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Conclusion

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Bien que les années 2000 aient été marquées par une prise de conscience de la nécessité de réorienter les systèmes agricoles pour l’amélioration de la qualité de l’eau par les politiques publiques, les résultats ne semblent pas à la hauteur des attentes fixées par la Directive Cadre sur l’Eau.

L’étude de l’évolution des teneurs en ammonium et en nitrate ces vingt dernières années sur le bassin versant de la Seille a permis de mettre en évidence l’efficacité insuffisante des dispositifs agri-environnementaux proposés jusqu’à présent, en dépit d’une sensible amélioration constatée ces cinq dernières années.

Comme dans d’autres bassins versants, les résultats mitigés semblent imputables à la forme des contrats environnementaux proposés qui ne favorisent ni la coordination des actions à l’échelle du bassin versant, ni leur adaptation aux spécificités territoriales, ni la généralisation des pratiques favorables à la qualité de l’eau.

Sous réserves d’études socio-économiques plus poussées, de bons résultats pourraient provenir de mesures agri-environnementales issues de l’inspiration croisée d’une démarche descendante de type MAEt et d’une démarche ascendante de type « Systèmes de Culture Economes en Intrants » laissant une marge de manoeuvre plus importante aux exploitants pour l’adaptation du cahier des charges aux spécificités locales.

La sensibilisation des exploitants à des systèmes de culture alternatifs, et leur développement après adaptation aux différents contextes pédo-climatiques et agricoles des régions, pourraient à terme remplacer les systèmes intensifs. Sans volonté d’imposer un modèle unique aux exploitants, il s’agirait de mettre à disposition des professionnels des modèles adaptables permettant la recherche de conciliation entre rentabilité et préservation de la ressource en eau.

A ce titre, les systèmes de rotation de type « biologique », de type SCV (sous couvert végétal) ou plus particulièrement de type « intégré » proposés et testés par l’INRA pourraient constituer l’étape suivante de l’évolution des systèmes d’agriculture actuels raisonnés par les contrats agri-environnementaux.

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