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Conclusion

ADIAL

Au niveau national, la comparaison du nombre de régions et de provinces ayant déclaré les piqûres et envenimations scorpioniques a révélé une augmentation d’année en année principalement après la campagne et parallèlement une nette augmentation du nombre de déclarations (4327 cas avant la campagne, 15559 en 2001, 17802 en 2002 et 23193 en 2003).

Le taux d’envenimation moyen au niveau national est de 9,7% et le taux de létalité moyen de 0,43%.

Le taux d’envenimations au cours des années a soit diminué, soit augmenté selon les régions, ceci est du à une meilleure distinction des cas envenimés grâce à la conduite à tenir claire et précise élaborée par le C.A.P.M. Le taux d’hospitalisation qui était faible par rapport à celui des envenimations et qui a augmenté pour égaliser en 2002 et 2003 confirme l’explication précédente.

Le centre sud du Maroc est le plus touché par les piqûres et les envenimations scorpioniques.

Cette zone coïncide à un important foyer d’espèces scorpioniques constitué essentiellement par l’Androctonus mauretanicus, Hottentota franzwerneri, Butheloides marocanus et Buthus occitanus.

L’évaluation de la stratégie de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques a montré une nette amélioration de la conduite à tenir par le personnel médical (la distinction entre Piqûre et Envenimation Scorpionique : dans 90% des cas, les patients sont uniquement piqués et non envenimés et n’ont donc pas besoin de traitement) et une importante sensibilisation de la population (augmentation des déclarations).

Cette étude a démontré que la stratégie de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques est d’une efficacité exemplaire. Cependant, encore plus d’efforts sont nécessaires afin d’annuler, sinon presque, le taux de létalité et de mortalité par piqûres et envenimations scorpioniques.

La carte représentant les zones à risque ou foyers du scorpionisme permettra de cibler la formation et l’information et de faire la comparaison entre ces zones à risque et la cartographie régionale rigoureuse de la répartition scorpionique afin de déterminer les espèces scorpioniques mortelles.

Une étude de la répartition de la faune scorpionique récente et rigoureuse englobant tout le Maroc reste à réaliser, ainsi que l’extension de l’analyse épidémiologique. Une autre étude concernant le problème de la distance entre les localités à risque et les structures sanitaires les plus proches semble nécessaire. L’aménagement de structures sanitaires au niveau des localités à haut risque ayant les moyens nécessaires pour l’hospitalisation sur place des envenimés serait aussi intéressant.

Les conséquences économiques et sociales sont encore loin d’être négligeables et méritent plus d’attention des responsables de la santé dans notre pays.

Figure' 1 Scorpionisme, Epidémiologie et Facteurs de Risque au Maroc  cas de la province de Khouribga

fig.1 : carte du Maroc avec ses 16 régions

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