’entretiens et de notre propre observation, nous avons obtenu les résultats subséquents. Nous observons que dans l’ensemble, les commerçants approuvent les actions de lutte menées par le CeCOS contre la criminalité à Adjamé, car ils se sentent en sécurité. Ils manifestent une attitude favorable parce qu’ils estiment satisfaisant le bilan du CeCOS depuis sa création. C’est pourquoi, ils sont disposés à coopérer pour la lutte contre la criminalité. Par ailleurs, ils se comportent bien au vue des agents. Cependant, certains dérapages constatés au niveau des agents envers les commerçants, conduisent ces derniers à adopter certaines attitudes et comportements négatifs vis-à-vis du CeCOS. Dans cette perspective, notre hypothèses H1 est confirmée, par contre H2 se trouve infirmée.

Nous pensons donc avoir atteint en partie, nos objectifs puisque nous n’avons pu interroger les agents du CeCOS.

En conséquence, nous formulons des suggestions pour une meilleure qualité des actions du CeCOS à Adjamé. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de la fluidité routière et de l’entretien de la voirie, du déguerpissement des occupants anarchiques du domaine public, de l’amélioration de l’urbanisation et de l’équipement du CeCOS en moyens modernes conséquents. Nous préconisons également, l’organisation de séminaires de réflexion de concert avec les commerçants, sur la problématique d’une bonne collaboration avec le CeCOS et le renforcement des mesures de lutte contre le racket, ainsi que des autres formes de tracasseries. Ce qui aurait pour avantage de renforcer les liens entre les commerçants et le CeCOS, et l’amélioration de son image auprès de ces opérateurs économiques. Cela passe donc par une contribution des ONG et de la société civile.

Enfin, ne serait-il pas opportun d’envisager l’extension du CeCOS sur toute l’étendue du territoire national dans une perspective post crise ? ou du moins d’appliquer son expérience dans les villes de l’intérieur du pays fortement criminalisées vu les résultats déjà obtenus ?

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